Forum de fansub, de traductions et de discussions françaises autour du groupe japonais Arashi. |
| Ven 12 Avr - 12:36 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
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| Bonjour! Pour inaugurer la section fiction, je vous propose un petit OS inédit de ma part. - Index des OS:
OS1: La rencontre OS2: Sobusen OS3: Amitié OS4: A besoin d'un titre
Enjoy! | | | Ven 12 Avr - 13:08 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
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| Voici donc le premier OS de cette série. - La rencontre:
Nino
15 août 1996
Dans 4 jours cela ferait 2 mois que je serais entré à la Johnnys, et je me demandais encore pourquoi j’avais accepté. Je ne me sentais absolument pas à ma place au milieu de ces garçons. D’abord, j’étais plus grand que la plupart de ceux de mon âge. Ensuite, je ne m’intéressais ni à la danse, ni à la comédie. A la musique éventuellement, mais les activités proposées autour de cette branche était assez réduite en dehors du chant, et je préférais plus que tout jouer d’un instrument. Aujourd’hui, nous avions cours de danse et, comme toujours, j’allais essayer de faire oublier ma grande taille en ne dansant ni trop mal, ni trop bien, pour ne pas me faire trop remarquer ni par notre entraîneur, ni par mes camarades. J’étais le plus grand des 13 ans, j’étais même plus grand que certains des plus âgés du groupe et ces derniers avaient tendance à changer de classes. Nous étions une trentaine de garçons de 12 à 15 ans dans notre classe. Si je devais nous donner un point commun, je dirais que nous étions tous dans la catégorie début d’adolescence. Nous étions au tous au collège et aucun de nous n’avait encore commencer à montrer des signes de mue ou d’accroissement exponentiel de notre taux hormonal. Depuis mon arrivée, si j’avais pu constater qu’un ou deux étudiants présentaient ces signes, ils avaient été transférés à la fin de la leçon. J’étais dans notre salle de répétition, blotti dans un renfoncement de fenêtre et je regardais la foule de mes camarades s’amuser. Tout comme à l’école, il y avait des groupes : « les intellos » les meilleurs de la classe, ceux qui étaient montrés en exemple par nos entraîneurs ; « les graines de stars » ceux qui avaient un petit quelques choses en plus et qui faisaient qu’ils étaient Johnnys déjà maintenant ; « les rebelles » faisant généralement partie des plus âgés, ils étaient reconnaissables à leurs coupes décolorées et aux piercings qui commençaient à décorer leurs oreilles. Il y avait aussi des groupes qui s’étaient formés parce que mes camarades venaient des mêmes écoles ou parce qu'ils avaient les mêmes hobbies. Je n’étais personne ici ou plutôt juste un parmi le reste de la classe. J’aurais sans doute pu essayer de rejoindre l’un des groupes mais cela me rendait mal à l’aise. A l’école, je faisais partie de l’équipe de Baseball et grâce à ça je ne faisais pas partie du groupe des losers parce que, sans me vanter, je n’étais pas mauvais. En même temps, j’avais tout fait pour y arriver, et je m’entrainais dès que je le pouvais. Pour cela, appartenir à la Johnny’s était bénéfique, car en plus de la danse, on nous donnait un programme d’entrainement spécifique à chacun de nous, en vue de développer au mieux nos capacités physiques personnelles. Grâce à mon entrainement personnel, je gagnais en endurance et en force et j’espérais après les vacances d’été pouvoir intégrer l’équipe du collège en tant que lanceur pour remplacer mon senpai qui quittait l’équipe pour se préparer aux examens du lycée. Cette pensée me ramène au présent et à mes camarades de groupe ici dans le studio. Comme au collège, les troisièmes années qui n'ont pas encore été transférés, vont changer de groupe à la rentrée, plus ou moins pour les mêmes raisons. Aujourd’hui, à moins d’être sur scène, comme un certain junior mythique, il est obligatoire pour les juniors d’entrer au lycée. Échouer est un motif de renvoi, comme un certain nombre d’autres actions : fumer, boire de l’alcool, commettre un crime en général. « Bonjour ! » Notre professeur de danse vient de pénétrer dans la salle. Immédiatement la star du groupe se positionne face à lui au premier rang. Il est presque en position pour notre premier enchaînement. Il y a des rumeurs folles autour de ce gamin au sourire tordu. La première, il n’aurait pas eu à passer l’audition car Johnny-san lui-même l’aurait recruté en appelant chez lui. Autour de lui tourne un petit groupe d’admirateur qui semble toujours prêt à l’encenser. Il n’est pas un bien meilleur danseur que moi ; cependant il dégage une aura, une assurance, qui m’a fait le repousser quand, à mon arrivée, il a essayé de m’accueillir. Il n'est plus temps de rêvasser, je rejoins les autres apprentis et m’installe vers les derniers rangs pour me mêler aux plus grands d’entre nous. « Aiba-kun, viens nous rejoindre ! » Aux mots de Yamamoto-sensei, un adolescent dégingandé entre à son tour dans la salle. Il est immense et nouveau visiblement : Il porte comme nous tous un T-shirt blanc et un legging noir mais sur ses épaules reposent une serviette où se détachent en lettres noirs ‘I love Chiba’, un cœur rouge à la place du point du ‘i’. « Voici, votre nouveau camarade, Aiba Masaki. Aiba-kun, tu veux dire quelques mots pour te présenter. » Le nouveau scanna la classe devant lui accompagnant ce tour de classe d’un sourire éblouissant. Puis j’ai l’impression que son regard revient sur moi et s’arrête, son sourire grandissant encore alors que je ne croyais pas cela possible. « Bonjour ! Je m’appelle Aiba Masaki. J’ai 13 ans et demie et je suis en 2ème année de collège. J’aime les animaux, ma ville natale : Chiba. Je suis ici parce que je rêve de jouer au basket avec les SMAP. Yoroshiku onegaishimasu ! » Qu’est-ce que c’était que cet énergumène. J’avais souvent l’impression de ne pas être à ma place ici, mais lui c’était carrément un alien ! D’ailleurs, une partie du groupe s’était mise à ricaner en entendant sa dernière phrase. Lui, continuait de me fixer et je me demandais pourquoi. Quand l’enseignant l’envoya nous rejoindre, il posa sa serviette et son sac contre un mur près de ma fenêtre et me rejoignit. « Salut ! Je suis Masaki, et toi ? » « Nino. Mais, tais-toi. La leçon commence, et tu ferais mieux de garder ton souffle pour la danse. » Comme pour confirmer mes paroles, Yamamoto-sensei ferme le cahier de présence et tape dans ses mains pour attirer notre attention. « Comme il y a un nouveau aujourd’hui, je vais diriger l’échauffement. Pour commencer, tout le monde dehors, pour faire cinq fois le tour du terrain de sport. C’est parti ! » Nous sortons tous les uns derrière les autres vers l’extérieur, échangeant au passage, nos chaussons de danse contre nos baskets et je commence à courir. Très vite, je sens un regard sur ma nuque et sans me retourner, je sais qu’il appartient au nouveau.
Masaki
1 août 1996
Ce matin, en ouvrant la boite aux lettres, j’ai aperçu la lettre au logo que je redoutais. Mais à ma surprise, elle ne m’informait pas de mon échec mais de ma réussite à l’examen d’entrée de la Johnny’s entertainement. A l’intérieur était également, un contrat et une convocation donnant un rendez-vous aux bureaux de la société pour le signer. Je suis entré comme un fou dans le restaurant et il m’a bien fallu cinq minutes pour expliquer à ma mère pourquoi j’étais aussi excité. Quand ma mère a fini par réussir à attraper et à lire la lettre que j’agitais sous son nez, elle s’est jointe à mes cris et a appelé mon père dans la cuisine. Heureusement, mes parents sont propriétaires de notre restaurant chinois et nos clients sont habitués à nous voir réagir de manière excentriques. Autrement, cela ferait longtemps qu’ils auraient mis la clé sous la porte. Quand mon père est sorti de sa cuisine, il est arrivé un grand couteau à la main, se demandant si nous étions en danger, prêt à pourfendre un éventuel agresseur. Mais il a fondu en larmes de joie quand il a appris qu’un de mes rêves se réalisait. Mes parents ont alors sorti une bonne bouteille de saké et en ont offert un verre à tous les clients du restaurant. Pour le dîner, ils m’ont préparé tous mes plats préférés.
Début juillet 1996
Le jour de l’audition, j’étais rentré à la maison le cœur prit par deux sentiments très différents. Le premier concernait l’examen en lui-même : je n’avais pas été nul, mais j’étais banal. Il y avait pleins de candidats bien meilleurs que moi en danse et en chant. Quant à l’entretien individuel, j’y avais découvert que j’avais peu de chance de rencontrer les SMAP dans un couloir pour le moment, puisque l’établissement où nous étions, et qui était aussi le lieu d’entrainement principal des juniors et des débutants, n’était pas celui où travaillaient et s’entrainaient les groupes d’idols qui avaient débuté. Cependant, à la fin de l’entretien, j’étais allé au distributeur et j’avais rencontré un garçon un peu plus petit que moi. Enfin, rencontré était un bien grand mot, mais il était seul et, contrairement à la plupart des gens ici, il ne semblait ni heureux, ni stressé. Si je devais définir son expression, je dirais … qu’il attendait ? Oui, j’avais décidé qu’il attendait quelque chose ou quelqu’un. Je voulais soudain que ce soit moi. Alors j’étais allé le rejoindre dans son coin quelques instants, alors que nous buvions nos rafraîchissements. Et je décidai de me lancer. « Salut. Tu es un junior, ou tu passes l’examen aujourd’hui ? » « Ni l’un, ni l’autre, je ne suis pas encore junior, je suis débutant. J’apprends et peut-être que je serais junior, un jour. » Alors, ce n’était pas parce que je réussissais l’examen que je serais déjà junior ? Il y avait encore une étape ! Le chemin, déjà long, me parut encore plus lointain à ces mots. J’allais lui poser une nouvelle question quand je m’aperçus qu’il était parti. Quand un peu plus tard j’avais quitté le bâtiment avec ma mère, je l’avais de nouveau aperçu. Il nous précédait de quelques mètres, seul toujours, alors que nous étions entourés de petits groupes d’autres jeunes de notre âge. Ceux qui, comme moi, avaient passé l’examen, étaient reconnaissable au parent qui l’accompagnait. Lui était seul, il était donc déjà dans l’entreprise. Mais pourquoi n’avait-il pas d’amis ? Nous l’avons suivi longtemps, dans le métro, dans le train. Je l’aurais surement suivi jusqu’à chez lui, si ma mère ne m’avait pas retenu au moment où nos chemins se sont séparés. « Masaki ! Où vas-tu comme ça ? Nous sortons seulement de Tokyo ! »
14 août 1996
Depuis ce jour un mois et demie s’est écoulé. Avant aujourd’hui, je n’étais pas encore revenu sur les lieux de ma rencontre avec lui. Mes parents et moi allons visiter les locaux. J’ai reçu mon emploi du temps pour la fin des vacances. La Johnny’s fait penser à un club scolaire : Il y a des cours trois fois par semaine après l’école et toute une demie journée le samedi. Mais, pendant les vacances, on passe à quatre demies journées pour apprendre. La visite a lieu, pendant les heures d’entrainement des juniors (et des débutants) et j’ai la chance d’apercevoir, dans la classe que j’allais intégrer, sa présence. C’est le destin ! « Aiba-kun ! Voici ta classe. Demain, tu te présenteras à 9h30 au bureau et ton professeur de danse t’introduira au groupe. Voici la liste de ce que tu dois avoir avec toi. Et bienvenue parmi nous. » Sur ces derniers mots, le responsable a salué mes parents et nous rentrons à la maison. Je commence demain et il est dans ma classe de danse ! C’est tout ce que j’ai retenu. Heureusement que les autres informations sont écrites.
15 août 1996
Aujourd’hui c’est le grand jour ! J’ai quitté la maison en promettant à mes parents d’être attentif dans le train. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de dévisager tout le wagon à la partir de la station où il était descendu lors de notre première rencontre. Malheureusement, il n’était pas là. En même temps il est tôt, car comme j’ai eu peur de me perdre, je suis parti avec une heure d’avance. En sortant du métro, près du centre d’entrainement, je décide de m’arrêter au conbini pour acheter de quoi grignoter. De là, je peux guetter les personnes qui sortent de la station et espérer le voir avant que les cours ne commencent. Bientôt, je vois d’autres jeunes partir en direction du centre mais je ne le vois pas avant de devoir m’y diriger moi-même. Je rejette cette pensée au loin et me présente rapidement au bureau. Comme l'entraîneur n’était pas encore là, on m’invite à rejoindre mon vestiaire et à me changer avant de revenir. A mon retour, sans avoir aperçu mon presque camarade, le professeur de danse, Yamamoto-sensei, me guide vers la classe tout en m’annonçant ses attentes. Il me demande d’attendre quelques instants dehors, puis m’appelle. J’entre et rejoins Yamamoto-sensei. Face à nous se dresse la classe. Je la scrute, le recherchant parmi eux. Quand Sensei m’invite à me présenter en quelques mots, je le reconnais et pose mes yeux sur lui. « Bonjour ! Je m’appelle Aiba Masaki. J’ai 13 ans et demie et je suis en 2ème année de collège. J’aime les animaux, ma ville natale : Chiba. Je suis ici parce que je rêve de jouer au basket avec les SMAP. Yoroshiku onegaishimasu ! »
J’entends quelques ricanements, suite à ma présentation, mais je m’en moque car il ne fait pas parti des moqueurs. Il semble plutôt surpris et je ne sais pas si c'est parce qu’il n’arrive pas à fuir mon regard ou à cause de mes paroles. Je vais ensuite poser mon eau et ma serviette et je crée un espace pour m’installer près de lui. Il me jette un nouveau coup d’œil étonné mais fait mine de se concentrer vers le professeur qui fait l’appel. « Salut ! Je suis Masaki, et toi ? » Il me regarde de nouveau. « Nino. Mais, tais-toi. La leçon commence, et tu ferais mieux de garder ton souffle pour la danse. » Je suis tellement concentré sur mon voisin, que j’oublie presque de changer mes chaussons contre mes baskets. Quand je le rejoins dehors, je le rattrape rapidement et admire sa course, qui, bien que lente, est belle.
Voilà! C'est tout pour le moment. N'hésitez pas, lâchez un comm'! :bye: | | | Ven 12 Avr - 16:04 | | | Kanoko Lucky Man Messages : 199
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Loisirs : Passer mon temps à espionner la vie d'Arashi haha
Humeur : Triste suite à l'annonce d'Arashi, mais emplie de fierté. Je profiterai pleinement pendant encore 1 an, et j'attendrai leur retour, autant de temps qu'il le faudra.
| J'ai fini "Nino" jusqu'ici, et je reviens vite lire Masaki ! ^^ J'aime beaucoup, c'est agréable à lire ! Et le "Nino. Mais tais-toi." m'a bien faite rire, c'est exactement le genre de chose qui a pu être dite XD | | | Ven 12 Avr - 21:19 | | | Kanoko Lucky Man Messages : 199
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| Oh mon dieu, petit Masaki est si mignon, leur rencontre est adorable ! C'est une bonne idée de faire les différents points de vue ! ^^ J'attends la suite, alors | | | Ven 19 Avr - 11:58 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
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| Bonjour! Comme j'ai écrit un nouvel OS dans cet univers, Je vous le propose aujourd'hui. La semaine prochaine, si je n'ai rien de nouveau, je vous proposerai un OS déjà publié. Merci Kanoko pour tes commentaires. J'aime écrire les histoires en changeant de point de vue. C'est plus facile pour moi. Tu retrouves cette caractéristique dans la plus part de mes fics. - Sobusen:
Nino 15 Août 1996 « Rentrons ensemble ! » dit une voix en posant sa main sur mon épaule. Encore ce type. Depuis ce matin, depuis qu’il s’était installé à côté de moi, il me parlait. Il voulait absolument jouer avec moi, parler avec moi, être mon ami. Pas devenir non, ÊTRE. C’était à la fois tentant et terrifiant. Pourquoi moi ? Matsumoto et sa clique l’avaient approché dès la première pause, et, pendant cinq précieuses minutes, il avait quitté mon côté pour bavarder avec eux. Mais soudain j’avais entendu une voix excitée demander : « Nino aussi ? » « Si tu veux. » avait répondu le chef de bande d’une voix surprise avant d’ajouter : « Si tu parviens à le convaincre ce sera une première… » « Faites-moi confiance, il viendra. » avait conclu le nouveau. Quelques secondes plus tard, mon coin tranquille était assombri par sa carcasse me surplombant. « Nino ! Tu vas venir pas vrai !? » « Nan » « Mais, tu sais même pas où… » « La réponse est quand même non. » répondis-je fatigué. « Tu vois. Je te l’avais dit Aiba-kun, c’est un associal. Je me demande pourquoi il a voulu entrer à la JE. » Que ne comprenait-il pas. Je ne trainais pas, c’est tout. Je n’avais pas de temps ou d’argent à perdre avec eux. Malgré le fait que ce soit le choix et la fierté de ma mère, le fait de faire partie de la Johnny’s et donc de participer quatre fois par semaine aux entraînements, pesait lourdement sur les finances familiales même si personne ne m’en disait rien. Ce n’était pas pour rien que j’avais cédé aux 5000 yens offerts par ma mère pour passer les auditions. Je n’avais jamais eu autant d’argent en une fois. Notre famille n’était pas riche. Nous n’étions pas pauvres non plus, mais maman travaillait 7/7 jours pour nous permettre de vivre et aussi mettre de côté de l’argent pour pouvoir financer les études universitaires de ma sœur. Pour moi, j’espérai que bientôt, j’aurai le niveau pour entrer chez les juniors et gagner ainsi mes premiers cachets grâce aux exhibitions (back danseurs, émissions, rôles figuratifs ou plus importants avec le temps). En effet, quand j’avais accepté de signer le contrat de l’agence, c’est ce que j’avais dit à maman. L’argent que je gagnerai, servirait d’abord à la rembourser de tout ce qu’elle devrait ou avait dû dépenser pour me permettre de travailler à la Johnny’s, puis il servirait à payer mes études supérieures quoi que je choisisse, car je n’avais aucune envie de reprendre l’affaire familiale de mon grand-père (même si j’étais son unique petit-fils). Mon grand-père dirigeait une petite manufacture métallurgique qui employait, outre la famille, 3 personnes. Mon rêve était d’entrer dans une équipe professionnelle de baseball et pour cela il fallait que je puisse subvenir à mes besoins le temps d’être engager dans une équipe. Grâce à la Johnny’s, j’allais pouvoir bientôt commencer mon pécule. Le cours avait repris m’épargnant momentanément un nouvel harcèlement du nouveau, qui, je le sentais n’allait pas accepter mon « Non » comme réponse. La preuve, nous étions maintenant dans le vestiaire à la fin de l’entrainement et il était de retour. « Aiba-kun, j’ai dit non. Je ne sortirai pas, je ne trainerai pas avec vous. J’ai d’autres choses de prévu cet après-midi » En réalité, peu de choses m’attendait à part, ma console de jeu, ma guitare, mes mangas et quelques tâches ménagères comme laver mes tenues d’entrainement ; mais, après une matinée de promiscuité avec tous ces gamins, avec lesquels je n’avais pas d’intérêt commun, je retrouvais ma solitude avec un certain plaisir avant de préparer le repas du soir pour permettre à ma mère et à ma sœur, qui travaillait également cet été, de se reposer un peu. « C’est pas aujourd’hui le karaoké, c’est samedi. Aujourd’hui, on rentre ? » « Ouais… » J’allais lui dire au revoir quand il me prit par la main et nous fit sortir des vestiaires. Il avait commencé à parler à cent à l’heure et j’avais absolument pas envie d’écouter son bavardage. Ce n’était pas qu’il me déplaisait. Il avait l’air d’être un bon gars, plus obstiné que la plus part des autres qui, après une rebuffade, avaient renoncé à m’adresser la parole autrement que dans le cadre du travail. Mais c’était effrayant aussi. « …no ! Nino ! » « Oui ? » « Je demandais : quand tu descends à Shin-Koiwa, tu es loin de chez toi encore ? » « Héé ? Comment tu sais que je m’arrête là ? Comment tu sais que je prends ce train ? » Je le regarde comme si c’était un mec louche, d’abord c’est un mec louche. J’ai jamais dit et jamais rencontré de junior qui prends le train jusqu’à chez moi alors… c’est un stalker ? Il a la décence de rougir avant de s’expliquer. « Tu te souviens pas ? On s’est déjà rencontré. En juillet, j’ai passé mon audition et on s’est croisé au distributeur. … Ensuite quand je suis rentré avec ma mère tu étais dans le même wagon que nous et c’es là que tu es descendu. » OK. Je comprenais mieux. Voilà que je me retrouvais avec un mec qui prenait le même train que moi et qui avait en plus le sens de l’observation. « Ouais. Je descends à Shin-Koiwa. Y a mon vélo là-bas. En hiver je prendrais surement un bus. Et toi, tu descends vraiment à Chiba ? » « Oui. Mes parents ont un restaurant là-bas. Ce sont les meilleurs chefs en cuisine chinoise ! Faut que tu viennes pour goûter… » Mais c’était qui ce type ? On ne se connait même pas depuis une journée et il veut déjà qu’on aille chez lui. L’idée de l’alien que j’avais au début de la matinée, revient dans mon esprit et je souris en commençant à l’imaginer vivre dans une maison en forme de vaisseau spatiale. Lui et sa famille essayant de se faire passer pour des humains. Finalement mon arrêt arrive plus vite que je l’imagine et je descends rapidement après lui avoir fair un vague signe de la main et avoir marmonné « otsukaresamadeshita . »
Aiba 14 octobre 1996
Je viens de dépasser la station de train de Nino et il n’est pas monté. Samedi dernier, sa réussite à l’examen était affichée sur le tableau. Il était second, le premier étant un de nos senpais lycéens. Matsujun aussi a réussi l’examen et donc nous sommes à présent dans des groupes différents Nino et moi. J’ai un mois et demi pour travailler et le rejoindre. Nino est doué quand même, il n’est entré à la johnny’s qu’en juillet dernier, et en trois mois il est devenu suffisamment bon pour être promu Junior. Il va pouvoir s’offrir sa guitare bientôt. C’est super ! « Hey ! Aiba-kun ! » Je me retourne pour voir qui m’interpelle. C’est un petit garçon qui était entré à la Johnny’s peu de temps après moi, Yama-quelque chose. Il est très populaire auprès des plus jeunes, dont il fait partie. C’est vrai que je l’ai déjà vu prendre notre train, mais généralement il ne nous parle pas à part pour nous saluer. « Salut Yama-kun ! » répondis-je. Le fait que je saborde son nom de famille ne semble pas le troubler, je suis connu dans la classe pour donner des surnoms à tout le monde. « Comment c’est d’être libéré de Ninobizarre ? » « Pourquoi tu l’appelles comme ça ? Tu es irrespectueux et méchant !... Et pourquoi son absence ne t’étonne pas ? » Je ne peux m’empêcher de défendre mon ami en son absence. En plus ce gamin est irrespectueux. Mais en même temps il a l’air de savoir des choses… « Il est bizarre ! Il regarde toujours les gens et les choses comme s’il lisait dans nos pensées, c’est effrayant ! En plus c’est logique qu’il ne soit pas là. Mon ami Toma, qui est passé junior pendant l’été, il a ses entrainements le mardi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche. Alors on se voit parfois le vendredi et le samedi après l’entrainement. Allez-dépêche ! Faut pas qu’on soit en retard ! » Je suis le morveux jusqu’à notre vestiaire, un peu soulagé et en même triste. Une semaine sans voir Nino-chan ce sera long. Mais c’est une motivation supplémentaire pour réussir le prochain examen.
Nino 19 octobre 1996
Je suis sur le chemin de la gare en sortant de l'entrainement quand j'entends: « Nino ! Attends-moi ! » Je m’arrête et me retourne. C’est Aiba-chan. Depuis samedi dernier nous ne sommes plus dans le même groupe car je suis passé junior, et lui, pas encore. La conséquence première c’est que nous ne sommes plus dans le même groupe. La seconde en est la conséquence : en semaine nous n’avons plus les mêmes jours d’entrainement et donc je suis de nouveau seul sur le trajet pour rentrer à la maison. Je n’avais pas réalisé que nous avions toujours les mêmes horaires le samedi. Ce n’était que nos salles qui différaient. Samedi dernier, à notre arrivée, étaient affichés les résultats des examens de niveaux que nous avions passé durant la semaine. Il y avait trois épreuves : danse, chant et théâtre. Seul ceux qui obtenaient plus de 85% étaient éligibles pour la classe supérieure et seuls les 10 meilleurs montaient. Une note inférieure à 75% était éliminatoire, même si les autres conditions étaient acceptées. A ma grande surprise, je faisais parti du top 5; devançant même Matsumoto (le pseudo-génie). Quand nous avions vu les résultats, Aiba-chan avait d’abord été surexcité en découvrant ma réussite, puis il avait réalisé que cela signifiait notre séparation au moins temporaire. Son visage s’était attristé brutalement et cela m'avait réconforté secrètement : c’était la première fois que j’avais un vrai ami et sa réaction me montrait que le sentiment était réciproque. Pas sur le fait que je sois son premier ami, mais simplement nous soyons vraiment amis. Il avait des amis par dizaines : chez lui à Chiba ceux de son quartier et ceux de son école ; ici à la Johnny’s presque tous ceux du groupe l’étaient également. Il ne serait pas seul. La tristesse quitta son visage quelques secondes plus tard cependant quand il prit ma main et tout en me regardant dans les yeux me déclarait : « Nino-chan, notre séparation est temporaire : je réussirai le prochain examen. »
« Nino ! Merci ! » souffle Aiba-chan. Mon ami est toujours un peu essoufflé quand il court. Dans son programme d’entrainement personnel, j’ai vu qu’il avait beaucoup d’exercice ayant pour but de renforcer sa capacité respiratoire mais ce genre d’exercice ne fonctionne pas instantanément. J’attends qu’il reprenne son souffle en souriant. Nous nous dirigeons alors vers notre quai et alors que nous sommes à deux station de chez moi, je fais quelque chose qui l’illumine de plaisir : je lui propose de manger un hamburger au fastfood devant la gare. Une fois que nous sommes assis devant notre sandwich, une boisson pour le faire glisser, il demande : « Alors Nino, c’est comment d’être un junior ? » « Hi-mi-tsu . On n’a pas le droit d’en parler, c’est confidentiel. » déclarai-je en jetant des regards conspirateurs autour de nous. « Allez, moi aussi je serais bientôt junior… » supplie Aiba-chan en me lançant un regard de chiot. Ce que j’adore avec Aiba-chan c’est qu’il est extrêmement crédule. Il court dans toute les portes que je lui ferme au nez mais heureusement, il ne se vexe pas. « Je plaisante Aiba-chan. C’était sérieux. On travaille les chorégraphies des groupes, on apprend leurs chansons aussi. On a de vrais cours d’expression dramatique et des entretiens avec les adultes pour nous préparer aux futures auditions. Maintenant les leçons sont plus longues et on a aussi entrainement le dimanche matin. Mais et c’est le plus important : si on est retenu pour un travail on est rémunéré ! Cette semaine je suis allé ouvrir un compte en banque à mon nom avec ma mère. »
Aiba Mi-septembre 1996
Cher journal Je suis rentrée à la Johnny’s depuis un mois maintenant. Je n’ai aucun regret. C’est fatigant surtout parce que, maintenant que l’école à recommencé je passe beaucoup de temps dans le train. J’ai dû démissionner de l’équipe de basket aussi, mais quand je le peux je continue à faire l’entrainement avec l’équipe. Mais malgré ce sacrifice je suis heureux et mes parents le savent. Je me suis fais pleins de nouveaux amis dans mes classes à la JE. Mon meilleur ami, c’est Nino-chan. Il est très timide, mais j’ai réussi à l’apprivoiser. Il semble toujours sur ses gardes ; en classe de danse, quand on ne dans pas, il est toujours dans un coin de la salle, dos au mur d’où il peut voir tout le monde. Il est nerveux aussi, quand on lui tapote l’épaule, il sursaute toujours. Il est sarcastique aussi. Mais en un mois il a beaucoup changé. Maintenant, il m’attend pour prendre le train pour rentrer et généralement il se débrouille pour attraper le même train que moi pour aller aux bâtiments de notre centre d’apprentissage. Samedi dernier, j’ai enfin réussi à le convaincre de nous accompagner, moi, Matsujun et sa cour au karaoké, même si c’était avec la promesse de payer sa boisson.
Je referme mon carnet et regarde autour de moi. Le train est arrivé dans la banlieue extérieure de Tokyo. Bientôt, Nino va entrer dans notre wagon et s’installer à côté de moi l’air de rien mais en bourdonnant. C’est amusant, il est persuadé qu’il ne fait qu’écouter sa musique mais il la chante, il la joue avec tout son corps. Je n’ai pas encore osé le lui faire remarquer, je suis encore en train de lui faire accepter mon amitié. Aujourd’hui nous avons musique et c’est sans aucun doute le jour qu’il préfère. Alors c’est plus facile de le faire parler. « Bonjour Nino. » « Bonjour Aiba-kun. » « Prêt pour les leçons ? Tu as quoi après le cours de chant ? J’ai Taiko et je crois que je vais demander pour du saxophone. » « Comme d’habitude : piano et guitare. Si j’arrive à être sélectionner comme juniors aux prochains examens, alors je pourrais bientôt m’acheter ma propre guitare. » « C’est pas la tienne ? » demandai-je étonné. En effet, pour le cours de musique il apporte toujours une guitare, et j’ai toujours pensé que c’était la sienne pas une de la Johnny’s. « Avec un étui rose ? Non, c’est celle de ma cousine. Elle en a voulu une il y a quatre ans pour son anniversaire, mais après quelques semaines elle a laissé tomber les leçons, alors je l’ai récupéré. Chez nous, on ne gâche rien, même un étui comme celui-là. » En disant ces mots il montrait d’un air dégoûté l’étui rose bonbon avec des stickers de Johnny’s collés dessus. Je m’étais posé des questions quand j’avais vu l’étui pour la première fois mais le regard qu’il m’avait lancé et les remarques moqueuses de certains de nos camarades m’avait fait renoncer à les lui poser. Aujourd’hui, j’avais la réponse à ma question et je découvrais par la même occasion un nouveau petit bout du monde de Nino. Nino est un puzzle. « Oï, Aiba-kun ! On est arrivé ! » Je levai les yeux et m’aperçus que Nino était déjà debout près à sortir dès que les portes du train s’ouvriraient. Je me lève à mon tour lui souriant et m’apprêtant à le remercier quand il attrape ma main et me tire à sa suite vers la sortie de la gare. « Dépêche-toi ! On sera en retard autrement. » Une fois dehors, nous nous mettons à trottiner l’un à côté de l’autre jusqu’à l’entrée de notre bâtiment. Une fois nos leçons terminées, nous nous retrouvons près de son casier. Pendant le cours de solfège, j’avais réalisé qu’il avait parlé d’examens pendant le trajet. De quoi parlait-il ? « Dis, Nino ? » « Oui ? » « C’est quoi l’examen dont tu parlais tout à l’heure ? » « Ben, l’examen de passage en junior. Quoi tu sais pas ? » « Non » répondis-je honnêtement. Je sais que pour le moment nous ne sommes pas encore Juniors. Que pour cela il fallait que nous progressions, mais je n’avais pas cherché à savoir comment on devenait Juniors. J’avais supposé que ça se faisait avec le temps. Comme les changements de classe quand on muait ou qu’on entrait au lycée. A priori, ce n’était pas le cas. Sur le chemin du retour, Nino m’explique les subtilités de l’examen. Il y en avait régulièrement, au début de chaque saison et aux inter-trimestres. Le prochain aurait lieu dans deux semaines, et Nino allait tenter sa chance. S’il réussissait, il deviendrait Junior.
Aiba 30 Novembre 1996
Nino n’est pas dans le train ce matin. Hier, il m’avait prévenu : il avait un entretien dans les locaux principaux de la Jimusho dans la matinée et arriverait après dans notre bâtiment. Du coup nous avions rendez-vous après pour célébrer ma réussite ou pour me consoler de mon échec en allant manger des ramens au petit restaurant non loin de sa station de train. J’aurai pourtant aimé qu’il soit là quand je découvrirai mes résultats. J’ai travaillé comme un fou pour progresser depuis octobre. Cette semaine, j’ai passé un examen de danse, un de musique et j’ai dû déclamer trois monologues, j’ai vraiment fait de mon mieux, j’espère que cela suffira. A côté de moi, Yamashita se serre nerveusement les mains. Lui aussi a passé les examens. Il a commencé a trainé avec Nino et moi entre le centre d’entrainement et sa gare. Un jour où je sortais avec Nino a son arrêt, il a demandé s’il pouvait nous accompagner. Après que Nino ait haussé les épaules d’indifférence, je lui ai fait signe de nous suivre. Là-bas, un parent à lui l’attend pour le raccompagner mais il nous a avoué que sa mère est plus rassurée de savoir qu’il fait les trajets avec nous « les grands » même si n’avons que 2/3 ans de plus que lui, il n’est qu’en 5ème année. En entrant dans le bâtiment, je me dirige jusqu’à mon casier à chaussure pour enfiler mes chaussons puis je me dirige nerveusement vers le panneau d’affichage. DIXIEME ! Je suis dixième ! J’ai réussi ! Je cherche instinctivement Nino à mes côtés avant de me rappeler son absence quand derrière moi une voix me souffle dans le cou : « Aibaka ! Omedettou ! » « Nino ! Je croyais que tu… » Son regard et son sourire diabolique me font réaliser qu’une fois de plus j’ai été trompé par ce sale gosse que j’ai choisi comme meilleur ami. « Je le sais depuis hier soir, d’où mon appel chez toi pour te surprendre… » il m’explique dans mon nouveau vestiaire, où il m’a trainé à sa suite. La tradition, m’apprend-il, veut que les nouveaux juniors soient accueillis par ceux reçus lors de l’examen précédent et donc ils sont mis au courant des résultats le vendredi. C’est un peu comme du parrainage. Je découvre pour l’occasion que le parrain de Nino est Sakurai, qui a quitté notre classe à la fin de l’été. Nino a également en main mon nouvel horaire et mon nouveau contrat. Je dois rapporter ce dernier signé par mes parents et moi demain. « Mes parents, je dois les prévenir ! » « T’inquiète, ils sont au courant. La Jimusho les a appelés tout à l’heure. » « Mais je veux leur dire en personne. » boudais-je. « Viens par ici, alors » Nino m’entraina une nouvelle fois dans des couloirs et dans une partie du bâtiment dans laquelle je n’avais jusqu’ici pas mis les pieds. Il frappa deux coups à une porte intitulée secrétariat junior, avant d’entrer. « Yamada-san, bonjour. Voici Aiba Masaki, un nouveau junior. Est-ce-qu’il peut téléphoner s’il vous plait ? » « Bonjour Nino-kun, bonjour Aiba-kun. Félicitation. A qui veux-tu téléphoner ? » me demanda la femme qui était derrière le bureau en décrochant le combiné de la base. » « Merci, Yamada-san. Je voudrais appeler mes parents pour leur annoncer la nouvelle. Même si ils ont été prévenus, ils seront bientôt en cuisine alors je ne pourrais plus leur parler avant mon retour. » « Bien sûr » et sur ces mots elle me tendit l’appareil pour que je puisse composer le numéro. Mes parents étaient effectivement au courant de ma promotion et maman me dit qu’elle m’attendait au plus tôt à la maison et que je devais amener Nino à la maison pour l’occasion.
Aiba été 1999
« Nino-chan, dépêche ! » « J’arrive ! » J’attends Nino à l’entrée des vestiaires de la Jimusho. C’est peut-être notre dernier été ensemble, car il veut partir étudier à l’étranger pour terminer le lycée et il a commencé à se renseigner. Nino est un bon élève en général, mais il n’aime pas le lycée. Il a trouvé aux Etats-Unis une école d’Arts qui pourrait l’accepter l’année prochaine. Il a demandé une lettre de recommandation à la Jimusho la semaine dernière et l’attend pour écrire sa propre lettre de motivation. Mais en attendant il a commencé à rassembler les différents documents. Alors, j’ai obtenu de lui que nous passions ensemble notre semaine de relâches avant la reprise des entrainements, shootings et autres travaux. Nous sommes des juniors assez demandés. Cette semaine, nous partons au bord de la mer, de l’autre côté de Chiba, chez mes grands-parents. « Je suis prêt. » Nino est devant moi, guitare accrochée dans son dos et son sac de sport qui contient aussi ses vêtements pour la semaine sur l’épaule. Je ramasse mon sac à mon tour et nous nous dirigeons ver la station de train. Aujourd’hui, nous ne nous arrêtons pas à son arrêt nous allons directement chez moi pour la nuit. Demain matin, nous reprendrons un train qui nous conduira directement dans la maison où j’ai passé la majorité de mes vacances enfant. En attendant, nous prenons ensemble une nouvelle fois mais pas encore pour la dernière, le Sobusen.
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| Moooo, c'est adorable comme leur relation évolue ! Pressée de savoir comment va se passer leur semaine à Chiba ! | | | Ven 21 Juin - 14:11 | | | Manue33 Carnival Night part 2 Messages : 466
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| Chouetteeeeeeeeee !! du tout neuf ! Eh bien comme d'hab c'était très sympa ! j'aime quand tu fais des histoires toutes douces ! C'est bien écrit et les ellipses sont bien dosées... Mais tu me connais j'aurais aimé 150 pages de plus | | | Ven 12 Juil - 22:34 | | | Yuki Jhonny's Jr | Trop mimi de les voir à leur début. Je les imagine trop comme ça. Je suis impatiente de lire la suite. | | | Mar 22 Oct - 8:16 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
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| Bonjour! Voilà, j'ai enfin fini ce nouvel OS il y a deux jours et j'ai décidé de vous le proposer en ce jour où le nouvel empereur du Japon a été intronisé. J'espère qu'il vous plaira. Je suis un peu perplexe. Mais n'hésitez pas laissez vos impressions. - Amitié:
Avril 1997 Nino Et m**** ! C’est cassé, j’en suis sûr. Et je ne parle pas du projecteur qui vient de tomber en plein concert de mes senpais. Non je parle de mon bras, de ma main, que le foutu projo a heurté dans sa chute. J’étais en train de danser sur la bordure latérale de la scène principale et mon bras dépassait. Malheureusement c’est à ce moment là que l’engin a choisi de tomber, heureusement, dans l’espace de sécurité entre nous et le public mais pas assez loin de moi. Quand il a touché ma main, j’ai ressenti un choc qui m’a paralysé une seconde mais j’ai serré les dents et repris mes mouvements. C’était il y a 10 minutes, et maintenant je suis de retour dans les coulisses pour un rapide changement de costume. C’est un joyeux fouilli de juniors qui rient et se chamaillent. Pendant une seconde, quand je suis revenu, j’ai envisagé de prévenir un responsable de ma blessure, mais j’ai renoncé, d’abord parce que le responsable de mon groupe est loin de ma position, ensuite parce que même si j’ai mal, j’ai peur de ce que l’on me dira. Et si on me mettait sur la touche alors que je suis pressenti pour monter en grade, 6 mois seulement après être passé junior. Ensuite, je n’ai pas envie de passer pour une lavette si ce n’est pas aussi grave que je l’imagine. Alors, pour le moment je sers les dents, et je continue de danser le mieux possible. De toute façon le concert est presque fini et ce changement de tenue était le dernier. Heureusement, Aiba n’est pas à côté de moi, l’avantage de l’ordre alphabétique. Et puis comme nous sommes plutôt grand, tous les deux on nous met facilement en extérieur chacun à une extrémité du groupe. Allez c’est reparti, le spectacle continue ! Aiba est mon ami, ça me fait encore bizarre de penser à lui ainsi. Nous ne nous connaissions pas il y a encore 9 mois et maintenant c’est mon ami. Je ne lui ai jamais dit cependant que je le considérai ainsi. Il serait beaucoup trop content. Mais en mon fort intérieur c’est ainsi que je considère et il devrait se sentir honorer car il est unique dans cette catégorie. En dehors de ma famille, je n’avais jamais eu autre chose que des camarades de classe et des coéquipiers. Les autres juniors font parties de ces catégories. Encore cet après-midi nous étions partis sur le lieu du concert ensemble puisqu’il avait passé la nuit à la maison afin de faire ses devoirs à la maison. Il fait partie de cette catégorie d’élève qui ne sont pas cancres mais pour qui le système scolaire japonais n’est pas adapté car il repose trop sur la mémorisation bête et méchante de notions diverses. Et la mémoire de Masaki repose sur la manipulation. Pour qu’il retienne quelque chose il a besoin de le vivre physiquement. Du coup il est bon en sport et à la Johnny’s, avec un peu de motivation, il est capable de retenir tout un tas de pas de danse, mais quand il s’agit de résoudre un problème de math, c’est la cata. - Arigatou gozaimashita ! J’ai dansé en pilote automatique pendant cette dernière demi-heure. C’était plus facile de penser à autre chose car ma main me lance dès que je la bouge, et mes doigts sont engourdis. - Nino ! Ostukare sama. - Hum. Aiba vient de me rejoindre et ma réponse lui fait froncer les sourcils. Je cache précipitamment mon bras dans mon dos mais il attrape mon mouvement dans la semi-obscurité. - Nino ? Qu’y-a-t-il ? Pourquoi tu planques ta main ? Montre-moi ! Je m’exécute lentement en marmonnant un « ce n’est rien. N’en fait pas un drame. », mais il ne peut retenir un cri d’horreur. - Nino ! Ton bras est noir ! Son cri alerte nos camarades et le responsable le plus proche vient nous voir. - Que ce passe-t-il ? Aiba-kun pourquoi cries-tu ? - C’est Nino ! Regardez ! En l’espace de 5 minutes je suis dans un premier temps évacué de la loge des juniors vers le poste de premiers secours, puis vers l’infirmerie avant de voir débarqué les pompiers de services pour m’évacuer vers l’hôpital le plus proche. Aiba avait réussi à me suivre jusqu’au poste de premier secours mais avait été rapidement refoulé vers les vestiaires non sans qu’il ait eu le temps de me crier. -T’inquiète Nino, je prends tes affaires et je te rejoindrai avec maman. C’est vrai. C’était sa mère qui nous raccompagnait ce soir. D’ailleurs c’est ce que j’expliquais au responsable de la JE qui m’accompagnait après qu’il m’ait demandé comment joindre mes parents puisqu’ils ne répondaient pas au téléphone. Il déclara qu’il allait se mettre en contact avec elle et un autre membre du personnel le remplaça à mes côtés pendant qu’un professionnel de la santé gonflait autour de mon avant-bras et ma main une sorte de bouée pour l’immobiliser. Les têtes des adultes autour de moi étaient indescriptibles quand j’expliquais que c’était la chute du projecteur une heure plus tôt qui était à l’origine de ma blessure.
Aiba
- Maman ! Après avoir abandonné Nino, je m’étais précipité dans les vestiaires, j’avais enfourné dans nos sacs tous ce qui trainait autour de moi et m’étais précipité vers la sortie ayant juste changé mon T-shirt de scène pour mon sweat qui était sur le porte manteau. - Masaki ? Pourquoi tant de précipitation ? Tu es le premier à sortir ce soir. - C’est Nino. Il est blessé. Aide-le ! Maman s’était alors rapproché du garde à l’entrée/sortie des artistes et avait commencé à parlementer. Au bout d’un temps infini, notre responsable était sortie et nous avait fait rentrer dans le hall et lui et maman avait commencer à discuter de comment joindre la famille de Nino. Peu de temps j’avais aperçu un groupe de secouristes se diriger vers une ambulance. J’aperçus Nino monter à l’intérieur, puis elle partit.
Nous étions maintenant dans une salle d’attente à l’hôpital avec la grande sœur de mon ami et un autre responsable de la Johnny’s. Il avait accompagné Nino jusqu’à l’hôpital et nous attendions le retour de la mère et du grand-père de ce dernier. Ils étaient arrivés depuis quelque temps déjà mais avaient immédiatement été convoqués par un médecin vêtu de vert et dirigé dans un petit bureau Quand la mère et le grand-père de Kazunari revinrent, ils discutèrent avec ma mère et le responsable un long moment mais la seule chose que j’avais retenue c’était que Nino allait être opéré.
Nino
Je me réveillais dans une chambre d’hôpital. Ce n’était pas la première fois même si cela faisait des années depuis ma dernière hospitalisation qui datait de ma petite enfance. A côté de moi somnolaient ma mère et mon grand-père. - Ohayo, murmurai-je. Immédiatement, mon grand-père se redressa et me sourit. - Mon petit Kazu, tu dois arrêter de faire ce genre de chose ! déclara-t-il. - Mais c’était un accident ! - La chute du projecteur oui. Mais ce que je veux dire c’est que tu dois arrêter de cacher tes blessures. Les médecins ont dit que si tu avais tout de suite prévenue que tu avais été touché, ils n’auraient sans doute pas été obligé de t’opérer. Tes blessures auraient définitivement été moins graves. - Désolé. Murmurai-je un peu honteux. Je ne voulais pas poser de problèmes pour rien. - Mais ce n’était pas rien. Que crois-tu que nous ayons ressenti quand ta sœur nous a contacté pour dire que toi et Aiba-san n’étiez pas dans le train. Et quand le téléphone a sonné ? Ta sœur est rentrée par le premier métro ce matin et Aiba-san et Aiba-kun ont du prendre un taxi cette nuit pour rentrer à Chiba ! - Aiba-san ? Aiba ? Mais pourquoi ? Mon grand-père se leva de son siège et me claqua l’arrière de la tête. Je me souvenais parfaitement qu’Aiba m’avait dit qu’il allait récupérer mes affaires mais ensuite… mon bras me faisait tellement mal hier, d’ailleurs il était étonnement indolore maintenant. Je regardais et vis que tout mon bras gauche, mon coude, mon poignet, ma main étaient immobilisés dans une coque en plastique et plaqué contre mon abdomen. Dans mon bras droit était plantée une aiguille reliée à un flacon qui devait contenir une drogue soulageant la douleur, du moins je le supposais. - Alors c’était cassé ? demandai-je soudain. Après mon arrivée à l’hôpital, on m’avait rapidement emmené à la radio et après un premier jeu, on avait fait apporter un brancard où j’avais dû m’allonger et on m’avait fait une piqure pour que j’ai moins mal pour les radios suivantes. Je ne m’étais pas plaint une seule fois et je m’étais demandé avant de sombrer dans l’inconscience comment ils avaient pu savoir combien je souffrais.
Aiba
Plusieurs fractures des os de l’avant-bras, du poignet et de la main nécessitant d’être opéré. C’est ce que maman m’avait expliqué sur le chemin du retour. Les médecins allaient découvrir s’il y avait d’autres dégâts au niveau des ligaments lors de l’opération mais c’était probable selon eux. Pendant l’heure de déjeuner j’étais allé à la bibliothèque de l’école et j’avais ouvert un dictionnaire de biologie pour comprendre un peu mieux ce que cela signifiait. En attendant, j’allais aller voir Nino le plus vite possible pour qu’il ne se sente pas seul. Car je savais qu’il n’aurait pas d’autres visites que la mienne avant que l’annonce de sa blessure ne se répande chez les juniors et même là, il n’aurait pas forcément beaucoup de visiteurs. Pourquoi ? Parce que j’étais son seul véritable ami même s’il s’en défendait. Je ne dirais plus que Nino est timide. Je ne dirais pas non plus qu’il est asocial même si c’est ainsi que le qualifie les autres juniors. Non. En réalité, Nino a peur. Il est effrayé à l’idée de nouer une relation avec les autres. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais je commence à avoir quelques idées. D’abord, parce qu’il est le seul garçon de sa génération dans sa famille : il a une sœur et un joli paquet de cousines, mais pas un seul cousin. Ensuite, je ne sais pas si ses parents ont divorcé ou si son père en juste un voyageur mais je ne l’ai jamais vu et il est, de toute évidence, un sujet TABOU. Je ne l’ai jamais vu alors que j’ai eu l’occasion d’apercevoir son grand-père et quelques-uns de ses oncles lorsqu’ils sont venus le chercher à la station de train cet hiver quand il faisait vraiment trop froid ou qu’il neigeait. Je sais qu’il n’est pas mort car il n’y a pas sa photo sur l’autel des défunts de sa famille chez lui. Un truc étrange d’ailleurs, je crois que Ninomiya, c’est le nom de famille de sa mère. Quand je suis avec lui, nous discutons boulot, potin, sport et baseball en particulier. C’est un grand fan. Il est d’ailleurs l’ace de l’équipe de son école et c’est le seul moment où il parle de celle-ci. Les fois où je parle de mes camarades de classe et de mes professeurs, il m’écoute mais ne compare jamais mes histoires aux siennes. La seule fois où il en a parlé c’est quand j’ai raconté que je devais rester à l’école pour des cours de rattrapage à Noël parce que j’avais eu un classement trop bas aux examens. Il m’avait alors regardé avec un air étonné et m’avait demandé si la deuxième année était si difficile que ça. Je l’avais rassuré en avouant que je n’avais pas été très sérieux pour faire mes devoirs pendant ce trimestre, préférant passer tous mes instants de libre à m’entrainer pour passer junior. « Aiba-ka ! », m’avait-il appelé. « Il faut que tu réfléchisses à ton avenir. » Le travail à l’école, c’est pas difficile mais c’est important. On ne peut pas savoir si on pourra faire carrière dans la Johnny’s. Si ça ne marche pas, il faut qu’on ait un plan de secours et à notre âge c’est réussir correctement le collège, pour être accepté dans un lycée correct pour pouvoir, si nécessaire envisager d’aller ensuite à l’université. » Je lui avais alors avoué que l’école et moi on n’était pas vraiment pote. Surtout l’anglais et les matières scientifiques. « Pour l’anglais je peux t’aider. Pour les maths et les sciences on peut demander à ma sœur. » Depuis, toutes les semaines, le samedi après-midi, je vais chez lui pour faire mes devoirs après l’entrainement. Et quand j’ai un problème, Nino, sa sœur ou l’une des nombreuses cousines de sa famille me filent un coup de main. Nino, lui n’a pas ce genre de problème. Il termine la plupart de ses devoirs en 30 minutes et après il sort un livre, sa guitare ou sa gameboy pour jouer. Quand je l’avais traité de génie à cause de ses facilités scolaires évidentes, il m’avait répondu qu’il n’en était absolument pas un. Selon lui un génie étant quelqu’un capable de comprendre et d’inventer quelque chose alors que lui se contentait de reproduire ce que l’on nous rabâchait en classe. J’avais rapidement renoncé à lui prouver mon point de vue de crainte de me disputer inutilement avec lui, car il est têtu l’animal. N’empêche que pour moi, il est aussi un génie puisqu’il était non seulement capable de reproduire ce qu’il avait fait en classe, mais aussi de m’expliquer la plupart de mes cours alors que j’étais une année au-dessus de lui. Et c’est sans parler de ses capacités musicales et sportives. En tout cas j’étais là devant la porte de sa chambre cette après-midi, séchant le club de basket, et je frappais à trois reprises. - Entrez. M’invita la voix de Nino. J’entrais et aperçus Nino assis dans un fauteuil, le bras gauche en écharpe collé contre sa poitrine et un stylo dans la main droite. - Bonjour, Nino. A ma voix, il leva les yeux de ce qu’il faisait et me regarda, ouvrant des yeux étonnés en me reconnaissant. - Qu’est-ce-que tu fais là ? demanda-t-il. - Rendre visite à mon ami. Répondis-je en souriant.
A bientôt j'espère. | | | Mar 22 Oct - 22:45 | | | Manue33 Carnival Night part 2 Messages : 466
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| Ahhhhhhhhhh, voilà je me dis bon je vais vite fais voir mes mails et je vais me coucher, tiens je fais vite fait un tour sur ArashiF.... et là un Os... mais je dois me coucher je suis éteinte, et j'ai plus de cerveau me dis-je.... Mais faut croire que je n'ai toujours pas guéris de mon addiction.... C'était très chouette on pourrait l’insérer dans le précédent sans problème. - Spoiler:
Une belle histoire d'amitié mais quel crétin ce Nino, il aurait fait moins le malin un bras en moins.
. Merci pour le partage ! | | | Ven 29 Mai - 5:57 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
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| Bonjour! Presque 7 mois jours pour jours me revoici avec un nouvel OS. Mais pour celui-ci j'ai besoin de votre aide pour trouver un titre s'il vous plait. Cet OS est la suite directe du précédent, je vous conseille donc de le lire (relire) avant de commencer la lecture du nouveau. - Untitled:
Nino
J’avais été opéré pour mon bras, il avait déjà deux jours et je savais que les médecins ne me libéreraient pas avant au moins une semaine. Pourtant je m’ennuyais déjà mortellement. Hier, après la visite du médecin, Grand-père et maman avaient quitté mon chevet car ils devaient travailler. Ma sœur m’avait promis de m’apporter mes devoirs mais pour le moment je n’avais rien à faire. Je ne pouvais même pas jouer avec ma gameboy, j’avais essayé mais avec mon bras gauche plaqué contre ma poitrine c’était impossible. Hier, Aiba-chan était venu me rendre visite, séchant les activités de club de son collège. Mais aujourd’hui je savais qu’il ne viendrait pas puisqu’il avait entrainement. A la Johnny’s, à moins d’une excellente raison, il était impardonnable de manquer un entrainement sous peine de rétrogradation. J’avais une bonne raison, mais cette dernière serait peut-être la raison pour laquelle je risquais également d’être rétrogradé. Tout dépendrait des médecins et de mon rétablissement. Bizarrement j’ai une chambre individuelle. Enfin j’ai trouvé ça bizarre au début puis Grand-père m’avait expliqué que c’était grâce à la Johnny’s. En effet, si nous devions respecter tout un tas de règles de confidentialité cela les obligeait aussi à nous aider. Et pour éviter qu’un autre patient de l’hôpital ne dévoile je ne sais quelle information vitale à mon sujet ou au sujet d’un hasardeux manque de sécurité dans les spectacles, j’ai gagné plus d’intimité mais surtout plus de solitude. On frappa à ma porte et je supposai comme il était près de 16h qu’il s’agissait de ma sœur ou d’une cousine m’apportant mes devoirs comme promis. L’avantage d’être ambidextre c’est que ça au moins je pouvais les faire. Mais étrangement la porte ne s’entrouvrit pas immédiatement après les coups d’annonce et j’invitai alors mon visiteur à entrer. La porte s’ouvrit laissant apparaître un junior que je ne pensais pas voir. - Matsumoto-kun ?
Jun
Il y avait eu un certain remue-ménage à la fin du dernier concert où j’étais backdanseur. J’avais aperçu Aiba-kun s’agiter dans tous les sens, sortant et entrant plusieurs fois dans le vestiaire avant que je ne parte moi-même et au moment où je franchissais les portes de l’Arena où avait eu lieu le concert, j’avais croisé quelques ambulanciers qui entraient. Quelqu’un avait dû se blesser assez sérieusement pour qu'on les appelle avais-je alors pensé. Mais ce n’était qu’hier que j’avais réalisé que le blessé était l’un des nôtres. Je devais avouer que je n’y avais même plus pensé avant hier après-midi quand Aiba-kun (encore lui) était arrivé en retard et en courant à notre cours de chant. Il s’était excusé en expliquant qu’il avait rapidement rendu visite à Nino. Etrangement, car ce n’est pas dans habitudes, notre professeur l’avait excusé d’un geste, lui faisant ainsi signe de rejoindre sa place parmi nous. A la pause, j’étais allé retrouver mon camarade hyperactif afin de lui demander la raison de sa visite à son ami. Il m’avait alors regardé comme si j’étais un extraterrestre. - Nino est à l’hôpital depuis le concert, m’avait-il dit. A mon tour je dus avoir l’air de tomber des nues car il m’avait expliqué relativement directement l’accident dont je n’avais pas pris la mesure quelques jours plus tôt. Ainsi le blessé était Nino et c’était relativement sérieux. Pendant le concert, Nino était à deux juniors de moi sur ma droite et je me rappelais avoir vaguement eu l’impression que quelque chose était tombé à un moment donné non loin de moi mais pas suffisamment près pour que je m’en inquiète sur le moment. Cependant et je le réalisai maintenant, cet incident n’avait pas été sans conséquence. A la fin du cours, j’avais demandé à Aiba s’il comptait retourner voir son ami le lendemain et il m’avait dit que non car il ne pouvait pas sécher deux entraînements successifs au collège et il ne pouvait absolument pas rater ou se permettre d’être en retard au cours de théâtre qu’il avait avec la Johnny’s le soir. Moi non plus, je ne comptais pas rater ce cours mais n’ayant pas de club l’après midi et habitant à Tokyo même je pourrais peut-être faire une visite à mon camarade. J’étais sûr qu’il serait surpris si je me décidais. J’étais moi-même étonné de penser ça. Nous ne nous apprécions pas réellement tout les deux. Où plus exactement, il ne m’appréciait pas et, comme j’avais mes amis, je n’avais pas éprouvé le besoin de creuser la question de son inimitié envers ma personne. C’était l’occasion de lui prouver que de mon côté je n’avais aucun ressentiment envers lui-même après le mensonge qu’il m’avait servi il y a plusieurs mois, me faisant croire qu’un de nos kohai était son petit frère. Pour avoir une excuse, j’étais passé par le bureau de notre responsable de groupe pour savoir si rien n’empêchait ma visite et aussi pour récupérer le nom de l’hôpital et le numéro de sa chambre sans avoir à passer par Aiba. Ce dernier m’aurait surement assommé de pourquoi, si je lui avais appris mon envie de rendre visite au blessé. C’est pourquoi j’étais aujourd’hui, devant la porte de la chambre de mon camarade, un melon pan dans les mains (j’avais pu constater que c’était l’une des rares douceurs qu’il semblait manger avec plaisir autour de nos entraînements). Sa surprise à mon entrée fut visible ou surtout audible à la manière dont il déglutit mon nom. -Oui, c’est moi. Je me suis dit qu’il fallait que quelqu’un d’autre qu’Aiba-super-hype vienne te rendre visite. Déçu ? - Non, surpris. Finit-il par répondre. - Ça je m’en rends compte. Mais la vraie question est pourquoi es-tu si surpris ? C’est toi qui me détestes. Et d’ailleurs je ne sais même pas pourquoi, tu le fais. Alors tu peux m’expliquer ?
Nino
Comment ça je le détestais ? C’était faux. Mais je pouvais voir à son expression qu’il croyait vraiment ce qu’il disait et qu’il espérait une explication au phénomène, peut-être même une ou deux pistes afin de résoudre un hypothétique différent. Alors je me résolus à lui expliquer. - Je ne te déteste pas. Nous ne faisons juste pas partie du même monde. Alors mieux vaut ne pas nous mélanger… -… Pas du même monde !? Comment tu peux dire ça ? Evidemment que nous sommes du même monde ! Nous sommes deux Juniors prometteurs à la JE. Un jour nous ferons nos débuts et… -… Tu vois c’est exactement ce que je veux dire. Tu es certain que tu débuteras. Pour moi, la JE c’est un travail, mais je ne suis pas certain que ce sera ma profession dans quelques années. J’ai conscience du fait que seul un petit nombre d’élus arrive à débuter et rien ne me permet d’être sûr que je le ferais un jour. Et même si avant aujourd’hui j’avais une petite chance, cette blessure l’a à coup sûre divisée par deux. - C’est si grave ? demanda-t-il inquiet soudain. - Le projecteur a tapé dans mon bras en tombant. Il semblerait que le fait que j’ai continué à danser au lieu de m’arrêter est largement aggravé les dégâts initiaux. -C’est possible ça ? Attend, pendant le final tu as fait un back flip non ? Je hochais légèrement la tête et il me regarda comme si j’étais fou. - Même t’es stupide ou inconscient ? Tu savais que tu t’étais blessé et tu as pris appui sur ton bras de toute tes forces pour faire un STUPIDE saut ??? Réponds pas. Ton meilleur ami c’est Aiba-kun le type le plus épuisant de la planète tu dois être maso. C’est à ce moment-là que la porte s’ouvrit sur ma sœur qui s’arrêta au milieu d’une salutation pour boguer en reconnaissant mon camarade et visiteur. - Ma..Ma..Matsumoto-kun ? Ma sœur, ma grande sœur était en train de bafouiller et rougir devant mon camarade. Un camarade qui était plus jeune qu’elle. Mais elle était sous le charme de sa bouille de bébé depuis que le premier magazine avec nos têtes était sorti. - Matsumoto-kun, la grande chose bafouillante est ma grande sœur. Elle craque pour ta bouille adorable comme elle dit. Nee-cha,… - KAZ’ !!! Je vais te tuer !!! Ma frangine avait repris ses esprits à ma présentation et maintenant c’était mon camarade qui n’avait plus trop l’air de savoir où se mettre alors que ma sœur se précipitait sur moi pour se venger. Alors que ma frangine menaçait de me tuer à coup de chatouille puisque j’étais coincé dans un lit, je contre-attaquais verbalement. - Nee-chan, tu veux vraiment montrer ce côté de toi à Matsujun ? Mes paroles l’arrêtèrent immédiatement et elle se remit à rougir avant de prendre un une grande respiration et de se tourner vers l’autre visiteur. - Matsumoto-kun, excuse-nous, je réglerai mes comptes avec ce sale gosse effronté plus tard. Merci d’être venu lui rendre visite. Il ne le mérite certainement pas.
Jun
La sœur de Nino, car vu la ressemblance, c’était forcément elle, était incroyable. Elle avait de toute évidence un béguin pour moi malgré tout ce que Nino aurait pu dire pour détruire mon image et l’assumait même si ma présence l’avait surprise. Par contre sa relation avec Nino ne me dérangeait pas malgré ce qu’elle avait dit et je décidais de le leur faire savoir. - Enchanté Ninomiya-Neesan. Ne t’inquiète pour moi, tu peux continuer ta ‘discussion’ avec ton frère, je connais ce genre de situation, j’ai aussi une grande sœur. - Traitre, grinça Nino entre ses dents. Puis il continua à l’intention de sa sœur : - Nee-chan, s’il te plaît, est-ce que tu peux revenir, disons dans 15 minutes, Matsujun et moi avions une conversation sérieuse. En disant ces mots il soutenait intensément le regard identiquement insondable de sa sœur. Mais je pensais que notre conversation pouvait attendre et j’allais le dire quand ils s’adressèrent à moi. - Oh non ! Ne pense pas à te défiler tu n’es obligé de partir que dans 30 minutes et je pense que je n’ai pas envie de te revoir si les choses ne sont pas à plat… - Ce que mon crétin de frère veut te dire, c’est important, je serai de retour dans 15 minutes avec des collations et un magazine à dédicacer… A tout’ ! La sœur de Nino m’adressa un sourire carnassier et repassa la porte, la fermant soigneusement derrière elle. Euhhhh… Nino sourit révélant à son tour son propre sourire plein de dents. - Avant que la tornade ne débarque, tu venais de me traiter de masochiste parce que Aiba-chan est mon ami non ? Je ne sais pas très bien ce qui te permet de dire ça d’autant qu’il me semble qu’il fait également parti de ton cercle d’ami non ? Nino était effrayant il était à la fois souriant mais le ton sur lequel il avait prononcé ces mots était flippant, surtout quand on réalisait la vitesse à laquelle il avait changé d’attitude, depuis que sa sœur avait franchi la porte. Je déglutis et réfléchis rapidement. Pourquoi l’avais-je traité de maso... ? Mes yeux se posèrent sur lui et alors que mon regard passait sur son bras collé à sa poitrine alors que me rappelait, ce débile avait continué à faire des acrobaties après s’être cassé le bras. - Je reprends mes mots, t’es pas maso, t’es débile, parce que à cause de ça tu risques de foutre en l’air ta carrière. Nino
Les expressions de Jun étaient inestimables. Inestimables parce qu’elles étaient d’une honnêteté sans faille. Quand ma sœur avait quitté la pièce j’avais aussitôt su qu’il me fallait remettre Jun sur la voie de notre discussion antérieure pour que nous puissions terminer de vider notre sac. A l'issu de cette conversation que notre relation s'améliore ou non ne dépendrai que de nos choix et non plus d'hypothèses. J’utilisais alors ses derniers mots pour voir s’il saurait rattacher les wagons des ses idées, et il y était parvenu après quelques secondes. Pendant ce temps j’avais continué à l’observer lui et ses expressions. D’abord, il avait froncé les sourcils de perplexité, se demandant sans doute pourquoi il avait employé le mot de maso. Puis quand il avait vu mon bras immobilisé, il avait percuté et après une seconde où ses sourcils sérieux s’étaient détendus en signe de compréhension, puis son expression s'était durcie à nouveau, montrant à quel point il désapprouvait mes actions passées. - Je reprends mes mots, t’es pas maso, t’es débile, parce que à cause de ça tu risques de foutre en l’air ta carrière. Oui je sais, tu as dit que tu n’étais pas sûr de faire carrière dans la Johnny’s; mais sérieusement pourquoi tu en doutes… Je ne comprends pas. Tu es intelligent et j’ai vu tes notes en musique, elles sont de loin les meilleurs de notre groupe, devant celle de Sho-kun qui prend des leçons de piano depuis qu’il est petit. Concernant le physique tu es plus souple que la plupart d’entre nous même si tu n’es pas assez sérieux, en plus tu es capable de faire ces foutues acrobaties. Tu sais très bien que je suis loin derrière toi dans tout ces domaines, … Là, il s’arrêta quelques instants dans sa diatribe et il me regarda. Il avait l’air envieux, sérieusement… Sérieusement ? - Tu as raison, nous ne jouons pas dans la même catégorie, tu es bien meilleur que moi. Moi c’est « ma bouille craquante » comme dit ta sœur qui m’a fait entrer à la JE pas mes capacités. … Merde, il commençait à se dévaloriser et le pire c’est que je pouvais voir que le manque de confiance en lui qu’il exprimait à présent était véridique. Ou plutôt il pensait vraiment ce qu'il disait. - STOP ! Arrête ça tout de suite. J’ai compris, ton petit cerveau est aussi tordu que le mien et si tu commences à croire à ce qu’il te murmure ça va pas. Jun-kun, tu es talentueux n’en doute pas. Tu n’aurais pas été aussi loin, aussi rapidement autrement.
Bon maintenant que j’avais commencé autant finir de nettoyer cet abcès.
- Tu avais raison sur un point, je t’ai repoussé depuis le début. Je ne voulais pas spécialement rentrer à la Johnny’s, c’est ma sœur et une de mes cousines qui m’ont inscrit à mon insu à l’examen d’entrée et je n’y suis allé que parce que ma mère m’a soudoyé. J’aurai très bien pu bâcler mes performances à l’examen mais c’est pas dans ma nature, bizarrement. Normalement je suis du genre nonchalant mais si je m’engage dans un truc même si j’ai pas envie, je fais de mon mieux. Alors toi et ton enthousiasme, ça m’a directement pris à repousse poil, désolé.
Bon, il n’y avait pas que ça, mais on n’était pas assez proche pour que je lui raconte mon passé de victime de harcèlement scolaire. Je n’en avais parlé à personne, même pas à ma mère ou à mon grand-père qui avait vu mes bleus et bosses à l’époque. Malgré leurs questions je n’avais rien admis. Même quand ma sœur avait surpris mes intimidateurs et était allée alerter les profs. A ce moment-là, le harcèlement physique avait arrêté, c’était devenu plus psychologique. Mais j’avais compris que si je faisais mine de ne pas être affecté ça allait s’arrêter et effectivement ça avait fonctionné. Cependant, depuis, j’étais resté plus que méfiant envers tous ceux qui n’était pas ma famille… jusqu’à Masaki.
Jun
Whoua, Nino ne m’avait jamais parlé aussi sérieusement ni aussi longtemps et je pouvais le lire sur son visage, il était honnête. Alors il ne me détestait pas. La preuve, il m’avait appelé Matsujun indirectement et Jun directement au lieu de son habituel Matsumoto-kun dans lequel transperçait habituellement toujours une touche d’ironie car seuls, en dehors de lui, mes « fans » et les responsables m’appelaient ainsi à la JE. Autrement j’étais Matsujun à la JE depuis que Masaki-kun avait inventé ce surnom « parce qu’il y a un autre Jun-kun et que ça te va bien ». Bon maintenant, qu’il avait arrêté de parler, je sentais que c’était à moi de dire quelque chose mais quoi… J’avais bien une idée même si elle était stupide.
- Salut ! Je suis Matsumoto Jun. Enchanté Ninomiya-kun. Veux-tu être mon ami ? Nino éclata de rire à mes mots, mais au bout de quelques secondes il se calma, prit une grande inspiration et répondit en me souriant et en me faisant un petit arc de tête depuis son lit où il s’était redressé encore plus qu’avant. - D’accord, faisons connaissance. Tu peux m’appeler Nino, je préfère. -Alors appelle-moi Jun. A ce moment-là la porte se rouvrit et la sœur de Nino pénétra dans la pièce en compagnie d’une autre jeune fille, encore une Ninomiya, de toute évidence. - Ça y est messieurs, vous avez réglez vos bêtises ? Voici des boissons pour célébrer votre nouvelle amitié. Et Matsumoto-kun, tu vas devoir partir, je pense. Je regardai ma montre et vis qu’effectivement j’étais à quelques secondes d’être en retard pour mon cours à la JE. - Désolé, je dois partir. Mais je reviendrai Nino, promis. Soigne-toi bien. Au revoir mesdemoiselles. - Salut Jun-kun ! Je souris une dernière fois à mon nouvel ami et filai pour attraper le métro. Nino
-Félicitation petit frère, tu viens de te faire un nouvel ami. Ma sœur était sincèrement fière de moi et disant cela, je le voyais, et ma cousine aussi même si… Elles avaient toutes les deux l’air de Gros minet après avoir mangé Titi. - Vous nous avez espionnés ! - Evidemment ! Tu es notre bébé, Kazu ! Nous voulons que tu sois heureux et épanoui. - Pff, Vous n'avez que 2 ans de plus que moi. - Tu restes le bébé de la famille jusqu'à ce que l'une d'entre nous ait des enfants. Je souris aux deux filles qui m’observaient. Elles étaient celles qui savaient tout parce qu’elles en avaient été témoin. Elles étaient protectrices et je ne pouvais pas leur en vouloir. Mais je trouvais que j’avais eu assez d’émotion pour ce soir et pour détourner leur attention je demandai. « Vous avez mes devoirs ? »
Voilà, s'il vous plait, je compte sur vos commentaires. | | | Sam 27 Juin - 19:11 | | | Manue33 Carnival Night part 2 Messages : 466
Age : 42
Localisation : Cenon / Lacanau
Humeur : endormie
| Jun-kun entre un peu plus dans la danse ! Je persiste et signe j'aime ces OS tout doux, le personnages font preuve d'une grand sincérité et honnêteté face à eux-même, c'est rafraîchissant. Merci !!!! | | | | | | | | | |
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