Forum de fansub, de traductions et de discussions françaises autour du groupe japonais Arashi. |
| Mer 17 Avr - 17:13 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
Age : 44
Localisation : Osaka!!! enfin!!!!
Loisirs : lire, fansubber, checker, chanter...
Humeur : en plein jetlag
| Rappel du premier message :Bonjour! Aujourd'hui, je commence à reposter Jinsei ici. Je suppose que certaines d'entre vous l'ont déjà lu (peut-être sur l'AnF). Sachez que depuis cette première diffusion, certaines modifications ont été apportées. Cette fiction est classée MA car il y a dans certains chapitres des scènes coquines explicites C'est avec plaisir que je lirai toutes vos remarques, commentaires, impressions, suppositions, questions, ou simples encouragements. L'écriture de cette fiction a commencé suite à deux rêves faits par ma meilleure amie. Elle m'a fait tomber dans les mangas, les animés et c'est moi qui lui ai fait découvrir Arashi. A l'époque elle était fascinée par Ohno, son chant et sa danser. Elle nous a quitté depuis plus de 6 ans et depuis terminer cette histoire est un challenge. J'aime et déteste cette histoire mais je me satisfais pas de la laisser inachevée sachant que j'ai encore sur mon ordinateur certains passages écrits par Carine et encore inédits. Je souhaite finir cette histoire afin de lui rendre hommage. Merci pour votre soutien. - Personnages Originaux en ordre d'apparition:
Miura Teruki (dit Teru): c'est un ami d'enfance de Sho. C'est même son meilleur ami. Il est devenu ami avec tout le groupe peu de temps après la formation de celui-ci. c'est un bourreau de travail.
Lucie Bergevin : C'est la meilleure amie de Cécile. Elle est e se remet d'un syndrome de Guillain Barré, c'est pourquoi quand il faut rester longtemps debout elle est en fauteuil roulant. Son hobby est le piano. Elle joue très bien. Elle est ingénieur du son et travail principalement dans des studio d'enregistrement. Au début de l'histoire, elle travaille dans un studio d'enregistrement de Strasbourg.
Cécile Miura (née Bianchi): C'est la femme de Teru. Dans les premiers chapitres Cécile s'appelle déjà Miura car Teru et elle se sont déjà mariés en France. Il ne reste que la fête au Japon. Lucie est sa meilleure amie. Elle est interprète-plurilingue.
Airi Storck (née Miura) (appelée Nee-chan )(surnommée The FG ou The FanGirl par Arashi quand elle n'est pas là):Sœur aînée de Teru. Elle est mariée à un viticulteur alsacien (Thierry) avec qui elle a un enfant (Thomas/Toma) âgé de moins d'un an.
Thierry Storck : C'est le mari d'Airi. C'est un viticulteur alsacien pur souche. Il n'est pas allé au concert d'Arashi parce qu'il s'était porté volontaire pour babysitter son fils.
Thomas Storck : Premier enfant de Thierry et Airi. Il a entre 6 mois et 1 an mois au début de cette histoire.
Benjamin Bianchi (dit Ben) : C'est le petit frère de Cécile. Il considère Lucie comme ça seconde sœur.
Mme Miura : C'est la mère de Teru. Elle est maître chado, c'est à dire une professionnelle de la cérémonie du thé
Chapitre 20: Astrid Liévin : Femme de Christian, elle est l'élève de la mère de Teru. C'est Cécile qui l'a introduite auprès de sa belle-mère et c'est avec Astrid que Cécile pratique la calligraphie. Le 11 mars elle est avec Cécile.
Christian Liévin : Mari d'Astrid, il fait partie du personnel de l'ambassade de France
Léna Streuber : C'est une jeune journaliste allemande qui a été envoyé par sa "rédaction" au Japon et plus précisément en stage à Nippon Térébi. Au chapitre 20 elle découvre les activités des journalistes de news zero et elle a été confié au bons soins de Sho (qui l'appelle Müller)
Marie Bianchi : C'est la mère de Cécile, elle est infirmière
Antonio Bianchi : C'est le père de Cécile. Il est militaire (à la retraite).Ses parents étaient des immigrants italiens, il est français
Chapitre 52: Anna Bergevin : C'est la mère de Lucie. Elle est éducatrice spécialisée. Elle est d'origine suédoise
William Bergevin: C'est le père de Lucie. Il est ingénieur. Il a fait une grande école supérieur.
Xavier : C'est le meilleur ami de Lucie. Ils se rencontrer pendant leur études supérieurs. Il est ingénieur du son comme Lucie mais a étendu son expérience à la prise de son lors de tournage. C'est ainsi qu'il a rencontré Nino la première fois.
Miura Rinoka: C'est la cousine de Teru.
- Code des Polices d'écriture:
Dialogues en italique: Les personnages parlent en français Blabla en Edwardian Script ITC: c'est la police du journal de Lucie et celui de Cécile Blabla en Vivaldi : C'est de l'italien Dialogues en Tempus sans ITC :C'est de l'anglais Dialogues enBerlin Sans FB: c'est de l'allemand
[center]
| | |
Dim 14 Juin - 9:57 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
Age : 44
Localisation : Osaka!!! enfin!!!!
Loisirs : lire, fansubber, checker, chanter...
Humeur : en plein jetlag
| Bonjour, J'espère que tout le monde va bien. Aujourd'hui je vous propose un chapitre 100% inédit de Jinsei. C'est la suite du chapitre 54. J'espère qu'il vous plaira. - Chapitre 55:
++ Nino ++
Quand elle était rentrée dans notre chambre, Lucie avait su trouver les arguments pour me faire abandonner ma DS. Ma mauvaise humeur, mes inquiétudes, s’envolaient au fur et à mesure que nos baisers s’approfondissaient. Je venais d’étendre Lucie sur un futon quand Jun avait pénétré dans la chambre sans attendre notre invitation. - Nino, faut que tu viennes. MAINTENANT ! avait-il insisté quand j’avais tenté de protester. Je m’étais alors levé, me rajustant rapidement. - Désolé Lucie, un truc urgent qui concerne le groupe, avait-il ajouté. Lucie m’avait alors tiré vers elle, souri et déposé un baiser au coin des lèvres avant de dire: - Je t’attends ici. Reviens vite. Jun avait adressé un clin d’œil à Lucie avant de m’entrainer à sa suite dans les couloirs. Nous nous retrouvâmes bientôt dans celui menant aux chambres d’Aibaka et du Double T. - Si c’est pour que je présente des excuses à Masaki ça pourrait attendre non ? Je sais que j’y suis allé un peu fort mais… - …on s’en fout de ça, enfin pas complètement parce qu’il avait raison, soupira-t-il en s’arrêtant devant la chambre de notre ami et y frappant. Aiba ouvrit la porte dans la seconde (à croire qu’il guettait derrière). - Mas’. Vas chercher Sho-chan, ramène-le dans la chambre de Riida. Je pense qu’il doit être dans le jardin. Peu de temps avant qu’Aiba-chan vienne nous chercher, avant notre dispute, notre journaliste avait reçu un appel et était sorti pour y répondre. Depuis, je ne l’avais pas revu mais Jun semblait en savoir plus que moi. - J, qu’est-ce qu’il se passe ? - Suis-moi. Tu vas vite comprendre. Au fait, tu te souviens de tes activités la nuit du mariage de Cécile ? - La nuit du mariage… murmurai-je. Cette nuit-là, j’étais cuit. Je m’étais réveillé le lendemain dans une chambre au milieu des potes de facs des deux Keio-boys. Avant… j’avais dû boire jusqu’à perdre conscience ou presque ; encore avant… un couloir et… - LA FILLE ! - Bravo ! Et tu sais qui c’était ? Honnêtement, je n’en avais aucun souvenir à part qu’elle n’avait pas de sous-vêtement. C’était ce qui m’avait refroidi, écœuré par cette fille qui était l’opposé de celle dont j’avais investi le lit les jours précédents. Je n’étais pas sûr d’avoir jamais regardé son visage. Ça avait été une main, une robe et son contenu; en aucun cas une personne. Mais si Jun me posait aujourd’hui la question, c’était que lui devait savoir de qui il s’agissait, et je craignais de l’avoir compris. - Non, du moins jusqu’à présent je n’en savais rien mais aurait-ce été Rinoka ? - Hai. - Ça craint. - Je ne te le fais pas dire… Maintenant on y va où elle risque de réessayer de sauter sur Toshi. - Quoi ? - T’inquiète on l’a refroidie… En disant, cela il avait ouvert la porte de la chambre de notre ami. Ce dernier se tenait dans la porte de la salle d’eau et surveillait l’intérieur de la pièce.
************
++ Lucie ++
Nous étions revenus de la tournée il y avait une petite semaine et jusqu’à hier j’avais accompagné Nino sur le site du tournage de son film. Ce matin, aux premières heures, j’avais eu droit au sermon mensuel de mon obstétricien. Comment pouvait-il imaginer que je pourrai rester sagement dans mon fauteuil de studio uniquement de 9 à 12 et de 14 à 16 ? Je n’étais pas fonctionnaire… et nous étions au Japon ! Mais j’avais compris que ces dernières semaines m’avaient épuisée. J’avais eu quelques indices sur mon état avec, entre autre, le fait que je m’endormais à peu près n’importe où dès que j’avais cinq minutes pour souffler. Mais surtout, ce n’était pas la première fois que je partais en tournée avec des artistes et cette dernière tournée n’avait pas été si longue que cela, pourtant, je n’aspirai qu’au repos. Je ne pouvais que conclure que mon état était l’autre source de ma fatigue. Maintenant, si mon bébé souffrait de mon travail, j’allais essayer de mener une vie plus patachonne. J’avais déjà prévenu que je ne ferai plus de tournée avant septembre, mais j’espérai que la petite vie qui se faisait de plus en plus présente m’autoriserait à continuer de travailler le plus longtemps possible. Autrement, j’allais devenir folle sans rien faire. A notre retour de l’hôpital, Nino avait bouclé nos valises et nous étions partis en fin de matinée pour le luxueux Ryokan où nous allions tous nous retrouver le temps d’un grand WE. Premiers arrivés, Kazu et moi avions profité de l’onsen en attendant le reste de la tribu. Les autres étaient arrivées par paquets tout au long de l’après-midi. Quand Masaki était finalement arrivé, Teru et Sho-chan disputaient une partie de ping-pong homérique et Emi dormait dans les bras de son garde du corps, un certain Oh-chan. Quand elle s’était réveillée nous nous étions éparpillés. J’avais alors accompagné Cécile à sa chambre où nous avions papoté encore un peu avant que nous ne soyons rejointes par Teru. La petite avait alors crié famine et je m’étais éclipsée pour laisser un peu d’intimité à Cécile. J’avais bientôt été rejointe dans notre chambre par mon époux, visiblement agacé par quelque chose ou quelqu’un. Ces doigts s’étaient, une fois de plus collés, à sa DS et je l’avais laissé se défouler un peu. Mais, après que je me sois blottie contre lui, il avait sauvegardé sa partie avant de se pencher vers moi pour m’embrasser. Nous avions brusquement été interrompus par Jun et après son départ et celui de Kazu, je me plongeai dans un roman que m’avait offert ma mère à noël, et que je n’avais pas eu le temps d’ouvrir jusque-là. (…) Je m’éveillai brutalement quand Nino pénétra dans notre chambre aussi brusquement qu’il en était parti avec Jun-kun. Cinq minutes ou une heure avait pu s’écouler depuis son départ ; je m’étais endormie au bout de quelques pages. - Lucie ! C’est quoi cette histoire de corbeau ? Je me sentis pâlir. Comment est-ce qu’il était au courant ? Personne n’était au courant! Après les coups de fil, j’avais reçu, et encore jusqu’à hier, des lettres que me transmettait Cécile ou Jun avec le reste du courrier que je recevais dans la boite aux lettres de mon appartement. Evidemment, après avoir lu la première, je n’avais plus ouvert les suivantes, les jetant directement dans la corbeille à papiers, seul endroit correct pour ce genre d’ordures. Mais il fallait le reconnaitre, rien que de savoir que j’allais en trouver dans le paquet de courrier que me transmettait Cécile me stressait. - Comment t’es au courant ? hoquetai-je alors que des points noirs commençaient à obstruer mon champ de vision. - Lucie ? Lucie, respire tranquillement. Je sentis ses bras m’entourer et je laissai ma respiration se calquer sur la sienne. Quand je rouvris les yeux, il m’annonça que la personne qui était derrière tout ça était Rinoka. Mais je ne comprenais pas pourquoi. Qu’avais-je fait ? Pourquoi s’était-elle acharnée ainsi ? - A cause de moi. Elle m’en voulait et du coup elle s’en est prise à toi. Je suis désolé Lucie. J’avais parlé à voix haute semblait-il puisque Kazu m’avait répondu. Je levai les yeux vers les siens et demandai sciemment. - Qu’as-tu fait pour mériter sa hargne ? - Ce n’est pas seulement moi je crois, mais si tu as été sa cible c’est à cause de l’année dernière au mariage. … La fille avec qui j’étais… Il semble que ce soit elle… Nino avait terminé son aveu dans un murmure et moi j’étais sonnée. Depuis que nous nous étions expliqués en septembre, j’avais rangé cette histoire dans la catégorie des épreuves qui avaient solidifié notre couple. Mais à ce moment-là il m’avait juré qu’il ignorait qui était la fille du couloir… - Pourquoi tu crois que c’est Rinoka ? - Parce que c’est ce qu’elle affirme et vu sa colère elle dit certainement la vérité. Elle dit que c’est justement parce qu’il ne s’est rien passé qu’elle a voulu se venger. - C’est du grand délire Nino cette histoire… - Oui…
Je me sentais vidée brutalement par toute cette histoire. Nous étions sensés profiter d’un agréable séjour entre amis dans cet onsen. Loin des tracas quotidiens, nous devions profiter des quelques jours de congés que nous avait accordés la Jimusho avec la fin de la tournée et voilà que… Je ressentis le besoin de me blottir contre Kazu. Ce n’était plus d’une sieste crapuleuse, dont j’avais envie, mais de sombrer dans une inconscience salutaire.
********
++ Jun ++
J’étais avec Nino au bar de l’hôtel. Teru était parti raccompagner Rinoka à Tokyo. Masaki et Lena étaient avec Sho. Emi devait être le centre de l’attention de Cécile et Riida. Quant à Lucie, son époux l’avait laissée profondément endormie dans leur chambre. Du coup nous faisions le point sur les événements. Demain nous devions fêter l’entrée chez les trentenaires de Sho… mais était-ce opportun ? En fait nous n’avions pas vraiment d’autres choix puisque nos emplois du temps ne permettraient surement pas de remettre la fête à une date ultérieure. L’autre sujet d’inquiétude de Nino était sa chère et tendre. Il m’avait résumé les remarques du médecin et je me demandais quelque part laquelle des deux françaises était la plus déraisonnable. Celle qui disait en face à l’homme de l’art qu’elle n’en ferait qu’à sa tête ou celle qui disait oui aux conseils, mais qui, une fois la porte de la salle de consultation franchie, s’empressait de faire des journées de quinze à dix-huit heures penchée sur sa table de mixage… - Heureusement, concluait Kazunari, maintenant que la tournée est finie elle dit qu’elle va avoir moins de travail. Ça devrait être plus cool pour elle. - Plus cool ? Nino avait-il vraiment conscience de ce qu’il me racontait, et Lucie croyait-elle vraiment dans ses paroles? A notre retour, ils allaient déménager ! Ils avaient trouvé une superbe maison, immense… trop grande pour deux, même s’ils allaient bientôt être trois ; mais la salle de musique aménagée par les anciens propriétaires ne pouvait que faire craquer notre couple de musiciens, et ils n’avaient pas hésité longtemps pour se porter acquéreur. Le déménagement devait se faire dans les prochaines semaines et Nino ne serait pas beaucoup là avec le tournage de son film. - C’est ce qu’elle dit J… Le problème c’est qu’elle est têtue. Enfin… Je n’en reviens toujours pas… Tu te rends compte. Depuis la naissance d’Emi, l’autre dingue jouait les corbeaux et je ne m’en étais pas aperçu. Elle était harcelée par une folle et elle ne m’en avait pas dit un mot. - Elle n’en a sans doute pas parlé à Cécile non plus, tu sais. Ni à ses parents. Mais maintenant le problème est réglé, ça devrait aller mieux non ? - Oui, heureusement. Et puis son boulot sera plus classique. Parce que oui, elle veut terminer son contrat. Nino soupira, et attrapa son verre. Il savait donc que Lucie-chan était déraisonnable. - J… Je peux te demander un service ? Pendant mon absence… vous pouvez garder un œil sur elle ? C’est vrai qu’à peine nous rentrerions de notre balade que Nino s’absenterait une dizaine de jours pour des raisons cinématographiques. Pour moi, c’était la fin du tournage de Lucky Seven, Aiba et Riida allaient prendre ma suite juste après et Sho menait lui aussi une vie de dingue entre son métier de journaliste et ses dramas à venir. Et en plus de toutes nos activités solos, nous avions encore nos émissions, et nos autres activités de groupe. Mais notre star internationale n’avait pas tort, Cécile et moi serions les plus à même de veiller sur Lucie parce que nous la connaissions sûrement mieux que les autres… et que nous avions commencé à faire rénover une maison juste à côté de la leur dans le but d’emménager ensemble dans quelques mois. - J… - Mmm ? - Et Sho-kun? - Sho-chan? Regarde, voilà Masa et Léna… - … Quelque chose me dit qu’on va pas être à la fête. Le couple nous rejoignit et je souris à une Léna franchement déstabilisée - Léna… Tu peux demander à Riida de venir s’il te plait ? Il est avec Cécile. - Oui…
********
++ Teru ++
Rinoka venait de terminer de cracher toute sa haine. Parce que c’était bien de cela qu’il s’agissait : de haine. Contre ses parents, contre moi, contre mes amis et par extensions leurs amies. Ses parents l’avaient plus ou moins abandonnée dans un pensionnat chic en Angleterre quand elle n’avait pas dix ans et comme nous habitions à l’époque en France c’était mes parents qui l’accueillaient pendant ses vacances. Mais elle s’était retrouvée seule à notre retour au Japon et en quelques mois elle était parvenue à s’en faire virer. Il semblerait que ce soit à partir de ce moment-là qu’elle ait commencé à dérailler. Mais à mon mariage, il y a un an son esprit jusqu’alors plus ou moins fêlé avait cédé…
- Alors tout ça a commencé parce que Nino a repris ses esprits juste avant de te…, pardonne-moi l’expression, culbuter dans un couloir ? Mais c’est n’importe quoi ma pauvre fille ! Laisse-moi te dire qu’heureusement qu’il ne l’a pas fait ce soir-là. N’importe qui aurait pu vous voir ! Ta réputation aurait été définitivement fichue sans parler de la sienne. - Mais je m’en fous, tout ce que je voulais c’était qu’il assume mais le lendemain il avait tout oublié, il ne savait même plus qui j’étais. … Alors, quand en novembre je l’ai vu avec l’autre étrangère, j’ai su ce que je devais faire pour l’atteindre tranquillement. Mais elle est vachement résistante…
C’était de la folie, ma cousine était cinglée… j’avais toujours plus ou moins su qu’elle avait un comportement de feu et qu’elle était un peu provocatrice sur les bords, mais tout ça pour un mec qui avait changé d’avis au dernier moment, alors qu’il était bourré, et pour une rancune d’adolescente …. Elle venait de m’avouer tranquillement qu’elle détestait Arashi depuis dix ans, depuis que nous l’avions ignorée lors d’une fête qui avait eu lieu chez Sho-kun pendant la Golden Week. Cette fête là en particulier, je ne m’en souvenais même plus ; elles étaient toutes plus ou moins identiques : Pendant que les adultes faisaient des mondanités, les plus jeunes jouaient dans un coin, et, une fois les salamalecs effectués, nous autres les jeunes adultes, nous avions tendances à nous éclipser, tout en gardant un œil sur les plus jeunes Sakurai, dont Sho-kun avait la responsabilité. Alors oui, nous n’étions jamais très loin des gamins, mais seul Mai et Shu obtenaient notre attention, ce qui avait, semblait-il, blessé Rinoka qui devait avoir aux alentours de quatorze ans à l’époque et qui se plaisait à montrer des avantages naissants à tous les jeunes mâles des alentours…
Nous arrivâmes enfin à la maison où quelques lumières émanaient du rez-de-chaussée, preuve que les parents avaient eu le message que Sato avait dû leur laisser. - Tadaima… - Okaeri chéri. Les parents n’étaient pas seuls, ceux de Rinoka et de Sho-kun étaient là aussi. La soirée n’était pas terminée, mais c’était surtout ma cousine qui allait avoir des ennuis.
**********
++ Sho ++
- Dis-moi que je n’étais pas le seul à n’avoir rien remarqué Masaki. S’il te plait, dis-le-moi ! J’étais en train de devenir dingue. Comment avais-je pu ne rien voir venir ? Comment m’étais-je laissé avoir par cette nymphomane ? Etais-je aussi crédule que Nino et Jun se plaisaient à dire ? Non ce n’étais pas possible… Et pourtant le souvenir de la discussion avec ma petite sœur me revenait en tête. La scène à la soirée des parents en Novembre également. Et puis il y avait eu tous ces jeux avec elle, qui ne me ressemblaient tellement pas. J’avais cru que je murissais, en fait, je me sentais sali par elle ce soir. Elle m’avait blessé, ils m’avaient blessé. Ma colère avait besoin de victimes, et ils allaient en être les victimes plus ou moins consentantes. - … Sho-kun… Je suis désolé… J’ai cru que t’avais compris quand tu étais venu à mon secours à cette soirée… Et puis après … je l’ai évitée, je te le jure… mais… - ..Sortez de ma chambre ! Je veux me doucher, réfléchir tout seul. Léna était là aussi. Elle était la seule raison qui m’empêchait de balancer mon poing dans la figure de mon ami. Puisqu’il le savait, il aurait dû me forcer à ouvrir les yeux… Il aurait dû… - Nan, je préfère… - ..Dégage ! Le regard inquiet de mon ami s’inclina sous le fusil du mien et il poussa sa compagne à l’extérieur de la pièce. Une fois seul, je poussais un hurlement de rage que tout l’établissement dut entendre, puis je me dirigeai vers la douche pour tenter de laver mon esprit de toute la merde qu’elle y avait introduite. L’eau coulait et je laissai couler avec les souvenirs qui surgissaient. De notre première nuit à l’hôtel, il y a un an, je ne regrettais pas grand-chose mais son manque de pudeur rejaillissait. Comment avait-elle pu agir ainsi avec un inconnu ? Et si dans l’ascenseur… et si… Le danger l’excitait, notre … moment d’intimité au mariage de Nino en était une des dernières preuves. Maintenant que j’y repensais, n’importe qui aurait pu nous découvrir ce soir-là. Et si un paparazzo avait eu vent de la soirée, il n’aurait pas été déçu… ce danger existait d’ailleurs dans de nombreux souvenirs que j’avais avec elle. Et quand je mettais un frein à ses idées, quand je les trouvais trop aventureuses, elle savait me faire oublier ma prudence, grâce à un mélange d’impudeur et de gaminerie qui m’apparaissait aujourd’hui comme totalement déplacé. Elle était tellement différente des autres femmes de mon entourage. Celles qui comptaient vraiment. Celle qui avait une place dans ma vie privée. Elles n’étaient pas nombreuses en faites. Il y avait eu depuis toujours ma mère, ma sœur et la sœur de Teru qui nous avaient babysittés. Avec Arashi, la famille s’était agrandie, mais assez peu, et avec les gars s’étaient ajouté leurs mères et éventuellement leurs frangines. Cependant, je ne voyais ces dernières que de loin en loin. De toutes façons, quelques soient ces femmes je n’avais jamais partagé autre chose que des sentiments filiaux ou fraternels. Les choses avaient changé il y a un an, depuis que Cécile et Lucie étaient entrées dans notre cercle intime. En moins d’un an, elles étaient devenues mes amies, sans presque que je ne m’en rende compte. Mais Rinoka … Elle était pourtant entrée dans ma vie en même temps qu’elles ou presque, comme Lena d’ailleurs… Et pourtant, pendant des mois, Rinoka avait été mon sale petit secret… J’aurais dû le réaliser plus tôt. Avec les trois autres, malgré ou à cause de leurs statuts d’étrangères, je n’avais pas hésité à reconnaitre publiquement leurs existences dans mon entourage. Avec Rinoka, et jusqu’au mois de décembre, je ne l’avais jamais reconnu, devant qui que ce soit. En fait c’était le mariage express de Nino et Lucie qui avait tout accéléré. Avais-je eu peur d’être tout seul ? Ou peut-être que j’avais été jaloux que mes potes soient tous heureux en ménage… Possible… Jun et Cécile, Riida et Oh-chan formaient une drôle de famille, à cinq autour de leur petite Emi. Aiba et Léna, même s’il n’avait rien annoncé officiellement, étaient dans leur propre bulle à chaque fois qu’ils étaient dans la même pièce, depuis leur rencontre il y avait à peine deux mois. Lucie et Nino avaient vu leur Lune de Miel réduite à une journée symbolique avant de reprendre la tournée et leurs emplois du temps respectifs, mais ils semblaient chérir chaque minute qu’ils avaient pour eux deux. Moi je n’avais eu d’autre personne à aimer que Rinoka. Elle m’avait semblé avoir tellement d’avantage : d’abord, elle plaisait à ma mère, mais j’avais aussi cru reconnaitre en elle la même étincelle révolutionnaire qui m’avait fait un jour envoyer mon CV à la JE. Ensuite, elle voulait de moi et j’avais cru qu’elle comprenait mes responsabilités ; elle était presque toujours disponible quand je l’appelais et ne semblait pas se formaliser de mes indisponibilités. Enfin, elle était la cousine de Teru et avait vécu longuement à l’étranger. Quand je m’étais décidé à nous dévoiler, j’avais cru qu’elle pourrait facilement s’intégrer au groupe que formaient les filles. « Tu n'as aucun sentiment amoureux pour moi. Tu ne peux pas te forcer à en avoir… » Les paroles de Cécile quand elle avait rejeté ma demande, résonnèrent soudainement dans ma tête. C’était vrai ; j’avais su immédiatement qu’elle avait raison, même s’il m’avait fallu un peu de temps pour l’admettre. « Pas de papillons? Tu veux dire... que t'es pas amoureux d'elle? » Cette fois c’était Nino qui s’infiltrait dans mon cerveau. Et si je n’avais pas eu de « papillons » avec Cécile, je n’en avais pas eu non plus avec Rinoka. De l’adrénaline oui, des papillons non. Pourtant selon Cécile et Nino, c’était une preuve d’amour. Etais-je vraiment si cérébral ? OK, Rinoka était une erreur, je l’admettais, alors pourquoi étais-je toujours aussi en colère contre la terre entière et mes amis en particulier ? Avaient-ils deviné quelque chose comme ma sœur ? Et si oui, avaient-ils essayé de me prévenir ? J’éteignais le jet et sortais de la douche. En pénétrant dans ma chambre je découvris Satoshi qui semblait m’attendre. - Yo ! - Tu veux quoi? - Savoir comment tu te sens. Savoir si je peux faire quelque chose pour toi… Masaki s’en veut énormément. Il se demande ce qu’il peut faire pour… Comme avec Masaki, j’avais envie de frapper, mais il s’agissait de Riida. Et même s’il n’en avait pas l’air, je savais qu’il était plus que de taille à me maîtriser physiquement. Je me dégonflai avant de lui répondre. - Rien. Je le crois. Et c’est le problème… Il aurait dû venir m’en parler plus tôt. - Et tu l’aurais écouté ? Sois sérieux Sho, je ne crois pas… Tu voulais y croire comme à chaque fois que tu te lances dans un projet. C’est un de tes points forts. Même quand les obstacles semblent insurmontables, si tu te lances, tu te donnes à fond, quitte à te manger le mur en pleine face ou à y rester. … Et on peut te mettre en garde, tu n’écoutes pas, tu t’obstines jusqu’à la fin. C’est admirable Sho, c’est ce qui a fait que tu es capable d’affronter de vaincre ton vertige pendant les concerts et que tu es aujourd’hui, ici, parmi nous. C’est comme ça que tu as réussi à mener de front tes études et le groupe... - ..C’est plutôt débile. - Ce serait idiot, si, quand tu échouais, tu recommençais sans prendre le temps de penser aux raisons de ton échec ; mais toi tu analyses après coup tes réussites et tes échecs ; tu prends le temps de décider si oui ou non ça vaut le coup de recommencer ou pas et c’est là la force de ton intelligence. Je sais que tu vas arriver à la bonne conclusion tout seul. - Alors pourquoi es-tu là ? - Pour m’excuser moi aussi. Je n’ai pas joué mon rôle correctement. J’étais inquiet quand Rinoka s’est infiltré dans notre groupe mais je n’ai pas su écouter mes craintes. Pourtant je connaissais le passé de cette fille par Teru et j’aurais dû t’en parler… - Laisse tomber Riida. Je ne t’aurais pas écouté. La gêne de Masaki, face à elle, était évidente quand j’y repense et je ne voulais pas la voir. Ma sœur m’a mise en garde et je ne l’ai pas non plus écouté, c’est mon erreur pas la tienne. C’est… c’est contre moi que je suis en colère pas contre vous. Ça y était, je l’avais admis. Il allait juste me falloir un peu plus de temps pour digérer l’information… - Maintenant laisse-moi s’il te plait. Je suis fatigué… - Si tu le dis … Bonne nuit Sho-kun. Si tu as besoin de compagnie n’hésite pas à venir. Tu ne risques pas de m’interrompre cette nuit. Satoshi quitta la pièce sur ces mots, et je l’entendis glisser dans le couloir. Simultanément, une vague de culpabilité me prit : si Satoshi était disponible ce soir, c’était parce que Teru n’était pas avec lui…
**********
++ Cécile ++
Ma fille dormait encore une fois dans les bras de Satoshi et ce dernier la couvait avec adoration. Un peu plus tôt je lui avais demandé de la coucher dans son couffin mais j’avais capitulé sous son regard. Jun m’avait affirmé que ce regard était celui avec lequel Satoshi menait le groupe à la baguette. Satoshi était totalement accaparé par Emilie et je commençais un bouquin pour me détendre. Soudain on gratta à la porte et Lena apparut. - Bonsoir Cécile, … Ohno-kun… Masaki, Jun-kun et Nino voudraient parler avec toi… - Mm, je viens. Satoshi avait délicatement reposé ma fille dans son couffin avant de se lever. - Cécile-chan,… je peux prendre Emi pour la nuit tout à l’heure… Ce n’était ni une question ni une affirmation. Plutôt une manière de m’annoncer que j’allais accepter son offre et je lui confirmais d’un sourire. Il sortit alors avec un sourire sur le visage. - … Cécile… Je … Je vais y aller aussi. - Reste si tu veux Lena. Les garçons veulent discuter et tu n’as pas plus envie que moi de rester seule, si ? Lena m’adressa un sourire soulagé et s’installa face à moi dans le fauteuil que Satoshi avait quitté quelques instants plus tôt. Je la sentais un peu perdue et angoissée et je tentais une approche. - Alors, comment va Sho ? -Pas bien. Il est super énervé, j’ai eu peur. - De Sho ? Attends … tu m’as pas raconté que lorsque tu étais allée enquêter en Chine pour un reportage sur le travail des enfants tu avais dû te confronter à des mecs de triades ? - Si, mais… - Quoi ? Ils devaient être infiniment plus dangereux qu’une idole dont les muscles sont en grande partie inutile, non ? - Si. Mais ce soir, Sho-kun n’est pas celui que nous avons l’habitude de voir. Là, j’avais l’impression qu’il voulait casser la figure de quelqu’un… et comme il n’y avait que Masaki et moi… Vraiment. En même temps, ce n’était pas si surprenant. Cet été, quand nous nous étions réconciliés Jun et moi, il m’avait raconté combien mon rejet avait fait souffrir Sho. Et combien, pendant quelques jours, ce dernier avait fait retomber sa colère sur Nino qu’il avait, non sans avoir totalement tort, accusé de l’avoir jeté dans le mur. Jun m’avait aussi dit que c’était aussi ainsi que Sho réagissait toujours dans un premier temps, en rejetant d’abord la faute sur ses proches afin de mieux les reconnaitre par la suite, et de s’en excuser. Je répétais ces mots à Lena, puis nous décidâmes d’entamer une conversion plus plaisante qui tourna rapidement autour de ma fille et de ses adorateurs. J’avais envoyé un message à Lucie pour lui proposer de nous rejoindre, mais son absence de réponse me fit supposer qu’elle dormait. (…) -Bonne nuit Cécile-chan. Je te promets de bien veiller sur Emi. Profitez-en avec Jun. Soyez sage mais pas trop, rigola Satoshi avant de quitter la chambre. Enfin ! J’étais enfin seule dans ma chambre. Léna n’était partie que quelques instants plus tôt quand son parrain était venu chercher ma fille. Où est-ce qu’il était écrit que j’étais la personne qui appréciait le plus l’intrusion des gens dans mon monde ? Alors que j’avais toujours apprécié la tranquillité de mon chez moi après une journée de socialisation. Je m’étais plus ou moins habituée au squat régulier de Satoshi à la maison. Quand il était là, j’avais parfois l’impression de n’être plus que la source nourricière de ma fille mais il est vrai que s’était grâce à sa présence que je confiais ma fille à Teru sans inquiétude. Ce dernier était un père génial tant qu’il n’était pas happé par son travail. Quant à Jun, je ne l’avais quasiment pas vu ces dernières semaines et j’avais anticipé ce week end avec tellement d’impatience… - Tadaima… murmura Jun en pénétrant dans notre chambre. Son regard était soucieux, cette soirée avait tourné tellement moche avec cette histoire. Je souris et son regard s’adoucit en rencontrant le mien. - Comment ça va ? - J’ai laissé Nino devant sa porte, totalement sobre malgré ses remords. Tout à l’heure, Toshi s’est lui aussi fait virer de la chambre de Sho-kun. Il est vraiment en colère et il a des raisons de nous en vouloir je crois ? - Non, vous n’y êtes pour rien. C’est un grand garçon, Jun. Même si vous l’aviez vu venir, vous n’aviez pas à intervenir dans sa relation. Votre inquiétude est due à votre relation : Consciemment ou non, vous comptez sur les autres pour vous éviter de tomber. Et quand ça vous arrive, vous réagissez selon vos caractères. - Ouais, … On a Kazu qui endure jusqu’à la rupture, Masa qui culpabilise, Toshi… Toshi subit avant d’aller de l’avant. Il est tellement fort pour ça. Sho, lui, explose à la figure des gens. Quand c’est nous, c’est pas grave… - Et toi ? demandai-je, curieuse de savoir à quel point mon amant connaissait ses limites. - Moi j’ai de la chance. J’ai toujours eu quelqu’un sur qui me reposer quand les temps devenaient difficiles. J’ai jamais été seul. Toshi a été avec moi depuis mes 16 ans, et quand nous ne pouvions pas être ensemble, ou que c’était entre nous que ça chauffait, Kazu m’a toujours fait passer avant ses copines. - Ouais … heureusement que c’était un ami pas trop nul ; parce que je n’appellerai pas ça des copines ses relations avant Lucie… Et puis toi aussi tu étais là pour lui non ? - Oui normalement. Mais, là où Nino est fort, c’est qu’il semble toujours savoir avant moi quand j’arrive au point de rupture dans le boulot. Il anticipe. Il nous organise une soirée jeux ou me traine au Storm. Quand il ne pouvait pas être là, la première fois c’était quand il tournait Iwo Jima kara no Tegami, il a contacté Shun qui m’a embarqué pour le week end. On était allé faire du surf. - Pas mal… Il semblerait que ma Luciole est fait plutôt un bon choix pour finir… - Je te l’avais déjà dit non. - Donc pour Sho ? Qu’est-ce qu’il va se passer ? Et Kazunari ? Pourquoi aurait-il des remords au point de vouloir se saouler ? - Nino et moi on ira demain. Il va nous cracher quelques horreurs à la figures et normalement, après, ça ira mieux du moment qu’on évoque plus le problème. - On maintient le week-end et l’anniversaire demain alors ? - Oui évidemment ! Pour les remords de Nino, Lucie t’en parlera surement bientôt. Mais rassure-toi, il n’a pas fait de conneries cette fois. Maintenant assez parlé des autres. Et toi, Princesse, comment ça va ? Jun m’avait pris dans ses bras en prononçant ces mots et commençait à déposer de petits baisers sur mon visage. - Fatiguée… - Dors alors, et je ferais un biberon à Hime-chan. - Non… - Dors, je te dis. - Jun, écoute moi. C’est Satoshi qui garde Emilie cette nuit. - Héé !!!??? Comment j’ai pu ne pas m’en apercevoir avant ? Jun tournait la tête en direction de la zone où le couffin aurait dû se trouver. Je souris à sa bêtise et ajoutai. - Je suis fatiguée mais je n’ai pas envie de dormir… et puis j’ai bien envie de profiter des conseils de notre babysitteur… Jun fronça les sourcils avant de demander plus de détails. Sans ajouter un mot, je me collai à mon amant avant de le chevaucher et de fondre sur ses lèvres.
S'il vous plait laissez vos impressions. A la semaine prochaine | | | Sam 27 Juin - 18:13 | | | Manue33 Carnival Night part 2 Messages : 466
Age : 42
Localisation : Cenon / Lacanau
Humeur : endormie
| AHhhhhhhhhhh trop bien, j'ai relu le 54 pour me remettre dans le bain, j'ai bien fait. Non mais quelle c******e cette Rinoka, une vraie psychopathe, comment ose t'elle s'en prendre à Lucie, pour des raisons aussi miteuses, pas le genre de personne à qui faut couper la parole ou on finit au fond d'un fossé.... T'imagines si à chaque râteau tu te transformes en taré ? Mais le point positif c'est la gestion de groupe, tous à leur place, présent les uns pour les autres et se connaissant bien. Ça faisait un bail que j'étais pas venue, et en lisant ce chapitre je me suis rappelée à quel point j'aimais ça ! Merci beaucoup pour le partage et de m'avoir prévenue du post ! Toujours au top et vivement la suite !!!!!
Ps : la photo de Sho de l'illustration colle trop bien ! | | | Dim 2 Aoû - 8:27 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
Age : 44
Localisation : Osaka!!! enfin!!!!
Loisirs : lire, fansubber, checker, chanter...
Humeur : en plein jetlag
| Rhaaa !!! j'ai effacé mon message par erreur! Bonjour! Me voici de retour après un mois d'absence sur cette histoire avec un nouveau chapitre et une nouvelle illustration. Merci Manue pour avoir commenté le chapitre précédent. Vraiment. Je veux juste revenir sur ta description de Rinoka. Je ne sais pas si elle est psychopathe mais elle souffre effectivement de troubles psychologiques qui l'a rendue sur la fin complètement cinglée. A la base elle n'était "que" nymphomane et c'est d'ailleures comme ça que Carine et moi l'appelions avant de lui donner un prénom: La Nympo. Pour le chapitre d'aujourd'hui vous verrez que chaque partie est plus ou moins située dans le temps. Le week-end est fini et la vie a recommencé... J'espère que vous apprécierez Dozo - Chapitre 56:
++ Lucie ++ fin janvier 2012 ; Jimusho première rencontre après le séjour au Ryokan
- Jun-kun ! L'homme que j'interpellais ainsi, interrompit son geste pour ouvrir la porte du studio d'enregistrement. - Bonjour Lucie. Bien reposée ? - Oui merci. Ce merci, accompagné d’une légère inclinaison de la tête me permettait à la foi de lui répondre et de le remercier pour porte qu’il m’avait tenu comme je portais encore toute mes affaires. Je posais mon ordinateur et mon sac, puis commençais à ôter une à une mes couches de manteau, pulls, dans la pièce légèrement surchauffée. Mais je m’arrêtais au milieu de mon épluchage, me demandant comment aborder le sujet sur lequel je voulais l’interroger. Cela du surprendre Jun car il se retourna vers moi et me fixa d’un air interrogateur. Ayant son attention je décidai de me jeter à l’eau tout en terminant de retirer mon écharpe et posant mes gants et mon bonnet par-dessus. - Je voudrais te demander un service. Sachant que si je m'arrêtais à son expression de plus en plus attentive, je n'arriverai pas à lui poser ma question, je débitais tout d'un bloc sans le regarder. - Voilà, j'ai une amie qui arrive des Etats-Unis dans environ 2 semaines, elle a prévu de rester quelques jours à Tokyo. Seulement, vu l’imminence du déménagement je ne me vois pas l’accueillir chez moi. Quant à l’appartement de Nino, c’est devenu un véritable entrepôt depuis que nous sommes rentrés, et comme tu vis plus chez Cécile que chez toi… je me demandais si tu accepterais de l’héberger ? Matsujun me fixa d'un air indéfinissable. - Alors comme ça, cette Américaine est venue voir le Japon ? - En fait elle voulait visiter la France, mais j'ai déménagé depuis la dernière fois qu'on s'est vues. Quand je lui ai dit que je vivais à Tokyo, son enthousiasme n'a pas baissé. Sauf que, la faire aller à l'hôtel quand elle sera à Tokyo réduirait inutilement son budget pour le reste de son voyage. ...Et tu as une chambre d'ami. … - …Qui est également en train de se transformer en entrepôt comme le reste de mon appart’. Je te rappelle que nous déménageons aussi même si c’est en mai. Alors, désolé Lu-chan, mais ta girlfriend devra se trouver un autre toit. Pourquoi pas chez Aiba ? Il a de la place ! - Et plein d'animaux surexcités. Non merci ! Chez Riida, y a Teru, et en plus c’est minuscule. - Propose-le à lui, me fit-il en désignant le rappeur qui venait de nous rejoindre. Chez lui c’est calme et classe… parfait pour dormir. Sho nous regarda alternativement sans comprendre ce que lui voulait le doigt tendu de Jun. - De quoi s'agit-il ? Je lui expliquai rapidement le problème. - Allez, Sho, tu es son dernier espoir. Déclara Jun, appuyant ma demande de manière inattendue. Puis il ajouta : - Ton canapé est libre, non ? En plus, t'es jamais chez toi en ce moment. Enfin, elle pourra te faire des plats diététiques à souhait puisqu’elle est infirmière. - Euh, fit le caster, c'est pas un peu bizarre ce que tu me sors, là ? Et puis je ne vois pas le rapport entre la diététique et sa profession ? En plus c’est plus de la diète sans le ‘tique’ qu’on m’impose à l’heure actuelle. - Bah ! T'en fais pas. Une fille qui traverse un océan pour voir une autre fille... En fait, Lucie, elle va être super déçue que tu ne puisses pas l'accueillir chez toi. - Bah, elle s'y fera. On passera quand même du temps ensemble. ... Attends, tu sous-entends quoi ? Il me regarda avec un petit sourire énervant au possible. - A ton avis ? Je trouvais ce type sacrément tordu. Comment Cécile pouvait-elle le supporter au quotidien ? Décidant que la meilleure défense, c'était l'attaque, j'entrai dans son jeu. - Ecoute, c'est super gênant de dire les choses comme ça. Tu comprends, elle n'ose pas trop en parler. Elle est plutôt timide sur ses sentiments. Je le vis me sourire de toutes ses dents. Un vrai carnassier. - Et elle va rester combien de temps, ta petite amie ? Fais gaffe, Nino est plutôt jaloux. - Elle ne m'a pas encore dit, mais je pense qu'elle vient d’abord pour environ deux semaines. En tout cas, Sho-kun, merci. Dis-je en m’inclinant profondément vers lui. - Heu… de rien… ? Je réalisai soudain entre l’air profondément choqué du caster et l’éclat de rire de Jun, qu’avec les âneries de ce dernier je venais de forcer la main de l’aîné, lui imposant mon amie chez lui alors qu’il devait avoir bien d’autres choses en tête. - Sho-kun, je suis désolée, je vais trouver une autre sol… - …Non, c’est bon. Elle peut venir. En plus Jun a raison. Je ne serai quasiment jamais chez moi les prochaines semaines… et puis quand j’y serais, je serai surement content d’avoir de la compagnie pour ne pas penser à l’Autre. Et puis avec ton amie, il n’y aura aucun danger…
Après ces quelques mots il ouvrit son ibook, indiquant par-là que la conversation était close et qu’il commençait à travailler. Un coup d’œil à un Jun au sourire carnassier me confirma ce que je craignais : Sho avait pris nos bêtises à propos de l’orientation sexuelle d’Eléonor pour argent comptant… Fallait¬-il que je le détrompe immédiatement ? Jun me traîna rapidement hors de leur loge en me soufflant : - Laisse-le croire ce qu’il veut. Il réalisera son erreur tôt ou tard, crois-moi…
***************
++Sho++ février 2012
- Sakurai-san, voulez-vous venir prendre un verre avec nous ce soir ? Le temps de décliner le plus aimablement possible l’invitation de mes collègues du staff de Zero, je m’engouffrai dans la voiture de mon manager afin que ce dernier me reconduise enfin chez moi. Dire que je pensais que tout le monde le savait que depuis ces trois dernières semaines : J’ETAIS A LA DIETE !!!! Je crevai littéralement de faim et l’autre crétin qui me proposai d’aller boire et manger ! Alors oui, ces dernières semaines j’étais à cran. J’étais même imbuvable par moment au point que Nino et Jun évitaient de me taquiner pour ne pas se faire rembarrer méchamment. Alors comment ce type pouvait ignorer une telle information et se prétendre journaliste ? En plus, ce soir, j’accueillais chez moi la copine américaine de Lucie. C’était ma dernière faiblesse face au regard de velours de Matsujun et celui plus gêné de la femme de Nino. Ma pénitence gastronomique avait débuté immédiatement après notre week-end au Ryokan, il y avait maintenant 23 jours et une dizaine d’heure. Au début je pensais que ce serait facile. Qui aurait envie de faire des folies, après avoir découvert que sa fiancée (du moins, à ce moment-là, elle l’était dans mon esprit) draguait tous les mâles qui passaient ? Mais j’avais rapidement dû me rendre à l’évidence, et admettre ce que je n’avais jamais reconnu avant. La nourriture était un de mes mécanismes d’adaptation qui me permettait de compenser tout le stress et les contrariétés de ma vie quotidienne. … Et les déceptions amoureuses décuplaient mes fringales. Malheureusement, je ne pouvais céder à mes envies à cause d’un rôle pour lequel j’avais auditionné pendant le mois de janvier et que j’avais obtenu. Alors, après une journée d’anniversaire où j’avais, sans remord, cédé à toutes mes envies de malbouffe, le retour à la réalité avait été d’autant plus brutal. Pour ce rôle, on m’avait fait monter sur une balance le lendemain de notre retour de vacances. Puis on m’avait annoncé qu’il fallait que je perde au moins 7 kilos, idéalement plus de 10, d’ici le tournage qui débuterait 6 semaines plus tard. Sur le moment j’avais cru à une mauvaise blague, mais quand j’avais vu se pointer mon manager avec deux armoires à glaces hyper protéinée, je compris que l’enfer venait de s’ouvrir sous mes pieds. Normalement, quand arrivait une période de concert, nous avions tous les cinq des séances de remise en forme personnalisées avec des coachs qui nous permettaient de développer nos capacités afin de résister à la fatigue qu’induisaient les trois heures que duraient nos spectacles en plus des diverses répétitions. Alors, en sortant d’une tournée, j’avais toujours l’impression d’être léger comme l’air et idéalement musclé. La réalité était un peu difficile à avaler ; parce que si je n’étais pas un poids plume comme Nino ou Satoshi-kun je n’étais pas non plus obèse… Si ? Quand j’en avais fait la remarque on m’avait rétorqué que, non, je n’étais pas obèse, mais, je n’étais pas maigrissime non plus. Or, pour ce drama, plus j’aurais l’air squelettique plus le personnage serait réaliste. Pour prouver ce point de vue, on me présenta des photos de l’homme que j’allais incarner… il semblait presque sortir d’un camp de concentration comme sur les illustrations des manuelles scolaires d’histoire du monde. Du coup, depuis notre retour de vacances, mon quotidien tournait autour des salles de sport de la Jimusho et de mon immeuble, quand je ne travaillais pas pour Zero. Mon alimentation était surveillée de très près par mes deux gorilles qui avaient commencé par me mettre à la diète stricte pendant 24h ; ils m’avaient cloitré dans un genre de gymnase, où une sorte de débarras avait été sommairement aménagé en chambre avec un lit de camp, une douche et un lit de massage. Pendant que l’un évaluait mes capacités physiques à coup de grimpées de corde (dans qu’elle langue faut-il que j’explique que j’ai le vertige !), et de séquences pompes-flexions, j’avais découvert après qu’ils m’aient ramené chez moi, que l’autre avait investi mon appartement et vidé l’intégralité de mon frigo, et de mes placards, confisquant au passage toutes mes bouteilles d’alcool et remplaçant mes plats surgelés et mes cup noodle par des branches de céleri et autres carottes crues. En revenant de sa razzia dans mes placards, gorille n°2 m’avait annoncé que, pour changer, nous allions continuer le programme par une dizaine de kilomètres sur un tapis de course avant de finir par du stretching pour me détendre. Me détendre !!? Avec du stretching ? Alors qu’il est de renommée nationale et (même internationale selon Lucie-Chan et la FG) que j’ai la souplesse d’une barre de fer ? Après une journée et une nuit de ce régime ils avaient prononcé leur verdict. Le défi était relevable à condition que je ne fasse aucun écart jusqu’à la fin du tournage. Quand j’étais arrivée à la Jimusho quelques jours plus tard, Matsujun discutait avec Lucie à propos de je ne savais quoi, mais j’avais à peine eu le temps de sortir mon ordinateur, que cette dernière m’avait interpellé.
****************
++ Jun ++ fin février
Quand j'arrivai dans l'appartement, je fus accueilli par des pleurs. Emi exerçait ses poumons dans sa chambre. Un peu surpris, j'allai voir ce qu'il se passait. Le bébé était dans son berceau, les volets entrouverts laissant passer un peu de la lumière assez vive de ce matin de février. A sa couleur et sa température, je devinais que ça faisait un petit moment qu'elle braillait ainsi. Où était donc Cécile ? Je récupérai ma petite princesse, la berçant un peu pour tenter de la consoler. - Tout va bien, mon trésor. Plus la peine de pleurer, je vais m'occuper de toi. Ta mère ne t'a pas nourrie ou quoi ? A l'odeur, je pouvais dire aussi qu'elle ne l'avait pas changée ; ce qui était assez logique puisqu'elle faisait toujours l'une de ces choses après l'autre au réveil. Mais ça ne laissait pas de m'inquiéter. Cécile n'avait jamais dormi assez profondément pour 'oublier' sa fille. - Où est ta mère ? demandai-je en me dirigeant vers la salle de bain. Je changeai aussi rapidement que possible le bout de chou, la calmant un peu. Mais quand je la repris dans mes bras, je sentis ses pleurs revenir en gros sanglots. - Allons, allons, je vais te trouver à manger. J'allais atteindre le séjour lorsque je crus entendre du bruit dans les toilettes. Je frappai à la porte mais n'obtins aucune réponse. Tenant le bébé d'une main, je tentai d'appuyer sur la poignée, incertain de l'effet que j'allais produire. Heureusement, la porte s'ouvrit, mais sur une vision que j'avais espéré ne plus jamais revoir : Cécile effondrée contre le mur à côté des toilettes, livide. Je me précipitai vers elle et posai ma main sur son front, inquiet de lui voir les yeux fermés. - Cécile ? Qu'est-ce que tu as ? Cette fois encore, sa main atterrit sur ma bouche, m'intimant le silence. Elle fit un effort et ouvrit les yeux lentement. - Ce... ce n'est rien... Emmène Emilie ailleurs... s'il te plaît. J'obtempérai, admettant que le bébé serait mieux dans une autre pièce. Une fois posée dans son berceau, je revins vers ma femme que je trouvai en train de se relever en s'aidant du lavabo des toilettes. Je la pris dans mes bras et la portai sur le canapé. Elle tremblait. - Cécile, tu es malade ? Tu as pris froid ou tu as mangé un truc pas frais ? Elle soupira doucement contre ma poitrine et s'agrippa à ma chemise. - Je ne pense pas, non. Mais en parlant de manger... - Quoi ! Tu as faim ? Elle leva la main pour caresser ma joue. - Moi, à peine un peu. Mais Emilie, je pense que oui. Va la chercher tu veux ? - Non. Je vais lui préparer un biberon que je lui donnerai. Mais toi, je vais t'allonger et tu vas te reposer. Et on rediscutera tout à l'heure. Je mis mon programme à exécution et ce n'est qu'une demi-heure plus tard que je pus me poser près d'elle. Elle avait sagement obéi, ce qui ne me rassurait pas particulièrement. - Bien, commençai-je en m'allongeant à ses côtés. Tu as une explication à me fournir ? - ... - Cécile ? - Je pense que je suis enceinte. L'information mit du temps à parvenir à mon cerveau. Mais quand je la compris enfin, elle me brûla les yeux. - Quoi ?! Cécile se blottit dans mes bras comme un petit oiseau fragile. - Je pense que nous n'avons pas été assez prudents et que je suis enceinte. Elle se redressa un peu. - Jun, je pense que j'attends ton enfant. Je suis enceinte de toi. Tu as besoin que je te le chante pour comprendre ? L'oiseau n'avait de fragile que l'apparence, pas le cœur ni l'âme. Mais je ne savais plus très bien comment réagir. - Jun ? Je devais me reprendre. - Mon enfant ? Tu attends MON enfant ? Vraiment ? - Non, celui de Satoshi... Évidemment que c'est le tien ! Enfin, s'il existe. Je ne suis pas sûre de ce que je t'ai dit. Mais ça y ressemble fortement. Je la serrai contre moi. Un enfant, maintenant... Je n'étais pas sûr que ce soit une bonne chose. - Tes sourcils froncés et ta bouche tordue, c'est une nouvelle façon de manifester ta joie ? Je réalisai qu'elle me regardait avec plus d'inquiétude que d'assurance, et je compris qu'encore une fois, j'avais réfléchi trop vite. Alors je repris mes réactions dans l'ordre pour les lui exprimer. - Non, Cécile. Je suis très heureux. Enfin, je serai très heureux quand tu feras de moi le père de notre enfant. C'est juste que je n'avais pas envisagé que ça pouvait venir si vite. Je pensais que ça ne se produirait pas avant plusieurs mois. - Que j'aie porté l'enfant d'un autre ne te posait pas de problème, mais que j'attende le tien chamboule trop de choses dans ta vie ? Je me redressai vivement pour la rattraper avant qu'elle ne se lève. - Ce n'est pas ce que j'ai dit, murmurai-je près de son oreille en l'enserrant dans mes bras pour la coller à mon torse. Cécile, je me sens tout à fait le père d’Emi. C'est sûr que si tu portais mon enfant, je n'aurais sans doute pas à en partager la paternité avec Teru et Toshi comme pour Hime. Mais je ne suis franchement pas si pressé. Elle resta immobile quelques instants. - Tout à l'heure, j'irai faire un test pour savoir. Je verrai Nakagawa sensei dans la foulée puisque c'est le jour où j'ai rendez-vous. Ça me paraissait raisonnable. Jusqu'à ce qu'elle ajoute : - S'il est positif, je lui dirai que le père n'en veut pas et qu'il vaut mieux que j'avorte. Le plus tôt sera le mieux, non ? La surprise m'empêcha de la retenir et elle avait quitté la chambre avant que je ne le réalise. - Cécile !! Je la rattrapai devant la salle de bain. Je n'avais pas besoin d'un test, ses réactions improbables autant que ses nausées me paraissaient des indicateurs suffisants. Elle attendait vraiment mon enfant. - Cécile, tu pourrais au moins me demander mon avis, non ? Elle se tourna vers moi et posa quelques doigts sur ma bouche. - Je ne VEUX pas discuter de ça maintenant. Je vais prendre une douche, puis Emilie et moi allons sortir toutes les deux. Tu peux attendre ici si tu veux. - Certainement pas. Je viens avec vous. Tu ne veux pas discuter, ok. De toute façon, rien ne rentre dans ta tête de pioche quand tu réagis comme ça. Mais je ne te lâche pas d'une semelle. - Bien entendu. J'imagine la tête ravie des paparazzis quand une caissière leur dira que Matsumoto Jun est venu acheter un test de grossesse en compagnie d'une femme et d'un bébé. Leur dire que tu l'as fait pour un ami ne passera pas aussi bien, cette fois-ci. - Je vais me déguiser et on t'attendra dans la voiture.
***************
++ Cécile ++
Il m'avait vraiment accompagnée. J'avais acheté le test seule, mais il m'attendait dans la voiture avec ma fille. Quand j'étais revenue, il m'avait emmenée à l'hôpital où j'avais commencé par la pause technique indispensable. Le verdict était bien celui auquel je m'étais préparée. Et visiblement, il n'en fut pas plus surpris lui-même. Par contre, avec ses lunettes de soleil et ses postiches roux, j'avais du mal à savoir comment il prenait la chose. Sans doute pas mieux que tout à l'heure, quand je lui avais soumis mes conclusions. En fait, je n'étais pas sûre moi-même de mes propres réactions. Pour Emilie, j'avais trouvé en moi toutes les forces nécessaires pour me réjouir et faire le maximum pour que tout se passe bien. Mais un deuxième enfant si tôt, sans s'y être attendu... Je me souvenais encore de la façon dont nous avions sermonné Nino quelques mois auparavant pour son manque de précautions. Nous n'avions pas fait mieux... La secrétaire, après nous avoir fait patienter quelques minutes dans la salle prévue, était venue me chercher. Je me tournai vers Jun pour lui tendre la puce lorsque je le vis se mettre debout lui aussi. - Qu'est-ce que tu fais ? - Je ne te laisserai pas y aller seule. C'est mon enfant, je ne resterai pas en dehors des décisions le concernant ! J'aurais dû m'y attendre. Et je savais qu'il était inutile de discuter. Avec un soupir, je gardai mon bébé dans mes bras et suivis la femme jusqu'au bureau de Nakagawa sensei. - Miura-san, bonjour. Euh... Son hésitation des premiers instants s'envola très vite lorsque Jun retira son déguisement. - Matsumoto-san, c'est rare de vous voir ici. Le reproche était à peine voilé, et je me permis d'intervenir afin de dissiper le malentendu. - Nakagawa sensei, c'est moi qui insiste à chaque fois pour qu'il ne vienne pas. Les rumeurs courent assez vite comme ça. Jun s'inclina devant le praticien qui nous fit signe de nous asseoir. - Alors, pour quelle raison avez-vous bravé l'interdit posé par votre compagne ? J'allais répondre à sa place (après tout, c'était MON rendez-vous !) mais Jun fut plus rapide. - Cécile attend un deuxième enfant, et c'est moi qui en suis le père. Je ne pus retenir un mouvement d'humeur. Mais il n'avait pas fini. - Sensei, j'ai besoin de vous pour faire comprendre à cette tête de mule que je suis inquiet pour elle. Elle prétend vouloir avorter. Si c'est vraiment son choix, si c'est ce que vous lui conseillez, je ne m'y opposerai pas. Mais sincèrement, ce n'est pas ma première option. J'ai juste peur de la perdre. J'avais senti ma respiration s'accélérer au fur et à mesure qu'il parlait, et mon cœur n'était pas plus calme. Il exprimait les choses de manière si précises, presque objectivement. Et en même temps, je savais que s'il parlait aussi directement au médecin, c'était parce qu'il ressentait une certaine urgence. - Jun... Je ne pus aller plus loin. Je sentis juste mes joues s'inonder et les deux hommes se précipitèrent vers moi. Nakagawa sensei prit ma fille tandis que Jun me serrait dans ses bras en se mettant à genoux à côté de moi. - Excuse-moi Cécile. J'aurais voulu pouvoir te dire ça tout à l'heure, mais tu ne voulais pas parler. Et si j'ai mal réagi au début, c'était à cause de tes nausées. Je n'ai pas envie de revivre le printemps dernier encore une fois. Et aussi sans doute parce que je ne m'y attendais pas. C'est si tôt. J'aurais voulu qu'on ait encore le temps d'y réfléchir, et de prendre toutes les précautions nécessaires avant de mettre un bébé en route. Je ne sais pas ce que c'est de porter un enfant, c'est vrai. Mais tu ne sais pas ce que c'est de voir dépérir celle que l'on aime sans rien pouvoir faire. Je me blottis contre lui, enfouissant ma tête dans son épaule. Nous entendîmes le médecin s'éclaircir la gorge avant de nous dire : - Bien, Matsumoto-san, je vous laisse calmer la mère pendant que j'examine l'enfant. Quand je me serai assuré que tout va bien de mon côté, je m'occuperai de votre précieux écrin et de son joyau. Il avait de ces expressions, franchement... Ça me fit sourire doucement, et je repris mon calme peu à peu, encouragée par les mains caressantes du futur papa qui planaient sur mes bras.
++ Jun ++
- Félicitation Cécile-san, vous êtes effectivement enceinte ! Le verdict était tombé. - Je dirai que vous en êtes à un peu plus de quatre semaines de grossesse, ajouta l’homme de l’Art en regardant plus attentivement son écran. Quatre semaines… c’était évident… Je serrai un peu plus fort la main de Cécile en la dévisageant. Elle me répondit avec un sourire : le ryokan. La première nuit depuis des semaines où nous avions dormi sans Hime-chan. Cette dernière était d’ailleurs en train de dormir dans un berceau en plastique dans le bureau de Nakagawa-sensei. Quelques instants plus tard, sensei et moi la rejoignions pendant que Cécile se rajustait. - Matsumoto-san, je vais être sincère : cette grossesse est vraiment risquée du fait des antécédents de votre compagne, cependant je ne vois rien ni dans l’état de Miura-san… Je ne pus m’empêcher de tiquer l’entendant une nouvelle fois appeler Cécile du nom de son ex-mari même si… et Nakagawa-sensei le remarqua. - Y a-t-il quelque chose qui aurait changé dans votre identité Cécile-san ? repris le médecin alors que l’intéressée entrait dans le bureau. - Non, je suis toujours Miura-san, sensei j’ai beau avoir divorcé la semaine dernière, j’ai gardé le nom de famille de mon ex-mari ; mais Jun semble avoir du mal à s’y faire. Si vous pouviez m’appeler par mon prénom ce serait sans doute plus simple. - Soit. Je disais donc que bien que votre grossesse soit à risque pour plus d’une raison, je ne vois rien dans l’immédiat qui me forcerait à vous recommander un avortement. Cependant Cécile-san vous devez vous reposer et prendre dès maintenant le traitement suivant…
Une demi-heure plus tard nous étions dans le parking de l’hôpital. J’allais être papa ! Je brûlais de le crier sur tous les toits et plus précisément à l’annoncer à Nin… - Jun… - Oui Cécile, chantonnai-je. - Jun, je veux qu’on ne dise rien à personne pour le moment. Ni aux parents, ni à Lucie, ni à Kazunari, ni à personne. Personne ? Pourquoi ? Je n’eus pas le temps de verbaliser mes questions qu’elle se justifiait. - Sensei l’a dit, ma grossesse est à haut risque et le pourcentage que je fasse une fausse-couche est ridiculement élevée jusqu’à la fin du premier trimestre. Si l’enfant s’accroche au-delà alors oui tu pourras le dire à ton pote, et moi je serais plus qu’heureuse de l’annoncer à Lucie, mais pour le moment non. OK. Ses raisons étaient valables, mais les deux prochains mois allaient me tuer. Heureusement que Nino serait occupé entre son tournage, sa femme et leur déménagement… avant que nous ne fassions le nôtre pendant la Golden Week. Après avoir raccompagné mes princesses à l’appartement je filai à la Jimusho et retrouvai dans notre salle de travail Aiba chan qui voulut me montrer pour la troisième fois de la semaine les photos de notre virée au Ryokan.
************* ++ Sho ++ mi-février
Comment m’étais-je fais avoir ? Je n’en savais trop rien, la faim surement. En attendant voilà qu’une Américaine lesbienne allait débarquer chez moi dans quelques minutes à présent. Je me demandais un peu à quoi elle allait ressembler, Lucie n’ayant aucune photo de son amie à me présenter. Je l’imaginai grande et pourvue de généreux atouts féminins, la fameuse Eléonor… En tout cas certainement pas ce petit bout de femme qui, mis à part son prénom, me paraissait 100% japonaise. Et pour cause… Lucie avait oublié de préciser que son amie était issue d’immigrés japonais, dont la jeune femme était la troisième génération et la seconde génération à naître sur le sol américain. -Sakurai-san encore merci d’avoir accepté de m’héberger. Je vais tâcher de prendre le moins de place possible. Débita-t-elle dans un japonais impeccable. Elle était arrivée chez moi depuis une heure et Cécile, Lucie et la petite Emi venaient de repartir. - Vous allez vous installer dans ma chambre. Ce n’est pas de la galanterie, c’est juste du bon sens. Je suis peu chez moi en ce moment à cause de mes activités professionnelles et il est fréquent que je rentre vers 2h du matin avant de repartir à l’aube. Je ne veux pas vous réveiller avec mes va et viens. Elle avait rosi joliment et s’était inclinée pour me remercier de ma gentillesse puis m’avait suivi dans la chambre à coucher. J’ouvris un placard et lui indiquai qu’elle pouvait y ranger ses affaires, puisque j’avais pour l’occasion rangées les miennes dans le placard du séjour, qui était vide la plupart du temps. - Au fait quand repartez-vous ? lui demandai-je. - Je ne sais pas exactement, j’ai un visa de tourisme pour trois mois et un billet open… mais je ne vous encombrerai pas tout ce temps ne vous inquiétez pas, dès que Lucie aura fini de déménager, il est prévu que je m’installe chez elle entre deux vadrouilles à travers votre beau pays. - Entre deux vadrouilles ? - Oui, je ne compte pas rester tout le temps à Tokyo. J’ai l’intention de visiter le pays du nord au sud. Je veux découvrir le pays de mes ancêtres depuis l’âge de quinze ans et c’est à cette époque que j’ai commencé à économiser pour ce voyage dollar après dollar. - Hé ? - Oui, à cette époque je mettais un dollar de côté chaque jour, en grandissant j’ai vu ma cagnotte s’agrandir. - Et vous n’y aviez jamais touché jusque-là ? - Non. Comme ce sont des économies de 15 ans je vais pouvoir me faire plaisir pendant ce voyage. En plus j’y ai ajouté la cagnotte de mes vacances annulées en France de l’année dernière.
J’étais admiratif devant tant de persévérance et son projet me soulageait en fait grandement car si elle partait je n’allais pas être obligé de la supporter trop souvent pendant la prochaine quinzaine. Le déménagement de Lucie et Nino était prévu pour le dernier week-end de février, soit dans une dizaine de jours. Pour que la maison puisse en plus accueillir une invitée, j’imaginai qu’une semaine de plus serait nécessaire. Comment allai-je réussir à cohabiter tout ce temps avec cette jeune femme ? - C’est la première fois que vous visitez le pays ? demandai-je poliment - Oui. C’est sûrement étrange mais nous n’avons plus vraiment de famille ici. Mes grands-parents étaient orphelins à la fin de la guerre et ne se sont rencontrés qu’après avoir immigrés. Mes parents sont venus au Japon pour leur voyage de noce, mais jamais depuis. Quant à moi je suis célibataire…
… Et pas prête de quitter cet état de fait, ajoutai-je mentalement avec un soupçon de regret, en repensant à son orientation sexuelle et au béguin que cette dernière avait pour Lucie au dire de Jun. Dans quelle galère venais-je de me fourrer ?
Voilà c'est tout pour aujourd'hui. N'hésitez pas à laisser vos impressions quelles qu'elles soient ou juste un petit bonjour. A bientôt | | | Mar 1 Sep - 12:22 | | | Manue33 Carnival Night part 2 Messages : 466
Age : 42
Localisation : Cenon / Lacanau
Humeur : endormie
| AHhhh enfin une consolation pour Sho-kun ? Vu qu'il a du mal à comprendre les choses depuis le début ( - Spoiler:
son "beguin" pour cécile, Rinoka...
) il risque de se passer quelques chapitres pour qu'il réalise que non elle n'aime pas Lucie.... Oh là ce bébé....danger....espérons que tout finisse bien, ils en ont déjà assez bavé, il me semble. 怖いですね。 Bon comme d'hab une sensation de trop court on est pris et puis c'est déjà fini... vivement la suite !!!! | | | Mer 26 Jan - 10:05 | | | Ju-chan Jhonny's Jr Messages : 15
Age : 34
Localisation : Pas de Calais
Loisirs : Violon
| Bonjour ! Je sais que j'arrive 10 ans après la bataille mais je suivais ta fac sur AnF et en ce moment j'ai une boulimie de fanfiction donc évidemment j'ai relu cette fic que j'avais adoré à l'époque. Je ne sais pas si tu as fini de l'écrire mais si c'est le cas je suis preneuse ^^ J'aimerai beaucoup connaître les rebondissements que vous aviez imaginé ;-) Gomen de ne pas avoir été plus régulière dans mes posts à l'époque (sur AnF mon pseudo était laju) Otsukare ^^ | | | Mer 26 Jan - 12:50 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
Age : 44
Localisation : Osaka!!! enfin!!!!
Loisirs : lire, fansubber, checker, chanter...
Humeur : en plein jetlag
| Salut! Cette fiction n'est pas encore abandonnée mais comme je n'avais plus vraiment de réaction j'avoue que j'ai manqué de motivation pour la poursuivre, ou pour écrire ces derniers temps. Mais si elle te donne envie de la lire je pourrais trouver la motivation pour la poursuivre. Merci pour ton commentaire | | | Mer 26 Jan - 13:47 | | | Ju-chan Jhonny's Jr Messages : 15
Age : 34
Localisation : Pas de Calais
Loisirs : Violon
| Si je peux te donner de la motivation pour écrire la suite je t'envoie toutes mes bonnes ondes, j'espère que tu vas les recevoir ^^ Je ne te promets pas des commentaires très long car ce n'est pas mon truc mais compte sur moi pour suivre la poursuite de cette fic si tu trouves la motivation de l'écrire ^^ Et merci pour ta réponse ;-) | | | | | | | | | |
| | | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| | |
| |
|