Forum de fansub, de traductions et de discussions françaises autour du groupe japonais Arashi. |
| Ven 17 Mai - 21:01 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
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| Bonsoir, Je vous propose ici la Genèse de Jinsei no Arashi. Pourquoi La Genèse... parce qu'il s'agit de pourquoi les uns et les autres sont ainsi. La Genèse commence en Août 2000 et se déroule entre 2000 et 2003. Cette partie de Jinsei a été à 90% écrite par Carine et à 10% par moi. Pourquoi? Parce qu'à l'origine, Carine se chargeait de l'écriture de Jun et Ohno et moi de Nino et Aiba. Nous nous partagions Sho en fonction de ce que nous avions à lui faire dire. Comme cette partie est essentiellement la vie du JunToshi, c'est elle qui en a écrit la majorité. De plus cette histoire a pour but de justifier certains comportement des uns et des autres dans l'histoire principale.
J'espère que le but est atteint.
| | | Ven 17 Mai - 21:02 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
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| Voici donc sans plus tarder la première partie de La Genèse - Partie 1:
Je m'étais retrouvé plaqué contre le mur de la chambre que nous partagions tous les six pour ces quelques jours de vacances chez Sho-kun avec son ami d'enfance qui venait de rentrer de l'étranger. Je m'étais déjà dit ça avant, mais ce gars avait vraiment une aura fascinante. Et s'il n'avait pas été si jeune (et si hétéro), je lui aurais bien fait du rentre-dedans. Mais il était trop jeune. Dans d'autres pays, la majorité était à dix-huit ans, voire moins, mais chez nous, c'était vingt ans. Et je les atteindrais bientôt, ce qui était loin d'être son cas. Ça mettait forcément une barrière entre nous. Pourtant, c'était lui qui avait sa main sur mon col et son genou entre mes jambes. Son autre main avait claqué sur la cloison contre laquelle il venait de me pousser, profitant de ce que tout le monde se trouvait dehors à jouer aux cartes avec nos hôtes. J'étais juste rentré chercher mon carnet à dessin et il m'avait suivi. - T'es vraiment mignon, Oh-kun, me murmura-t-il dans l'oreille. Tellement, que c'est un crime que tu sois seul quand tu rentres le soir. Je restais interdit, haletant légèrement à la sensation de ce souffle sur le côté de ma tête et de cette chaleur au niveau de mon bassin. Sa main lâcha mon col et glissa sur mon torse. Lentement. Avec indécence. Ça n'aurait pas été plus excitant pour moi si ça avait été sa langue sur ma peau nue. Et je fermai les yeux un instant, imaginant ma langue sur sa peau nue. Un énorme "seize ans" apparut en surimpression à cette vision érotique. Je rouvris les yeux et tentai de reprendre mes esprits, chose rendue extrêmement compliquée pour ne pas dire impossible par sa bouche à quelques centimètres de la mienne. J'essayai de me concentrer sur l'un de ses sourcils pour ne pas penser à ses lèvres et réussir à articuler quelques phrases. - Qu'est-ce que tu fous, bon sang! Je suis pas ton jouet. Vous savez que je préfère les hommes, mais je vous ai pas dit que j'étais prêt à vous servir de défouloir pour hormones en folie. T'es en pleine forme, tant mieux pour toi, mais vas te trouver une copine et fiche-moi la paix. - Mais je veux pas d'une copine, Oh-kun. Je te veux toi. Sa voix était basse et lourde de sensualité. J'avais vraiment envie de lui sauter dessus, mais j'étais à peu près sûr qu'il n'avait pas la moindre idée d’où il mettait les pieds. - Matsumoto-kun, je comprends que tu aies envie de faire des expériences. C'est de ton âge, je n'ai rien contre. Mais trouve quelqu'un d'autre. On bosse ensemble et je suis ton senpai. Et je ne joue ni avec mes collègues, ni avec mes kohai. - Mais qui a dit que c'était un jeu ? susurra-t-il, les yeux à demi fermés. Je réussis à poser doucement mes deux mains sur ses épaules. Les laissant descendre lentement, je profitai au passage d'une sensation que je pensais ne pas ré-éprouver de sitôt. Puis je les mis à plat sur son torse et saisis son relâchement pour le repousser brutalement avant de m'éloigner de lui autant que possible. - Suffit Matsumoto ! Tu ne sais pas ce que tu fais. Ni ce que tu demandes. Le temps de reprendre son équilibre et de se tourner vers moi, il me regarda avec un sourire félin. - Je sais très bien ce que je fais, Oh-kun. Et ce que je veux, c'est sortir avec toi. - De qu... sortir ?! Tu veux sortir avec moi ? Tu te crois où, dans un drama ? Je ne sors avec personne, Matsumoto. Ah ! il voulait sortir avec moi ? Evidemment, ce type était trop fleur bleue, j'aurais dû m'y attendre. Je me rappelais bien maintenant pour quelle raison je ne draguais pas de types plus jeunes que moi. Il allait me falloir lui mettre les choses au clair, à ce petit gars. Et plus je le choquerais en parlant crûment, mieux ça rentrerait dans sa petite tête. - Je ne sors avec personne. Je vais dans des boîtes, je chauffe des mecs, on va à l'hôtel, on baise en faisant des trucs dont tu ne rêves même pas et ensuite, je me casse sans un mot. C'est ça que je fais. Il sembla marquer un temps d'arrêt. Ouf, j'avais réussi mon opération 'éloignement'. - Tu prends tes précautions au moins ? - Pourquoi tu crois que je vais à l'hôtel? Y a pas plus anonyme... - Nan, je te parle pas de paparazzi mais de préservatifs. Tu les laisses quand même pas te refiler n'importe quoi ? - Qu'est-ce que ça peut te faire ? Il commençait à m'agacer. - Comme tu l'as dit, on bosse ensemble. Ça me gonflerait de devoir mettre le groupe en stand-by parce que tu t'es envoyé en l'air sans faire gaffe aux retombées. Je le regardai avec perplexité. J'avais déjà remarqué à quel point il était sérieux. Mais je n'aurais pas cru qu'il voyait si loin. Je soupirai en détournant la tête. - Evidemment que je fais gaffe. Et je fais des tests régulièrement. Pourquoi tu t'intéresses autant à ce genre de détails ? - Je te l'ai dit : je veux sortir avec toi. Ta voix, ton corps, ta façon de bouger, tes regards, tout m'attire chez toi. Je te veux pour moi tout seul. Je sursautai en entendant sa voix si proche. Il avait profité de mon inattention pour se rapprocher de moi et j'étais maintenant coincé avec les mollets contre la table basse, dans une position encore plus désagréable que la précédente. - T'as que des avantages avec moi, murmura-t-il suavement. Tu m'as sous la main quand tu veux pour faire ce que tu veux. Aucun risque que ça sorte du groupe. Pas de scandale dans les journaux, du fan-service autant qu'ils en veulent. Je suis sain et aussi sportif que toi. On pourra faire tout ce qui te tentera et essayer autant de positions que tu veux. Et j'adore apprendre. Je fis l'erreur de fermer les yeux quelques secondes. Il en profita pour me faire pivoter, me pencher en arrière et m'embrasser. En même temps, ses mains s'étaient collées à mes fesses et me tenaient fermement serré contre lui. Le tout me déséquilibra et je me retrouvai allongé sur les tatamis, nos lèvres toujours soudées. Il était penché sur moi, ses mains tentant à présent d'ouvrir ma chemise. Ça allait trop loin. - Matsumoto arrête ! Laisse-moi respirer ! Aucun effet... Si l'éloigner ne marchait pas, peut-être que l'inverse serait plus efficace ? Je fis une tentative. Il m'embrassait, mais c'était un baiser timide, tout en lèvres mouvantes. Je poussai ma langue dans sa bouche, rencontrant la sienne pour m'y enrouler. Dans le même temps, j'agrippai mes mains à ses épaules et profitai de l'effet de surprise du baiser approfondi pour le faire basculer d'un coup de bassin. Il lâcha ma chemise dans le mouvement, et j'aurais pu m'en tenir là et m'écarter de lui sans qu'il réagisse. Mais je voulais vérifier autre chose. Parce que s'il avait été pris en défaut par mon french kiss, ça n'avait pas eu l'air de le dégoûter. Etait-il vraiment comme moi ? L'une de mes mains quitta son épaule pour tenir sa tête pendant que je survolai son visage. Je le fixai de mes yeux mi-clos, guettant sa réaction. Grimace ou frisson écœuré, je m'attendais à tout tandis que mon autre main se dirigeait vers le sud et se posait sur son pantalon de toile, pile sur son entrejambe. Celle-ci était plutôt bombée. Et il ferma les yeux en gémissant sourdement. ...Il aimait ça. Il aimait vraiment ça. Il était juste totalement inexpérimenté, mais il aimait être touché par un autre garçon. Frappé par cette révélation, je m'éloignai de lui aussi vite que possible. - Nan ! T'arrête pas ! Oh-kun... Sa voix semblait une sirène m'attirant dans ses filets. J'avais besoin d'une douche froide. Parce que sinon, peu importait que les autres ne soient pas loin et puissent débarquer à tout moment, j'allais me jeter sur lui pour lui arracher ses vêtements. Me jeter... Sur lui... Lui qui n'a donc encore que seize ans... Stop !!!! - Oh-kun... Il s'était redressé mais ses yeux semblaient encore perdus dans le vague. De toute évidence, il ne s'était pas attendu à ce baiser intense. J'inspirai longuement, cherchant à me calmer rapidement. - Matsumoto, dis-je en me relevant, j'ai bien compris ce que tu as demandé. Laisse-moi y réfléchir. Je te promets de te donner une réponse rapidement, mais pas là maintenant. Pas dans le feu de l'action, c'était trop dangereux. Pour moi et pour lui. Je n'étais toujours pas sûr qu'il ait bien saisi tout ce qu'impliquait d'être avec un homme.
N'hésitez pas. Laissez un comm'. | | | Ven 24 Mai - 19:46 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
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| Bonsoir Voici la seconde partie de la Genèse. Dans ce 2ème OS vous allez vraiment commencer à découvrir le sexe selon Ohno. Enfin on ne fait que survoler le sujet mais l'avertissement "MA" est valable dès ce chapitre et pour les suivants. - Partie 2:
Je savais à présent ce que je voulais. J'avais une vague idée de comment j'allais le lui présenter. Ça se ferait en deux temps. Je voulais d'abord vérifier la façon dont son corps était vraiment prêt à me répondre. Ensuite, eh ! bien, je chercherai par tous les moyens à l'éloigner de moi en l'effrayant. Et si ça ne marchait pas, alors j'accepterai de sortir avec lui. Seulement, pour la mise en œuvre de la première partie de mon projet, il était nécessaire que nous soyons seuls. Ou au moins, tranquilles pendant un petit moment. Et ce n'est pas chose facile quand on est en vacances avec des amis. Mais je n'étais vraiment pas certain de tenir beaucoup plus longtemps. Il avait compris qu'il me plaisait, et depuis il s'ingéniait à se rendre encore plus attirant, me provoquant sciemment mais, je devais le reconnaître, savamment, puisqu'il attendait toujours qu'on soit vraiment seuls pour se frotter contre moi, poser sa main sur mes fesses ou ses lèvres dans mon cou. En un mot, il me rendait fou. Et tenir jusqu'au retour à Tokyo relèverait de la traversée du cratère du Mont Fuji en funambule. J'étais doué en équilibre, mais il y avait quand même des limites ! Ce fut seulement le lendemain soir de notre premier baiser que je parvins à me retrouver seul avec lui dans un endroit tranquille. Je profitais d'un moment où nous étions seuls quelques minutes pour lui demander un peu perfidement après avoir repoussé son bras qui cherchait à m'envelopper : - Tu auras sommeil cette nuit? Il me regarda avec surprise, puis un sourire se dessina sur ses lèvres charnues. - Si c'est pour entendre ta réponse, je suis prêt à faire une nuit blanche! Je passai sur le fait qu'il ne semblait pas douter du sens de ma réponse. - Alors retrouve-moi sur la plage dans la petite cabane où on s'est changé cet après-midi. Mais pas avant que tout le monde soit bien endormi. Son sourire s'élargit encore et il posa fugitivement ses lèvres sur les miennes. - J'ai hâte, dit-il en s'éloignant. "Pas autant que moi", avais-je pensé. J'avais envie de saisir ce corps qui dansait comme un fantôme autour de moi. De le saisir et de le mettre à genoux, puis de le posséder. En réalisant à quel point j'avais cette envie, je me demandai comment j'avais pu passer autant de temps à ses côtés sans jamais être passé à l'acte avant. Ah ! oui, c'était vrai. Je le croyais hétéro. D'ailleurs, je le pensais encore en me dirigeant moi-même vers le lieu de rendez-vous. Mon choix s'était porté sur cette cabane car elle n'était pas trop loin de la maison des parents de Sho-kun, avec un chemin plutôt dégagé, mais assez isolée pour que personne n'entende ce qu'il s'y passerait. C'était une petite pièce avec une fenêtre sur le même côté que la porte et un banc à l'opposé. Elle devait faire environ deux tsubo et ne servait qu'à entreposer des articles de plage. J'avais prétexté une grande fatigue pour aller me coucher le premier. Mon futon installé dans un coin de la pièce, j'avais fait en sorte qu'on m'y croit endormi avant de m'esquiver discrètement. J'espérais qu'il ne tarderait pas trop, histoire de ne pas m'endormir avant son arrivée. Et je passais en revue ce que je comptais faire avec lui cette nuit. Pas trop pour ne pas atteindre le point de non-retour, mais suffisamment pour qu'il saisisse l'ampleur de ce qu'il demandait. Un bruit à l'extérieur me fit me tourner vers la porte, et quand celle-ci s'ouvrit, je devinai sa silhouette se découpant sur le ciel sombre à peine éclairé par le dernier croissant de lune. - Oh-kun ? Tu es déjà là ? Je lui pris le poignet et le fit entrer tout en fermant la porte. Il saisit mon bras avec sa main libre puis la fit remonter vers mon épaule. Il ne devait pas voir grand-chose, mais ça m'allait très bien comme ça. - Matsumoto, fis-je en arrêtant sa main, je t'ai fait venir pour te donner ma réponse, alors tu vas m'écouter attentivement. - Matsumoto ? Tu peux peut-être m'appeler autrement, tu ne crois pas ? - On verra ça plus tard. D'abord, est-ce que tu prétends toujours vouloir sortir avec moi ? - Tu en doutes ? Je serais pas venu sinon ! - Ok, alors cette nuit, on va faire ça selon mes règles. Premièrement, tu ne parles que si je te pose une question. Deuxièmement, tu ne fais que ce que je te dis de faire. Pas d'improvisation, pas de geste à ton initiative. Si tu penses que tu ne peux pas faire ce que je te demande, tu as le droit de dire "non". Troisièmement si, et seulement si, je suis satisfait de ce qui se sera passé, je te donnerai ma réponse. C'est compris ? - Oui. Il avait hésité mais avait dû comprendre que je ne plaisantais pas. - Bien, alors pour commencer, vas t'asseoir sur le banc. Il fit les trois pas qui l'en séparaient. - Attends, tu es habillé comment? - Un bermuda et un t-shirt. - Et sous le bermuda? - Un boxer... Qu'il n'ait pas pensé à le dire dès la première question me laissait augurer d'une suite peu prometteuse. Mais bon, il était vraiment novice. La perspective de devoir tout lui apprendre me fit quand même ressentir une sorte de grande lassitude. - Ok, enlève le bermuda, assieds-toi et ferme les yeux. Il s'exécuta pendant que j'allumais une bougie que je plaçais dans une sorte de lampion. - Tu devrais éviter de croiser les jambes... Bien. Maintenant, tu vas m'enlever mes vêtements. Commence par le haut. Je m'étais placé devant lui, entre ses jambes écartées. Il avait le visage levé vers moi et je pouvais sentir dans son attitude qu'il espérait quelque chose. Je devinais qu'il voulait que je l'embrasse. Mais ça ne faisait pas partie de mon programme. Pas tout de suite en tout cas. Plus tard et seulement s'il tenait jusque-là. Il releva mon t-shirt et le posa sur le côté. Puis il s'attaqua à mon pantalon de toile. J'avais posé mes mains sur la cloison au-dessus de sa tête, y prenant un appui léger. Mon pantalon était à présent sur mes chevilles. Il passa ses mains sur mes hanches mais je ris doucement tout en éloignant le vêtement d'un mouvement du pied. - Je savais ce qu'on allait faire, je ne me suis pas encombré inutilement. Bien, à présent, caresse-moi. Passe tes mains sur mon corps. Ce qu'il fit. Je craignais que ses gestes soient timides, mais il avait compris ce que je voulais et ses mains appuyaient fermement sur mes cuisses, mon ventre, mes fesses. - Tu peux utiliser ta bouche aussi, si tu veux. Et tu peux rouvrir les yeux. Il ne se le fit pas dire deux fois et posa ses lèvres sur mon nombril puis leva le visage. Je me baissai un peu et il saisit l'un de mes tétons. J'ignorais où il avait pu apprendre ça, mais je devais reconnaître qu'il se débrouillait plutôt bien, entre ses dents et sa langue qu'il passait savamment après m'avoir légèrement mordu. Mais ses mains stationnaient sur le haut de mes hanches et je trouvai qu'il était temps de passer à un peu plus sérieux. - Prends-moi dans ta main, dis-je en me redressant. Je n'avais pas trop de crainte de refus à ce stade-là. Et en effet, il n'hésita même pas. Je n'étais pas encore tout à fait dur, veillant à ne pas trop m'exciter, mais sa main chaude sur moi m'obligea à faire un effort pour ne pas gémir. Il m'enveloppa dans ses longs doigts et commença des caresses qu'il avait dû tester sur lui souvent. Parce qu'il était rien moins que très habile, exerçant la pression et le mouvement justes. Cette fois, il m'était difficile de ne pas haleter. S'il continuait comme ça, je ne pourrai pas tester tout ce que j'avais prévu. C'est pourquoi je lui glissai en essayant de maîtriser mon souffle : - Ta bouche. Avec ta bouche. Je gardais mes mains, qui s'étaient crispées, sur la cloison, mais l'envie était forte de prendre sa tête pour la guider vers mon sexe tendu. - Non. Ça avait été dit dans un souffle léger, mais je l'avais parfaitement entendu. Ok, donc ça, il ne voulait pas. Y aurait-il autre chose ? Je sentis le mouvement de sa main se faire plus maladroit et je décidai d'arrêter là pour cette partie. - Tu ne veux pas ? demandai-je en l'obligeant à me lâcher. - Je... c'est pas que je veux pas... mais... euh... - Dis-moi juste si oui ou non tu vas le faire. - ...Non, fit-il en baissant la tête. Je me mis à genoux devant lui et enfilai rapidement un préservatif que j'avais préparé un peu plus tôt. Puis je posai mes mains sur ses mollets. - Regarde-moi. Il fit ce que je demandais et me fixa pendant que je faisais remonter mes doigts le long de ses jambes, glissant sur ses genoux, caressant ses cuisses, l'extérieur d'abord, revenant ensuite vers les genoux par l'intérieur en évitant son boxer. Puis je posai mes mains à plat sur son torse, le repoussant contre le mur de bois. Je me relevai légèrement pour pouvoir lui ôter son t-shirt et lui faire subir sa torture précédente, alternant les coups de dents et les coups de langue, me délectant de son goût et de son odeur. En me reculant pour l'observer, je vis qu'il avait les yeux fermés et la tête sur le côté. - Tu n'as pas besoin de retenir tes gémissements. C'est pour ça qu'on est ici. Personne ne t'entendra. Sauf moi. Et j'ai envie de t'entendre. Il obéit et j'eus bientôt une musique syncopée pour accompagner mes fantaisies. J'avais envie de mordre sa peau et d'y laisser des traces de moi. Mais c'était dangereux. En plein été, les autres les repèreraient immédiatement. Aussi je décidai de poser mes lèvres plus bas, là où personne n'irait voir. Il tressaillit violemment quand il sentit ma bouche sur son boxer. Mes mains avaient plaqué ses épaules contre le mur, mais elles redescendirent bien vite pour maintenir ses genoux écartés. Quand je sentis ses mains sur mes épaules, je m'éloignai un peu. - ça suffit Jun. Soit, tu me laisses faire ce que je veux, soit, tu refuses et on rentre dormir. Mais tu ne fais pas de geste que je n'ai pas demandé. Il parut mal à l'aise, mais je ne comptais pas changer les règles en cours de route. Et s'il ne pouvait pas tolérer ça, tant pis. Pour lui car je ne lui laisserai pas d'autre chance, et pour moi car j'avais vraiment envie de lui. Il finit par poser ses mains sur le banc et par écarter encore davantage les jambes tout en penchant la tête en arrière. - Tu décides quoi? - On continue. Il était vraiment têtu comme une mule. Mais ça m'allait. - Ok, alors lève-toi et enlève ton boxer. Ce qu'il fit avant de commencer à se rasseoir. - Stop ! Reste debout. Laisse-moi t'admirer un peu. Je passai mes yeux sur son corps délié. Ses hanches étroites me donnaient des envies de les saisir. J'avais le besoin de m'enfoncer dans son corps et de me perdre en lui. Mais je me rappelai ce que je faisais, pourquoi je le faisais, et la raison pour laquelle j'étais à genoux devant lui plutôt que debout contre lui. - Bien, maintenant tu peux te rasseoir. Mais pose-toi au bord. Comme pour tout le reste il obéit, me laissant accéder à sa virilité timidement dressée. Il avait dû se sentir vraiment mal à l'aise, parce que sous ma bouche tout à l'heure, j'avais senti plus de dureté malgré le tissu. Je m'employai à lui rendre sa vigueur en le caressant du bout des doigts avant de l'empoigner assez fortement, imprimant un mouvement rapide à ma main. Je vis les siennes s'accrocher au banc. Elles ne bougèrent pas de là lorsque je le pris entièrement dans ma bouche. Il semblait chercher à résister et en même temps, il gémissait de la manière la plus excitante qui soit. J'en voulais plus. Plus de sons, plus de sueur sur sa peau, plus de dureté contre ma langue. Je me mis à jouer plus ou moins doucement avec ses bourses, les malaxant d'une main experte. J'espérais que le banc était vraiment solide, parce que les craquements que j'entendais me disaient assez à quel point il s'y cramponnait. Il s'était installé suffisamment au bord pour que je puisse aventurer un doigt plus en arrière et tenter de l'introduire en lui. J'attendais sa réaction à ce geste-là avec anxiété. Me laisserait-il le faire ? Je fus rassuré très vite par le râle qu'il expira avec une sorte de ravissement. Je le libérai de ma bouche pour le regarder. Je ne l'avais jamais trouvé aussi beau. J'enfonçai mon doigt un peu plus loin et constatai qu'il y prenait plaisir. - Tu aimes ça, Jun ? - Oui, gémit-il lentement. Encore ! - Si j'en mets deux, ça ira ? - Au... tant que tu... veux... Vas-y ! Il haletait lourdement. Conscient que je pourrais difficilement aller au-delà de ça cette fois-ci, je me mis à le travailler à la fois avec mes doigts et ma bouche. Je sentis qu'il approchait de l'orgasme lorsque son bassin se mit à bouger malgré lui. J'aimais ça. J'avais toujours aimé cette sensation de maîtriser le plaisir de mon partenaire, l'amenant au bord pour qu'enfin il s'abandonne totalement à mon bon vouloir. Mais avec Jun, les choses étaient encore plus jouissives. Savoir que cette volonté si forte était à ma merci, que c'était moi qui allais provoquer l'explosion de plaisir qu'il allait ressentir, et qu'en plus, j'étais le premier à le toucher de cette façon et à lui faire éprouver ça, c'était quelque chose d'absolument extraordinaire. Quand il se libéra enfin, je fis en sorte de ne pas tout avaler, en gardant suffisamment dans ma bouche pour savourer son goût un peu plus longtemps. Et je le regardai s'apaiser lentement sur son banc, son souffle encore court et ses épaules totalement relâchées. Avant de me relever, je baissai les yeux sur moi, me confirmant que ses gémissements et les sensations que je lui avais procurés avaient été assez excitants pour que je le rejoigne dans la jouissance. Je me débarrassai en quelques gestes de ma protection, la nouai, la glissai dans la poche de mon pantalon à terre pour la jeter plus tard et me mis debout. Il me regarda d'un air embrumé, encore loin sur les rivages du plaisir. Je le redressai un peu et me penchai sur lui pour l'embrasser. Je vis ses yeux s'arrondir de surprise mais je le forçai à poursuivre le baiser, versant dans sa bouche une partie de sa semence. En me reculant enfin, je lui donnai mon dernier ordre pour la nuit. - Ne recrache pas. Il sembla faire un effort, mais finit par accepter de déglutir. Je caressai ses cheveux doucement, lui laissant le temps de récupérer. - Tu peux parler et agir comme tu le veux à présent. Il m'attira alors contre lui, appuyant sa tête sur mon ventre. - Pourquoi... ? - Parce que je ne peux pas envisager d'avoir un amant qui ne me fasse pas ça. Ce n'est qu'une façon parmi d'autres d'avoir et de donner du plaisir, mais je l'aime bien et j'y tiens. Il sembla réfléchir puis je sentis sa tête se hocher contre moi. - Ok. - Tu penses que tu peux marcher ? Parce qu'il faudrait penser à rentrer maintenant. - C'est tout ? - Comment ça, c'est tout ? Ca ne te suffit pas ? - Ben... je pensais qu'on irait plus loin... Satoshi, tes doigts, c'était bien, mais j'en veux plus. Il avait remarqué que je l'avais appelé Jun... Et il en demandait déjà davantage. - Moi j'ai besoin de dormir. Donc on rentre se coucher. Sauf si tu veux t'occuper tout seul ici, si ça t'amuse. Mais dans ce cas, je te laisse. Je m'écartai de lui et ramassai mon t-shirt et mon pantalon avant de les enfiler. Puis je sortis de la cabane et me dirigeai vers la maison. Première phase accomplie. Et ça avait vraiment été... excitant. Tellement que j'avais hésité un instant à lui dire qu'il y avait une autre condition à remplir. Mais c'était nécessaire, parce que j'étais sûr qu'on ne pourrait pas cacher une chose pareille aux autres. Pas à Nino dont les yeux étaient toujours à l'affût de tout. Pas au sensible Aiba. Et pas à Sho qui n'était certes pas aussi observateur que Nino ou Jun, mais tout de même largement capable d'additionner deux et deux. Et Jun était trop sexy pour que mes mains ne se perdent pas à un moment ou à un autre sur ses épaules ou son joli postérieur. Je l'attendis donc sur le chemin qui menait à la maison des Sakurai. Je le vis arriver en traînant les pieds. Quand il se rendit compte que j'étais là, il me regarda droit dans les yeux, mais je sentais qu'il hésitait. - Jun ? Ça va ? - Euh... oui. Enfin, oui, ça va. Je peux marcher, je me sens juste fatigué. Mais en même temps... Dis, j'ai été nul, hein ? Ta réponse est non ? Je me retins de sourire. Il avait baissé la tête. Je savais qu'il ne fallait pas lui laisser croire ça, alors que c'était faux. - T'as pas été nul, non. Je sais pas si tu as remarqué, mais je suis tout aussi fatigué et détendu que toi. Si t'avais été nul, si ça avait été nul, j'aurais dû m'occuper de moi après t'avoir embrassé. Il leva la tête, deux soucoupes sur le visage. - T'as aimé ? Mais... j'ai pas accepté... Et j'ai pas obéi à tout ce que tu m'as dit... Je soupirai. - Tu as été plus obéissant que je ne m'y attendais. Mais... Je levai les bras en croix pour l'empêcher de me sauter dessus comme il en avait visiblement l'intention. - ...Mais j'ai pas encore répondu. J'ai vu ce que je voulais voir ce soir. Maintenant, il faut encore que je pose mes conditions. Ce sera à prendre ou à laisser, mais je préfère qu'on en rediscute plus tard. Là, on est crevés tous les deux. Repense à ce que tu as ressenti et demande-toi si tu crois que ça vaut le coup d'accepter mes exigences. Oyasumi Jun. - Attends ! Il me prit la main et m'attira contre lui. Ses lèvres se collèrent aux miennes, m'offrant un baiser tout doux. Puis il me relâcha et se dirigea vers la douche de la piscine. Trouvant l'idée bonne, j'attendis mon tour avant de rejoindre mon futon.
Si vous voulez laissez un message, c'est ici! Dozo | | | Sam 1 Juin - 7:28 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
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| Avec quelques heures de retard voici la partie 3 - Partie 3:
Nous étions tous les six dans la chambre que nous partagions. La porte donnant sur le jardin était ouverte, même si la fraîcheur procurée était toute relative. Chacun s'occupait selon ses goûts. Aiba avait capturé le chien de la maison et tentait d'intéresser la pauvre bête écrasée de chaleur en lui agitant un os sous le museau. Sho et son ami Teruki avaient entamé une partie de go et semblaient très concentrés. Nino et Jun s'étaient eux lancés dans un jeu en réseau sur leurs Game Boy. Quant à moi, installé dans un coin de la pièce, je dessinais distraitement ce que j'avais sous les yeux. Nous avions dormi assez tard dans la matinée. Pour ma part, bien que fatigué, je m'étais repassé en boucle ce qui s'était déroulé dans la cabane pendant un bon moment avant d'enfin m'endormir. Et j'y pensais encore maintenant. J'avais aimé ses réactions. Pour une première fois, il avait été moins craintif que je ne l'avais redouté. S'il acceptait mes conditions, je savais que nous passerions des moments à deux plus qu'agréables. J'étais tenté de réduire mes exigences juste pour être sûr qu'il serait d'accord. Mais je secouai la tête. Hors de question de lui faciliter les choses. Le chemin qu'il voulait suivre était ardu, autant qu'il le sache dès maintenant. Je m'étais imposé un certain détachement cette nuit, car je voulais observer ses réactions et tester différentes choses. J'avais une petite idée de ce qui l'avait fait me repousser quand j'avais embrassé son boxer. Si c'était bien ce que je croyais, ce n'était pas un problème, juste une chose sur laquelle il faudrait s'expliquer. Quant au baiser, je l'avais surpris et j'avais été impératif dans mon ordre, mais je pensai sincèrement qu'il n'aurait aucun scrupule à refuser d'obéir. Il avait dû voir que j'y tenais vraiment. Et c'était lui qui avait dit adorer apprendre... Au final, il ne m'avait dit non qu'une seule fois. Et je le comprenais. J'avais eu la même réaction la première fois, mais mon amant m'avait forcé à ouvrir la bouche sans se préoccuper de ce que je pouvais ressentir. Et je n'avais compris son empressement que le jour où on m'avait accordé l'attention que l'on me réclamait parfois brutalement. Mais Jun était quelqu'un dont je devais prendre davantage soin que ces amants d'un soir ne l'avaient fait avec moi. Il allait donc falloir que je me décide à parler et poser mes conditions. Parce que je ne voulais pas fantasmer plus longtemps s'il s'avérait que son désir se limitait à l'assouvissement ponctuel qu'il avait eu cette nuit. Et parce que je trouvais que je l'avais suffisamment fait mariner. - Waouh !! Oh-chan ! Je savais que tu dessinais des trucs réalistes, mais comme c'est nous que tu fixes, on peut savoir qui t'inspire autant ? Nino avait manifestement gagné sa partie et était venu se coller à moi pour l'un de ces câlins dont il était coutumier. Et il avait mis le nez sur mon carnet où ma main avait continué à dessiner. Avant que je ne puisse réagir, il me l'avait pris et le montrait aux autres. Les quatre autres approchèrent et je les vis rougir plus ou moins violemment. - Nino ! Rends-moi ça. Et puis, c'est quoi ces têtes ? - C'est quoi cette question ? répliqua Nino. Tu sais même pas ce que tu dessines ? La vérité était que pour cette fois, je l'ignorais totalement. Et mon visage devait le montrer assez explicitement car tout en se mettant hors de ma portée, il retourna le carnet vers moi. Et sans me voir, je devinai que je virais à mon tour à l'écrevisse bien cuite. J'avais dessiné Jun assis sur le banc de la cabane tel qu'il était cette nuit, dans toute sa nudité et sa splendeur, le corps tendu et la virilité fièrement dressée. Heureusement, il n'y avait ni la cabane, ni son visage. Ça pouvait passer pour une esquisse quelconque. Sauf pour lui et moi qui savions à quoi ça faisait référence. - Aah ! C'est quoi le problème ? Vous le savez tous que ce sont les hommes qui m'intéressent. Pourquoi ça vous surprend que j'en dessine ? - Euh... fit Sho qui semblait avoir un peu de mal à se remettre. Peut-être parce que cet homme n'est pas juste nu... Et aussi parce qu'en effet, tu nous regardais tout en dessinant. On a le droit de se poser des questions, non ? Je fixai mon cadet quelques secondes, pesant le pour et le contre avant de répondre. - Ok, j'ai compris. Je vais m'expliquer. Mais d'abord, Nino, rends-moi mon carnet. Il s'exécuta. - Vas-y, on t'écoute. Je pris une petite inspiration pour poser les choses. - Voilà. L'un de vous m'a demandé de sortir avec lui... - Sortir ? interrompit Sho. Comment ça, "sortir" ? - Eh bien... comme vous demanderiez ça à une fille. J'imagine qu'il veut aller au ciné, au restau, passer du temps avec moi. - Pas besoin de te demander de sortir avec toi pour ça. Je fixai Sho un instant. Evidemment, il était maladivement timide, mais ça n'en faisait pas un idiot pour autant. Et lui savait quel genre de rencontres je faisais. Je lui en avais parlé après que tous aient appris que j'étais gay. J'avais été plus soft dans ma description que dans celle que j'avais servi à Jun, mais il savait que je ne "sortais" pas et qu'il n'y avait rien de romantique là-dedans. - Ok. Je pense que sa motivation principale est qu'il veut coucher avec moi. Je vis la mâchoire d'Aiba se décrocher avant que Sho poursuive. - Pourquoi tu nous en parles ? Ça ne vous concerne que tous les deux. A moins que... Ohno-kun, tu envisages d'accepter ? On est tous plus jeunes que toi ! Et tu seras bientôt majeur. En dehors du fait que c'est illégal, tu imagines les réactions si ça se savait ? On est tous morts ! - C'est pourquoi j'ai d'abord cherché à savoir si ce n'était pas juste une lubie d'hétéro en manque de sensations. Nino fit la grimace. - Fais pas cette tête, il y en a déjà eu qui m'approchaient juste pour ça. Parce que je ressemblerais soi-disant à une femme. - Et ton verdict ? Sho semblait avoir compris que je ne plaisantais pas. - Mon verdict est que je peux poser mes conditions. S'il les accepte, je réfléchirai sérieusement à sa demande. - T'as pas encore réfléchi ? Je balayais la remarque de Nino d'un revers de main. - Dans la mesure où ça engage aussi le groupe, ça me paraît normal que je ne prenne pas la décision tout seul. Aussi la première condition, c'est que rien ne doit filtrer hors du groupe. Pas question que quiconque hormis ceux qui sont dans cette pièce apprenne quoi que ce soit. - On doit tous répondre, là, non ? demanda Sho. - Sans doute. Mais vous pouvez le faire après que j'ai fini. La deuxième condition, c'est que puisque comme l'a justement fait remarquer Sho-kun, il est encore mineur, il ne se passera rien avant ses vingt ans. Je poursuivis avant d'être à nouveau interrompu. - Autre chose, il a le droit d'être démonstratif envers les autres Arashi pour le fan service, mais interdiction de toucher quelqu'un en dehors de ses partenaires de fictions et seulement pour les besoins des tournages. Pour finir, j'ai le droit de faire absolument tout ce que je veux sans qu'il n'ait rien à y redire. En clair, je ne change pas de style de vie à cause de lui. - C'est pas juste ! s'écria Aiba. Pourquoi t'aurais le droit et pas lui ? - J'accepte, dit Jun sans laisser à quelqu'un d'autre le temps de réagir. Tu peux mettre autant de conditions que tu veux, je les accepte toutes. Tous se tournèrent vers lui, incrédules. - T'es malade ? s'exclama Nino. Ce type n'aura aucun scrupule à te tromper ! - C'est de toi qu'il parle, Jun ? murmura Aiba, visiblement dépassé. - Jun, tu veux quoi exactement ? Si c'est pour passer du temps avec lui... - Il a raison, interrompit le benjamin. Je veux coucher avec lui. Il regardait Sho bien en face. - C'est vrai ! Je veux coucher avec lui. Je sais comment il fait habituellement. Il me l'a dit. Ça ne me pose pas de problème du moment que c'est avec moi qu'il sort. Et puis... Il se tourna vers moi et plongea ses yeux dans les miens. - Je ferai en sorte qu'il n'ait plus envie d'aller voir nulle part ailleurs, ajouta-t-il en souriant légèrement. Ce sourire me fit frissonner. Le danger le plus grand en acceptant de sortir avec Jun, ce n'était pas que Johnny-san ou d'autres l'apprennent, ni la perte d'une liberté relative ou un problème de cohésion au sein du groupe ; c'était Jun lui-même. Je me faisais l'impression d'une petite souris entre les pattes d'un matou retors et narquois. - Mais il a dit que vous ne feriez rien avant tes vingt ans... sembla réaliser Aiba. Après-demain, c'est dix-sept ans que tu auras. Je pourrais pas attendre si longtemps si c'était moi ! Entre cette condition et celle où je m'autorisais tous les extra possibles, je pensais quand même que l'une allait le rebuter. Il me voulait vraiment à ce point ? Je me sentis soudain relevé et entraîné vers le jardin par une poigne décidée. Le temps de réaliser que c'était Sho-kun, nous étions hors de portée de voix des autres. - Ohno-kun, est-ce que tu es sérieux ? Vraiment ? C'est quoi cette histoire de trois ans ? Il ne tiendra jamais ! - C'est ce que j'espère. - Pardon? - Si je lui fixe des limites, j'espère qu'il arrêtera de m'allumer comme il le fait depuis trois jours. Tu n'imagines pas les efforts que je dois faire pour ne pas lui sauter dessus. Et si ça peut le décourager, tant mieux. J'ai pas une folle envie de me caser. Et je te jure que j'ai essayé de le dégoûter. Mais y a rien à faire. Tu as vu comme il a accepté sans discuter les conditions que j'ai posées ? - Je ne pense pas qu'il réalise ce que ça implique. Ni tes conditions, ni le fait de sortir avec un homme. - Pour les premières, j'espère qu'il réfléchira en trois ans. Pour ce qui est de sortir avec un homme... je l'ai dit tout à l'heure, je l'ai testé. - Comment ça ? Je le regardai avec un petit sourire. - Tu es sûr d'avoir envie de savoir ? ...Soit ! ... Hum, disons que mon dessin, c'est lui. Et je n'ai pas fait que regarder, j'ai goûté aussi. Ça te va, ou tu veux plus de détails ? Il avait pris une jolie teinte pivoine. - C'est bon ! Je te crois. Tu as conscience que malgré ce qu'il a dit, il va forcément te faire des crises de jalousie ? Ce type a un caractère épouvantable. Tu vas pas rigoler tous les jours, et nous non plus. - ça c'est la raison pour laquelle je ne veux rien faire que vous n'ayez approuvé. Validez mes conditions, et je m'y tiendrai. Refusez-les, et je le repousserai. - Tu t'y tiendras hein ? C'est facile pour toi, tu as le droit de faire ce qui te chante. En plus... je trouve ça bizarre. C'est comme si vous faisiez des expériences, mais sans aucun sentiment derrière. Tu sais que normalement, quand on sort avec quelqu'un, c'est qu'on est amoureux ? - Oui ? Et ? - Et je te sens pas follement épris de Jun... - C'est pas faux. Mais j'ai envie de le mettre dans mon lit et il a envie d'y être. C'est mon seul critère de choix. D'ailleurs, c'est valable pour chaque membre du groupe. Vous êtes tous attirants. Chacun dans votre style, mais attirants. T'en fais pas, va. Les hétéros ne me branchent vraiment pas. Si on me dit non, ou, comme le font Aiba et Nino, on s'extasie sur des filles, je ne vais pas essayer de vous détourner de vos envies. Pour Jun, c'est lui qui a commencé. Je n'ai donc aucun remord de ce côté-là. - Mais je voudrais quand même que tu n'oublies pas que ce n'est qu'un gosse. - J'oublie pas, promis. Si on sort vraiment ensemble, t'auras le droit de me rappeler à l'ordre si nécessaire. - Compte sur moi ! Sur ce, nous étions revenus dans la chambre. Mon petit ami potentiel était un peu en retrait, mais Aiba avança vers Sho et Nino parla pour tous. - On sait à quel point vous êtes têtus tous les deux. On voit pas trop comment vous faire changer d'avis. Si on accepte de se taire, ça suffit pas, il faut aussi qu'on vous cache. Avec du fan service, ça doit être gérable. - Mais vous gardez vos trucs cochons pour quand vous êtes que tous les deux tout seuls, renchérit Aiba. Sho regarda Jun, puis les trois autres et demanda à son ami : - Ça te va Teru? Tu n'as rien à dire? Teruki-kun me lança un regard furtif et dit presque timidement : - Je ne suis pas sûr d'avoir quoi que ce soit à dire là-dedans. Je ne fais pas partie d'Arashi, je n'ai pas vos contraintes. Je pense juste que les conditions d'Ohno-san sont assez... dures pour Jun-kun. Ce dernier le regarda l'air un peu surpris. J'entendis Sho soupirer à côté de moi. - Bien, si c'est ton avis... Je trouve moi aussi que tes conditions sont trop dures pour Jun-chan. Alors je voudrais glisser une modification dans la deuxième, celle sur le fait qu'il ne se passe rien jusqu'à ses vingt ans. - Oui ? demandai-je en voyant l'attention de Jun se fixer sur le rappeur. - Dans l'absolu officiel, il ne doit rien y avoir de sexuel entre vous deux jusqu'à la fin août 2003. Parce que si vous vous faites prendre, vous êtes grillés. Surtout Oh-kun. Tu le comprends, Jun ? Il opina du chef. - Toutefois, il pourrait vous arriver de vous retrouver dans un endroit totalement sûr, où personne ne pourrait vous prendre en défaut et à un moment où nous pourrions vous servir de garantie et de couverture... Dans cette situation, et seulement dans celle-ci, vous pourriez passer un moment plus long ensemble. A vous de voir ce que vous voudriez en faire. Vous êtes d'accord vous autres ? Les trois "autres" désignés acquiescèrent. Nos camarades nous donnaient donc leur assentiment. J'avais un peu l'impression de m'être fait piéger, mais quand je regardai Jun, je me dis que c'était un piège pas si désagréable. Je comprenais que Sho avait assoupli cette condition pour que Jun ne nous rende pas tous dingues en le devenant, mais il m'aurait été difficile de la formuler autrement moi-même. Je m'étais encore perdu dans mes pensées et le compris en les voyant tous me fixer comme en attente de quelque chose. - Quoi ? - Ben, fit Aiba, on a dit qu'on était d'accord, Jun-chan a accepté tes conditions, c'est à toi de parler, non ? Si j'ai bien compris, t'as dit que tu devais réfléchir sérieusement... - Ah ! Euh... oui. Ben... Jun, c'est vraiment ce que tu veux ? T'en es sûr ? Il s'approcha de moi, apparemment un peu tremblant. - Oui j'en suis sûr. Sa voix était plus ferme que ses gestes. C'est moi qui lui attrapai la main pour l'attirer contre moi. - Alors c'est d'accord, dis-je avant de pencher la tête et de l'embrasser assez sagement. Enfin, mon idée était d'en faire un baiser sage. Parce que Jun s'était manifestement trop retenu et il prit ma tête dans ses mains pour approfondir le baiser comme je l'avais fait l'autre jour. Il apprenait décidément plutôt vite. Il fallut que Nino m'attrape par la taille et qu'Aiba saisisse mon petit ami (mon petit ami !!) par les épaules pour qu'il cesse de me dévorer. - Si vous commencez comme ça, c'est mal barré...
A bientôt! | | | Dim 16 Juin - 19:02 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
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| Aujourd'hui, je vous propose un nouveau morceau de la genèse. La dernière fois, les Arashi avaient accepter le fait que Jun sorte avec Riida et réciproquement et Satoshi (en bon goujat) avait déclaré que le fait de sortir avec Jun ne l’empêcherai pas de voir ailleurs...puisqu'ils allaient avoir une vie en chambre strictement contrôlée et que sa libido était bien plus importante... que les sentiments de Jun. Alors... Dozo... - Partie 4:
J'avais demandé à Sho-kun s'il trouvait aberrant de vouloir offrir un cadeau d'anniversaire un peu spécial à mon petit ami. Comme attendu, il avait commencé par me dire que j'exagérais de vouloir faire une entorse au règlement à peine vingt-quatre heures après avoir passé l'accord. - C'est justement pour ça que je te pose la question. Et puis, j'ai parlé de cadeau spécial, j'ai pas précisé quoi. - Parce que tu penses que je ne sais pas ce que tu as en tête ? Ton regard devient lubrique quand tu le poses sur lui, c'est pas compliqué de deviner ce que tu rêves de faire. - Mais je te demande. Alors à ton avis, ça te parait possible ? - Pourquoi si vite ? Tu l'as déjà déshabillé, mais vous avez pas ... enfin... vous avez pas fait ça, quoi ! - Non, en effet, dis-je en souriant, mais justement, ce serait sa première fois. Et je suis encore mineur. Y aurait rien d'illégal. Et après, on a tellement de trucs prévus que je ne sais pas trop comment on pourrait s'arranger. - Parce que là, tu as pensé à un arrangement ? Je lui exposai alors mon idée. Nous rentrions sur Tokyo ce soir, et demain, Jun fêtait son anniversaire avec sa famille le midi. Il nous avait réservé sa soirée, laquelle était théoriquement prévue dans un karaoké. Je suggérais que l'on fasse la fête dans un lieu plus tranquille et avouais que j'avais pensé à la maison des parents de Sho. Il y avait toujours l'appartement-garage que Sho occupait. Il était assez isolé du reste de la propriété, si mes souvenirs étaient bons. Je laissai Sho me le proposer de lui-même, mais il ne manqua pas de le faire quand il comprit que c'était certainement la solution la meilleure. - Ok, je vois ce que tu veux dire. C'est pas juste parce que vous êtes encore mineurs. Comme c'est pour son anniversaire, ça implique que c'est exceptionnel. Et d'ici tes vingt ans, il n'y a pas grand-chose d'autre qui pourrait coller. Il soupira. Je le sentis près d'accepter et sortis mon dernier argument. - C'est pas seulement pour moi. Si c'était le cas, je pourrais très bien... - ...aller voir ailleurs, je sais. J'ai bien compris. Il me regarda un instant en silence puis se décida. - Mes parents déposent les petits pour la reprise de l'école et repartent aussi sec. On aura la maison pour nous tous seuls. Ce sera encore plus tranquille pour vous si vous êtes chez moi. Mais attention, je veux retrouver mon appart' nickel. Pas question qu'il y ait la moindre trace de votre passage ! J'acquiesçai. - Il vous faudra combien de temps, à ton avis ? Je l'observai un instant. Je n'avais pas du tout pensé à cet aspect de la question - Aucune idée. Je veux prendre le temps qu'il faudra. J'ai envie qu'il aime ça. Il est plutôt réactif, mais chacun est différent. Alors franchement, j'en sais rien du tout. - Même pas en comparant avec toi ? Je serrai les poings un instant mais il ne le vit pas. - Ça n'a rien à voir. Honnêtement Sho, je ne peux pas te dire. Est-ce que c'est vraiment important ? - C'est pour savoir comment gérer face aux petits. C'est son anniversaire, alors si Jun disparaît avant qu'on aille se coucher... - Eh bien vous les coucherez pas trop tard. Non ? - Mmm. On voit que tu es le dernier de ta famille. Enfin, on verra bien. Nous avions fait comme convenu tout en cachant l'objet réel du changement de plan à Jun pour lui faire la surprise. Les autorisations avaient été obtenues sans peine et nous nous étions donc retrouvés chez les Sakurai pour faire souffler ses bougies à notre benjamin. Il avait ouvert ses cadeaux avec des joues toutes rouges de plaisir et nous nous étions partagé le gâteau avec appétit. Puis nous avions entamé une partie de magical banana, sachant qu'il était prévu que les grands se mettent à réviser leurs cours quand les petits iraient se coucher. Le petit Shû commençait à lutter avec ses paupières lorsque je vis Jun accompagner Nino chercher du ravitaillement en boissons (sans alcool évidemment). Mais Nino revint seul et attendit que Mai et Sho soient partis coucher le petit frère pour me faire signe d'approcher. - Jun a l'air un peu déprimé. Je l'ai laissé en grande conversation avec les poissons du bassin. Mais je pense que tu ferais mieux d'aller le voir. Je jetai un œil à Teruki-kun et Aiba-chan. Ce dernier m'adressa un encourageant "Vas-y, après tout, on est là pour ça" d'un naturel désarmant et je m'inclinai rapidement devant eux avant de sortir. Il était effectivement plongé dans la contemplation des carpes agrémentant le bassin du jardin. Son regard perdu dans l'eau semblait un peu triste et il ne m'entendit pas approcher. Je m'assis à côté de lui à même le sol et pour attirer son attention, je dus poser ma main sur la sienne. Ce qui le fit sursauter. - Oh ! c'est toi. Euh... tu es sorti pour quoi ? - Pour te trouver. C'est ta fête, Jun-chan, tu devrais être à l'intérieur. Quelque chose ne va pas ? - Non... Tout va très bien. ...C'était une chouette fête, ça m'a fait plaisir... - Mais ? Il détourna la tête. - Rien. - S'il n'y avait rien, tu serais pas dehors tout seul. Je suis ton petit ami, non ? Je dois savoir quand tu vas pas bien. Je n'avais pas particulièrement envie qu'il me supplie, mais je voulais qu'il exprime un désir. Ce que je voulais faire avec lui, il était important qu'il sache l'exprimer - T'es mon petit ami, mais tu m'as pas pris dans tes bras une seule fois. T'as pas arrêté de tripoter Nino et Sho, mais moi, tu m'as ignoré ! Je souris. - Tu n'as pas une idée du pourquoi ? - ... Je l'attirai contre moi, le calant dans mes bras. - Si je te touche un peu, je sais que je vais avoir envie de plus et devant les autres, c'est pas possible, dis-je en lui caressant les mains. ... Oh ! tu sais, en fait, je ne t'ai pas encore offert mon cadeau. Je posai mon menton sur son épaule et mis ma bouche à côté de son oreille pour lui murmurer : - Une idée de ce que c'est ? Je le sentis frissonner. Il tourna la tête et essaya de poser ses lèvres sur les miennes. - Non Jun, pas ici. N'importe qui peut nous voir. - Mais il n'y a qu'Arashi ici - Et Mai et Shû. Et si tu commences à m'embrasser, tu ne vas plus t'arrêter. Tu as vu ce que ça a donné dans le train. Nous nous étions cachés dans un coin du wagon, mais il avait fallu que Nino salue le contrôleur d'une voix forte juste à côté de nous pour que Jun consente à me libérer. - Mais c'est ça que je veux comme cadeau! - Un baiser au bord du bassin? - Oui! affirma-t-il les bras croisés. - J'avais pensé à autre chose. - Quoi donc? fit-il étonné. - C'est dans ma poche. - C'est si petit que ça tient dans ta poche? - Mmm. - C'est censé pouvoir m'intéresser? - Ça devrait, oui. - Si ça tient dans ta poche... - Allez Jun, fais pas ta mauvaise tête. J'ai envie de te faire plaisir aujourd'hui. C'est ton anniversaire, ça n'arrive pas tous les jours. - C'est quelque chose que je n'aurai pas tous les jours? - Exact. - Toi! Il allait vraiment droit au but. - Je ne tiens pas dans ma poche... - Mais c'est ce qui me ferait le plus plaisir. ...sauf que les autres ne seront pas d'accord, parce que je suis trop jeune... - Bon, et si tu prenais ce qu'il y a dans cette fameuse poche ? Je sentis sa main se glisser entre nous pour se poser à l'avant de mon pantalon. - Non Jun, pas cette poche-là. Dans la poche de ma chemise. Il se tourna à moitié dans mes bras et commença à déboutonner ma chemisette. - Jun ! Souviens-toi de ce qu'a dit Aiba-chan, les trucs cochons, que quand on est tous seuls. - Mais on est seuls ! J'immobilisai ses mains. - Attends qu'on soit à l'intérieur. Sinon ils ne nous laisseront pas recommencer même si c'est possible. - A l'intérieur ? Mais Satoshi, ils y sont à l'intérieur, on pourra rien faire ! Je séparai ses mains et en fit glisser une sur ma poche de poitrine. Je vis ses yeux s'arrondir. - C'est quoi ? Une clé ? Je hochai la tête. - On a une chambre pour nous tous seuls? Je souris. Il pouvait être tellement naïf parfois... - Allez, cesse de discuter et viens avec moi, dis-je en me relevant. Tu pourras ouvrir ton cadeau là-bas. Je l'entraînais à ma suite. En arrivant, Sho m'avait montré le chemin avant de me donner la clé et de me rappeler ses recommandations quant à l'état des lieux. Il m'avait même demandé si je comptais utiliser le lit avant de me dire avoir sorti une paire de draps de rechange. Je lui avais proposé avec une certaine perfidie de venir pour vérifier par lui-même. Arrivés devant la porte du garage, je me tournai vers mon petit ami qui contemplait le bâtiment avec une lueur intéressée dans le regard. - C'est la chambre de Sho... Il est d'accord ? - Evidemment qu'il est d'accord, je lui ai pas piqué sa clé ! Jun, j'ai posé des conditions, c'est pas pour les enfreindre moi-même. Je n'eus pas le temps d'en dire plus qu'il m'avait plaqué contre la porte et s'était attaqué à ma bouche. J'attrapai sa tête à deux mains pour stopper son baiser et l'éloigner de moi. - Deux minutes ! T'as que deux minutes à attendre avant d'être à l'intérieur. Tu peux pas patienter ? - Alors ouvre cette porte, bon sang ! J'en peux plus moi. Sa moue boudeuse me donna envie de rire, mais je sortis la clé pour ouvrir la porte. Quelques instants plus tard, nous étions enfin dans la chambre de Sho-kun. Je n'eus pas vraiment la possibilité d'examiner les lieux, Jun m'avait à nouveau coincé contre la porte, me collant de très près et faisant glisser sa langue dans ma bouche. Ses mains avaient achevé ce qu'elles avaient commencé dehors, et elles caressaient à présent mon torse dénudé. Je n'avais pas réalisé que j'avais fermé les yeux jusqu'à ce que je les rouvre en l'entendant gémir. Il y avait tant d'impatience dans ses gestes que je me demandai si j'arriverais à me retenir moi-même. J'essayai donc de le calmer. - Doucement ! Sois pas si pressé, on a toute la nuit. J'ai envie de te savourer. Après ce ne sera plus jamais ta première fois. - On recommencera ! - C'est pas pareil, crois-moi. J'ai envie que tu aimes ce qu'on va faire. - Je sais déjà que j'aimerai. Quelle assurance avait ce gars ! Mais il voulait sortir avec moi, alors il devrait me laisser le façonner selon mes goûts. J'avais commencé lors de notre séance dans la cabane, et je comptais bien continuer ce soir. Je décidai donc de reprendre les rênes. - Jun, on va faire comme je dis, parce que j'ai de bonnes raisons de le vouloir comme ça. Mes mots semblèrent le surprendre. J'en profitai pour le pousser jusqu'au fauteuil que j'avais aperçu derrière lui. Le genre plutôt large et confortable où je pourrai m'agenouiller sur lui. Ce que je fis aussitôt qu'il fut assis. - Satoshi, c'est plus un test que tu me fais passer, ne ? Alors je peux dire et faire ce que je veux ! J'attrapai ses mains pour y entrelacer mes doigts et les plaquer sur le fauteuil au niveau de sa tête. Puis je fondis sur ses lèvres, les caressant avant de les mordiller. - Tu peux, c'est vrai. Mais je voudrais que pour cette première fois, tu me laisses diriger complètement. Participe, mais ne fais pas des choses que tu croirais utiles pour me chauffer. - C'est normal que j'ai envie de faire ça! T'en fais autant, là. Tu crois que ça me fait quel effet, d'avoir tes fesses sur mes cuisses ? - Je le sens, l'effet que ça te fait. Je me penchais pour l'embrasser à nouveau. - Jun, tu me fais confiance ? - Oui, évidemment. - Alors fais ce que je demande, s'il te plaît. - Sinon? - Sinon je m'arrête et je retourne dans la maison. Et tu auras ton cadeau d'anniversaire une autre année. - T'y arriveras pas. - J'ai eu l'air de ne pas savoir me maîtriser dans la cabane ? C'était vraiment ce que je voulais pouvoir faire. Même si je savais pertinemment que s'il m'allumait trop, je risquais de m'embraser sans pouvoir me retenir. Mais j'espérais bien qu'il ne sache pas le lire en moi et qu'il me croie sur parole. Sans compter que c'était vrai, j'avais vraiment envie de le savourer. Un amant comme lui, je crois bien que je n'en avais jamais eu. - Ok, finit-il par soupirer, je te laisse diriger. Mais je veux pouvoir t'embrasser ! Je souris, soulagé qu'il ne résiste pas davantage et amusé par sa demande. - Tu pourras m'embrasser autant que tu veux. Mais d'abord, je veux t'embrasser où je veux. Je commençai immédiatement, faisant glisser mes lèvres le long de sa mâchoire, mordillant le lobe de son oreille avant de descendre dans son cou et de poursuivre sur son épaule. En entendant son râle de plaisir, je m'écartais légèrement de sa peau pour lui demander : - Dis donc, je te fais de l'effet ! C'est parce que je suis le premier à t'embrasser là ? - Oui, soupira-t-il ravi. - Et là aussi ? demandai-je en déposant mes lèvres sur l'intérieur de son coude. - Oui. Je continuai mon exploration et mon questionnement, lui ôtant ses vêtements au fur et à mesure que ma bouche marquait son corps plus ou moins délicatement. De manière imperceptible aux endroits trop facilement visibles, beaucoup plus appuyée là où des vêtements devaient être portés. C'est ainsi qu'il se retrouva nu, les mains juste posées sur mes épaules, lesquelles se trouvaient entre ses cuisses alors que je m'étais agenouillé. Je lui avais ôté son caleçon sans problème cette fois-ci. C'était juste la nouveauté qui l'avait fait réagir l'autre nuit. Tant mieux, il n'y aurait plus de souci alors. J'avais posé légèrement mes lèvres sur ce qui me tentait le plus et étais remonté pour embrasser son nombril. - Oui. - Et là? fis-je en attrapant son téton pour le lécher avec envie. - Oui. - Et là? demandai-je en remontant enfin poser mes lèvres sur les siennes, lui laissant juste assez d'espace pour répondre. - Non. Je m'écartai, surpris. Alors comme ça, je n'étais pas le premier à l'embrasser ? - Pourquoi ? dis-je en fronçant les sourcils. Oh !... dans tes dramas? Une ombre rose passa sur ses joues. - Non, des garçons. Des vrais baisers. - Ah ! oui ? demandai-je avec ce que je n'identifiai pas immédiatement comme de la jalousie. - Oui. Je voulais savoir comment c'était, comment il fallait faire. Je ne savais pas trop ce qui me dérangeait dans cet aveu. Le fait qu'il ait fait ça, ou qu'il me le dise aussi naturellement ? - T'avais besoin d'apprendre ? dis-je d'une voix un peu plus sèche que je ne l'aurais voulu. Sans le laisser répondre, je me reculai et enlevai mes vêtements rapidement avant de lui attraper le poignet et de l'entraîner vers la salle de bain. Là, je le plaquai contre le mur recouvert de carrelage. Je le vis frissonner un peu, mais moins que lorsque je me collai à lui, tenant sa tête dans mes mains, l'embrassant à perdre haleine, exigeant qu'il abandonne sa bouche à ma langue en exploration. Je n'en laissai pas une parcelle sans y passer et y repasser. Il gémissait contre moi, les yeux fermés, semblant fondre davantage à chaque nouvel assaut que je menais contre ses lèvres. Mes mains abandonnèrent sa tête pour se mettre à errer sur lui. J'avais encore un peu de mal à réaliser que très bientôt, ce corps qui répondait si bien à mes caresses serait à moi. Ce n'est qu'à bout de souffle que j'éloignai légèrement mes lèvres des siennes. - Pourquoi ? Satoshi, pourquoi tu réagis comme ça ? - Pourquoi tu as laissé d'autres types toucher tes lèvres ? Je croyais que c'était moi que tu voulais. C'était qui, d'abord ? - D'autres Johnnys. De mon âge. Je voulais savoir... - Quoi ? Si tu aimais les hommes ? - Non. Comment bien embrasser, pour toi. Je le fixai avec ce que l'on pouvait sûrement qualifier de soucoupes. Il avait fait ça pour moi ? Il était... adorable, c'était le seul mot que mon cerveau voulait bien me fournir. Heureusement qu'il n'avait testé que les baisers. - Et tes leçons t'ont été profitables ? demandai-je en passant tout doucement les doigts sur ses hanches avant de me rapprocher de lui. - Ça valait pas tes baisers. Je souris et déposai un baiser-papillon au coin de ses lèvres. Puis je tournai le bouton de la douche. Surpris par le jet, il se retrouva collé à moi. - Satoshi ? Tu fais quoi ? - Personnellement, l'odeur des hommes me va. Mais je pense que tu seras plus à l'aise si on commence par ça. On ne va faire que se caresser en se lavant. Les choses sérieuses, ce sera pour après, d'accord ? Je vais juste te préparer ici. J'attendis son approbation avant d'attraper le savon. Je le fis glisser sur ses bras puis son torse avant de le tourner et de savonner son dos. Son soupir ne m'échappa pas. Je me demandai comment il réagirait lorsque je glisserai mes doigts en lui, et quels sons il ferait quand je plongerai dans son corps. J'en avais une idée avec ce que l'on avait déjà fait, mais cette fois-ci serait différente. J'allais participer réellement, pas juste observer ses réactions. J'avais à la fois hâte de savoir et envie de prendre tout mon temps. Après nous avoir savonnés de haut en bas, je me collai à son dos et embrassai sa nuque tout en caressant son ventre. Ses gémissements timides étaient une source d'excitation dont il se rendit compte. - Satoshi, murmura-t-il à peine plus fort que le bruit de l'eau qui coulait, je veux t'embrasser. Je souris tout en dessinant ses abdos du bout de mes doigts. Je glissai la pointe de ma langue dans son oreille avant de lui répondre sur le même ton lascif. - Alors embrasse-moi. Il se retourna et s'adossa au mur en m'entraînant avec lui. Ses mains erraient dans mon dos alors qu'il dégustait ma bouche. Si effectivement ses premiers baisers n'avaient pas été particulièrement doués, à présent il semblait mettre à profit les quelques leçons que je lui avais données. Et, ne voyant aucune raison de ne pas le faire, je fermai les yeux, m'abandonnant à ses lèvres en gémissant doucement, les mains accrochées à ses épaules. Au bout d'un temps incertain, il me repoussa d'un pas avant de passer ses doigts sur mon bas-ventre, les enroulant autour de moi. L'une de ses jambes glissa contre la mienne et vint chercher un appui sur ma hanche. - Jun, tu vas trop vite. Il y a un tas de choses agréables à faire avant ça. - Comment tu fais pour te retenir ? J'ai envie de toi, Satoshi. Je voudrais que tu sois déjà en moi. - Tu es sûr que je n'y suis pas déjà ? fis-je en glissant un doigt dans son intimité. Il se cambra en poussant un râle sourd. Ses mains agrippèrent mon dos comme je commençais à le préparer. En quelques minutes, il ne fut plus que gémissements et supplications. Son érection heurtait ma hanche à chacune de mes poussées. Voulant m'assurer que je ne le blesserai pas trop, j'ajoutai un quatrième doigt avant de retirer ma main quelques instants plus tard et de le laisser haletant contre mon épaule. - Jun, dis-je en lui essuyant la tête et les épaules avec une serviette, on retourne dans la chambre. Il me suivit en finissant de passer légèrement le tissu sur ses reins et ses jambes. J'en avais fait autant, ne souhaitant pas m'attirer les foudres de notre rappeur. De retour dans la pièce principale, je vis le lit que Sho avait non seulement préparé mais aussi ouvert. Sans doute par peur qu'on ne s'installe sur le couvre-lit... Souriant à cette idée, je sentis les mains de Jun se poser sur mes fesses et me pousser en avant. Arrivé au lit, je voulus me retourner pour le tirer sur le matelas, mais ce fut lui qui m'y allongea, se retrouvant étalé sur mon corps de tout son long. Je crus à une maladresse, mais je compris que c'était un calcul de sa part lorsque je sentis tout à la fois ses lèvres sur ma bouche, ses mains sur moi et ses mouvements de bassin sans équivoque tandis que ses jambes essayaient d'écarter les miennes. - Jun, dis-je quand il plongea la tête dans mon cou, tu étais d'accord pour me laisser diriger. Je t'ai dit ce qui arriverait sinon. - Mais ! Tu me donnes envie de toi comme un fou, et ensuite tu me fais changer de pièce. Tu te balades devant moi nu comme un ver, et tu voudrais que je n'aie pas envie de plus ? Tu me prends pour qui ? Superman ? Je te veux Satoshi. Et si tu ne me prends pas très vite... - Oui ? demandai-je en l'immobilisant et l'obligeant à me regarder en face. - C'est moi qui te prendrai. Ses yeux s'étaient faits velours comme pour m'hypnotiser. Il savait jouer de son charme. - Dans tes rêves, Jun. Je t'ai dit ce que je voulais faire. Mais si tu veux être celui qui agit au début, c'est d'accord. Fais-moi ce que je t'ai fait dans la cabane. - Jusqu'au bout ? Je le sentais un peu inquiet et cela me fit sourire. - Non, c'est juste une préparation. Ça va te laisser le temps de te calmer un peu, et je serai prêt pour la suite. J'écartai mes jambes et il s'agenouilla entre elles. Ses mains caressaient doucement mon aine, et il semblait y chercher le courage de passer à la suite. D'un mouvement de jambe, je caressai son dos de mon pied, le faisant sursauter. - Jun, si tu ne veux pas le faire, je ne te force pas. Mais dans ce cas, on échange nos places tout de suite. Il secoua la tête. - Non, tu as dit que tu aimais ça. - Mais je ne t'y obligerai pas. Je ne te forcerai jamais à faire quelque chose contre ton gré. - Et tu iras voir ailleurs quelqu'un d'autre qui acceptera. Non, je vais le faire ! Ah ! oui, il voulait me garder dans ses filets, c'était vrai. Je doutais qu'il y arrive un jour, mais la question n'était pas là pour le moment. - Jun, tu sais... Mmmm !! Je ne pus finir ma phrase : il s'était enfin décidé à se pencher sur moi, et le premier contact m'avait rabattu sur le matelas. Il était totalement inexpérimenté et un peu maladroit, m'obligeant au début à mordre mon bras pour m'empêcher de rire sous ce qui ressemblait parfois plus à des chatouilles qu'à des caresses érotiques; mais globalement, il était plutôt doué, enregistrant rapidement ce qui me faisait gémir et reproduisant ses gestes avec juste ce qu'il fallait d'insistance pour que je le supplie de continuer. L'une de ses mains était posée sur l'intérieur de ma cuisse tandis que l'autre caressait sans fin mes abdos. Le tout était si bon qu'il me fallut une grosse dose d'auto-persuasion pour que je l'arrête avant qu'il ne me finisse. Ça, et le doigt qu'il glissa en moi. - Jun, non ! J'aime ce que tu fais, c'est vraiment bon, mais c'est moi qui te prends, pas l'inverse. Je vis ses sourcils froncés et sa moue boudeuse avant qu'un sourire n'apparaisse sur ses lèvres et qu'il enfonce son doigt davantage en le tordant légèrement. - Rhaa !! fis-je en retombant dans l'oreiller. Pervers ! - Mais tu aimes ça... Et vu comme mon bassin venait à sa rencontre, le nier aurait été parfaitement inutile. Je posai donc mes pieds sur ses épaules pour le repousser avant de me redresser. Puis je lui attrapai les bras pour l'attirer contre moi et l'embrasser. Il se laissa faire, me rendant mon baiser avec passion, ses mains partant à l'assaut de mes épaules et se joignant derrière mon cou. Les miennes quittèrent ses coudes pour agripper ses côtes. Je le rallongeai avec moi puis nous fis rouler pour me retrouver sur lui. Quand je relâchai sa bouche, il haletait magnifiquement. - Tu aimes être en-dessous, Satoshi. - On en a déjà discuté et on ne reviendra pas là-dessus. Si tu es doué à ce jeu, peut-être que je te laisserai la place un jour. Il avait vraiment une volonté encore plus forte que je ne l'imaginais. Ce serait un plaisir d'être dominé par lui. Un plaisir pervers, très certainement, mais je comptais bien y goûter un jour. Pour l'heure, je lui offris un baiser tout en langues et en gémissements. Profitant de ce que je l'avais étourdi, je me relevai et récupérai mon pantalon qui traînait devant le fauteuil. - Satoshi, me dit-il en se glissant dans mon dos, qu'est-ce que tu fais ? Je lui montrai ce que j'avais sorti de ma poche. - On n'a pas besoin de ça. Je suis ton petit ami officiel, avec moi c'est pas la peine. - J'ai fait le dernier test il y a un mois, et depuis j'ai eu des amants. Alors non, on va faire ça avec. Et on continuera comme ça. - Tu l'as fait pendant la tournée ? T'as pas peur de te faire attraper ? - Ça fait partie du plaisir, Jun. Du mien en tout cas. Le faire n'importe où, n'importe quand. Je faillis ajouter que je le prendrai volontiers pendant une émission ou entre deux scènes d'un drama, mais je me retins. Parce que ce n'était pas envisageable avant sa majorité. Et que ça pouvait vouloir dire que j'espérais bien être encore avec lui à ce moment-là, ce qui n'était pas du tout dans mon mode de pensée. - Tu en as déjà mis ? - Eh ? - Je te parle de ça, précisai-je en agitant les petits sachets sous son nez. Tu sais comment ça se met ? Il rougit. Il avait vraiment un petit visage adorable. Je le repoussai au milieu du lit, ouvrit un sachet et lui fit la démonstration sur lui-même. Il rougit encore davantage avant de lever les yeux vers moi. - Si tu me le mets, ça veut dire... - Rien du tout, coupai-je. Juste que Sho a exigé qu'on ne laisse pas de désordre chez lui. Ce sera aussi simple comme ça. Tu as vu comment j'ai fait ? Il opina du chef. Je lui pris le menton et l'embrassai doucement avant de lui glisser à l'oreille : - Fais la même chose pour moi. Il prit un autre sachet et imita mes gestes. Pendant ce temps, je déposai des baisers légers sur son épaule tout en caressant sa hanche. Ses hésitations me faisaient haleter et quand, d'un coup d'œil, je constatai qu'il avait enfin fini, j'appuyai sur ses épaules pour l'allonger et me mettre au-dessus de lui en soupirant un "c'est pas trop tôt!" vite étouffé dans le baiser que j'appliquai sur ses lèvres. Son corps entier ondulait contre le mien et je compris que l'incendie que j'avais tenté de limiter allait bientôt me faire exploser si je ne le prenais pas très vite. - Tourne-toi et mets-toi à genoux, fis-je avant de faire descendre ma bouche sur son cou. - Non. Je relevai la tête, presque choqué. - Pardon? - J'ai dit non. Je veux te voir. Je suis sûr que tu es adorable quand tu jouis, alors je veux te voir. - Tu es un idiot. Ce serait plus douloureux pour toi, comme ça. - M'en fiche. Je sais que tu vas faire attention. Je veux te voir, Satoshi, s'il te plaît. Pourquoi n'arrivais-je pas à lui refuser ce qu'il demandait ? Etais-je déjà trop au bord ? Je voulais pourtant, surtout... Enfin, puisque c'était ce qu'il voulait. Je relevai doucement sa jambe pour la mettre sur mon épaule, la caressant et l'embrassant. - Tu es prêt ? Détends-toi, respire calmement. Si je te fais mal, dis-le-moi. Tout en essayant de le distraire, j'avais commencé à entrer en lui. Je vis ses efforts pour cacher sa grimace et continuai à flatter sa jambe alors que je la rabaissais sur ma hanche pour pouvoir me pencher sur lui. Je me tordis pour poser mon front sur son torse, ayant également besoin d'une pause pour maintenir ma maîtrise sur moi-même. Car je n'avais qu'une envie, c'était m'enfoncer en lui d'un seul coup, le posséder pleinement et commencer à bouger. - Respire Jun, tout va bien. - ...iens...oi... - Quoi ? Il inspira un grand coup. - Viens en moi. Il attrapa ma taille et m'attira à lui. Surpris, je me sentis glisser en avant et me retrouvai à surplomber son visage avant de comprendre ce qu'il s'était passé. C'est en essayant de prendre appui sur mes bras que je sentis que j'étais entièrement en lui. - Baka ! dis-je en essuyant les larmes qui perlaient à ses yeux. Tu vas te faire mal comme ça ! - C'est si bon, Toshi, souffla-t-il en levant son visage vers moi. Ses mains planaient sur mon dos et je ne pus que l'embrasser avant de chercher un meilleur appui. - Tu es un idiot, mais tu as raison, c'est vraiment bon. Et ça, fis-je en me reculant avant de replonger en lui, ça va être encore meilleur. Il se mit à gémir tout en s'accrochant à mon dos. J'aurais sûrement les traces de ses ongles demain, mais en attendant, cela m'excitait infiniment. Et sa voix inimitable qui m'appelait par ce petit nom me rendait encore plus fébrile et impatient. J'aurais voulu saisir ses mains pour l'entraîner encore davantage dans notre danse sensuelle, mais j'aimais autant les sentir sur mes omoplates, et même parfois sur mes épaules ou sur ma taille. Je me mis donc à agripper les draps sous lui, les froissant autant que je mélangeai nos corps avec de plus en plus d'ardeur. Quand je sentis que je ne tiendrai plus très longtemps, je reposai tout mon poids sur un bras et me mis à le cajoler de ma main libérée. Sa tête renversée en arrière, haletante, rougie, était un spectacle magnifique. J'aurais voulu pouvoir le contempler plus longtemps, mais il avait demandé à me voir à "ce" moment-là, et pour ça, il fallait qu'il ait eu le temps de se remettre de son propre orgasme. Je le fis donc basculer en quelques mouvements plus appuyés encore. Kami-sama, qu'il était beau ainsi ! Je m'immobilisai un instant pour l'admirer dans son abandon. Je repris mes mouvements quand je vis ses yeux me fixer à travers ses paupières à demi fermées. J'avais envie qu'il m'appelle encore, mais je n'avais même plus la force de le lui demander, entièrement concentré sur les sensations que me procurait son corps étroit. Et dans un dernier râle, je me tendis violemment avant de m'effondrer sur lui. Je mis quelques minutes à reprendre mes esprits et à me retirer de lui, nous débarrassant de nos équipements plastiques pour les jeter avant de me rallonger près lui. - C'était comme je le pensais. - Quoi ? - Tu es adorable à ce moment-là. Et tes lèvres entrouvertes, ça donne envie de t'embrasser. - Seulement à ce moment-là ? demandai-je en souriant. Sa seule réponse fut deux lèvres charnues posées sur les miennes. Il convia nos langues à la danse et m'aurait sûrement embrassé tout le reste de la nuit comme ça si une question ne lui avait pas traversé l'esprit. - Pourquoi tu voulais absolument qu'on le fasse comme ça ? Il caressait mon ventre doucement, me faisant frissonner. - Comment ça "comme ça" ? - En y allant aussi doucement. - Ça t'a déplu ? - Non! Non, c'était vraiment... génial. Encore meilleur que dans la cabane, même si ça, je m'en doutais. Mais quand même, pourquoi ? - Parce que sinon, je n'aurais pas su me maîtriser. Tu n'imagines pas combien tu es excitant et encore plus quand tu es toi-même excité. - Mais ça m'aurait été. Je te voulais, de toute façon. - Ça ne t'aurait pas plu autant... Il se redressa. Sa main se posa sur ma joue et il me fixa droit dans les yeux. - Qu'est-ce que tu me caches, Satoshi ? C'est quoi le problème ? - Y a pas de problème. Y a plus de problème. - Mais encore ? - J'avais peur de ne pas être à la hauteur pour ta première fois, que ça se passe mal. C'est tout. Il me regarda un instant en silence puis soupira, baissa la tête et posa ses lèvres sur les miennes. Son baiser était doux et chaud. Sa main glissa dans mon cou avant de se retrouver sur mon épaule. Puis il glissa son corps tout entier sur le mien, accélérant les battements de mon cœur. - Tu ne pouvais pas ne pas être à la hauteur, Satoshi. Je te voulais. - Même si... Il ne me laissa pas finir. - Ça s'est si mal passé pour toi ? - Non! Qu'est-ce que tu vas chercher ? - Ne me prends pas pour un idiot. La première fois, tu n'étais pas d'accord ? Il a été violent ? Je fermai les yeux. Je sentis son souffle se déplacer de ma joue à mon cou. Il m'embrassa légèrement, léchant ma peau, la grattant du bout des dents. - Dis-le-moi Satoshi. Je suis ton petit ami, non ? Ma main vint se placer sur sa tête et je lui caressai les cheveux. - Je n'en ai jamais parlé à personne. J'ai toujours couché avec des types dont ce n'était pas la première fois. Et si par hasard ça l'était, je les laissais me prendre. - T'es pas toujours au-dessus ? fit-il en relevant la tête un peu brusquement. Je le regardai avec un petit sourire. - Ça dépend de mon humeur. Mais pour le moment, c'est moi qui te domine, sans discussion possible. Tu n'y connais rien. Il grimaça. - T'as pourtant dit que les autres, tu les laissais faire, dit-il d'une voix boudeuse. - Parce que je n'avais pas envie et pas le temps de leur apprendre. Tout ce que je voulais d'eux... - Ça va, j'ai compris, j'ai pas besoin de détails. Il se rallongea sur moi. - Satoshi... Raconte-moi ta première fois. J'aurais dû me douter qu'il ne lâcherait pas l'affaire si facilement. - Je suis désolé Jun, mais... non. Je mis ma main sur sa tête, couvrant une partie de son visage, pour qu'il comprenne que je n'avais pas fini. - Je ne veux plus penser à ça. Tout ce que je peux te dire, c'est que j'en avais envie aussi, que je pensais être amoureux, et que lui l'avait déjà fait, mais avec des filles. Il n'a pas cru devoir se retenir et... il a été trop brusque. - Pourquoi t'es toujours trop gentil ? Ce type t'a violé, non ? Tu peux le dire après tout. - Je l'ai dit, j'en avais envie autant que lui. Mais on n'y connaissait rien, et il m'a fait mal. Pas volontairement, mais quand même. - Toshi... Le petit nom qu'il m'avait donné tout à l'heure. Je sentais que j'allais aimer qu'il m'appelle ainsi. Mais pour le moment, j'avais besoin qu'il ne me prenne pas en pitié. Je nous fis rouler sur le lit et me retrouvai allongé sur lui. - Je l'ai dit, c'est du passé. Je voulais surtout que tu ne le vives pas comme moi. Tu as tout compris maintenant ? - Mmm. Je ne le sentais pas convaincu. Mais peu importait, je n'avais pas envie d'en dire plus. Lui raconter que mes cris n'avaient rien arrêté, qu'il avait recommencé plusieurs fois, que j'avais fini par aimer ça, ça n'appartenait qu'à moi. Je ne voulais pas qu'il ait la tête encombrée par ces moments-là de ma vie. Il en savait largement assez. - Jun ? Tu te souviens de la dernière fois où tu m'as appelé comme ça ? Il me regarda avec des yeux ronds comme je m'écartais de lui pour me surélever. - Oui... - Où est-ce que j'étais ? - Hein ? Bah, tu étais... en moi... Il était décidément un élève très doué, il comprenait vite où je voulais en venir. Je me baissai sur son visage pour l'embrasser légèrement avant de poursuivre. - J'ai envie que tu m'appelles encore comme ça.
| | | Mar 25 Juin - 8:04 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
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Humeur : en plein jetlag
| Ohayou ! Peut-être aviez-vous eu un sentiment d'inachevé en lisant la dernière partie? Moi oui. Aussi avais-je essayé d'incité ma chère Virgul à continuer son histoire mais elles voulaient que je le fasse. Alors, j'ai commencé à écrire ce chapitre mais je me suis arrêtée car je n'arrive pas à écrire de lemon. Du coup elle a bien été obligée de continuer et elle m'avait laissée conclure ce chapitre. Alors voici un des rares chapitres de la Genèse écrits à 4 mains... - Partie 5:
-Ohno-« Satoshi… donne-moi à manger… » Il était presque deux heures du matin quand j’avais cédé au dernier caprice de Jun pour cette nuit. Il avait fait cette demande alors que nous étions tous les deux alanguis sur le lit, sa tête reposant sur ma poitrine. J’étais en train de jouer distraitement avec ses cheveux, réfléchissant à notre prochaine activité, quand il avait levé les yeux vers les miens pour faire sa requête. Son regard n’avait rien eu à envier à celui de Nino quand il veut quelque chose et qu’il a la flemme de mettre sa Game boy sur pause. Et comme avec Nino, j’avais craqué. Après un baiser sur ses lèvres, j’avais rapidement enfilé mon jeans et m’étais glissé dans la nuit en direction de la maison. Pour être honnête, mon propre estomac grognait et je n’étais pas contre un encas pour reprendre quelques forces avant nos prochains jeux. En sortant, j’avais levé les yeux vers la maison et vu que seule l’une des fenêtres du salon était encore éclairée. Les autres étant obscurcies, j’entrais le plus discrètement possible pour ne pas déranger les dormeurs. Le couloir était éclairé en un seul endroit par une porte ouverte mais aucun bruit ne s’en échappait. En passant devant, j’y jetai un œil. La source lumineuse éclairait une large table en chêne recouverte de livres, de feuilles et… de têtes : celles de Sho et Teru. J’hésitai une seconde mais décidai d’entrer. Sho avait pris ses bras en guise d’oreiller et ronflait légèrement. Teru lui s’était recroquevillé sur son siège, le front appuyé contre un livre et les bras serrés autour de son corps. Je m’aperçus alors que Sho avait mis un de ses gros sweats informes alors que Teru était juste vêtu de son T-shirt. La nuit n’était pas vraiment froide, la preuve étant que j’étais encore torse nu, mais j’avais fait de l’exercice pendant tout ce temps, et eux s’étaient juste penchés sur leurs bouquins. En plus, contrairement à la chambre de Sho, le salon était pourvu de la clim’ et celle-ci était allumée. Une touche légère sur le bras de Teru m’apprit qu’il devait avoir froid et je pensai au plaid qui trainait sur le canapé. Je m’en approchai pour y découvrir Shû blotti dans les bras de Nino. Même s’il disait ne pas aimer les nains, ces derniers l’appréciaient et il était le seul d’entre nous à avoir suffisamment de patience pour porter un bébé braillard sans se décourager. Trouver le benjamin des Sakurai dormant dans ses bras n’avait donc rien de surprenant, et je détournai les yeux d’eux pour rechercher la couverture quand… - Satoshi-nii ? bredouilla une voix enfantine et ensommeillée. T’étais où ? - Chhttt. Dors Shû. Ledit Shû se pelotonna un peu plus dans les bras de Nino et se rendormit illico. Par contre, j’allais avoir du mal à récupérer la couverture car Aiba s’était enroulé dedans dans le fauteuil voisin. Je ramassai un blouson qui trainait et le posai sur les épaules de Teru. - Oh-chan ? Je m’apprêtai à sortir quand la voix de Sho retentit dans la pièce. Je m’immobilisai et me tournai vers lui. - Yo ! chuchotai-je. - T’as un problème ? - Non, t’inquiète ; rien qu’un tour dans la cuisine ne puisse résoudre. - La fin du gâteau est dans le frigo. Le gâteau… en voilà une idée… C’était un gâteau d’anniversaire typique : un peu de génoise, beaucoup de chantilly et des fraises… De quoi initier Jun à de nouveaux plaisirs… J’allai le remercier quand je m’aperçus qu’il avait replongé dans le sommeil aussi vite qu’il en était sorti. Un dernier coup d’œil à la pièce et c’est la tête de Nino que je vis émerger du canapé. Il avait posé une main sur sa bouche et je lui fis un signe de la main avant de me diriger vers le couloir et la cuisine. - Attends ! souffla-t-il. Je le regardai se lever précautionneusement, ôter son pull pour le poser sur le petit endormi qu’il avait couché à sa place, puis il m’entraina jusqu’à la cuisine avant de demander: - C’est quoi ça ? - Ça quoi ? demandai-je innocemment, alors qu’il posait ses doigts sur mon dos. Je retins un frisson alors qu’il appuyait sur l’une des marques de griffures qu’avait apposées Jun. - Ça ! A quoi t’as joué pour qu’il fasse ça ? - A rien, coupai-je. T’inquiète, Jun va bien... Et c’est normal. Nino était inquiet, je le savais. Il n’avait donné son accord il y a deux jours que parce que Jun le souhaitait, mais il me connaissait pour m’avoir surpris un soir pendant la tournée. Et depuis, à chaque fois que je réapparaissais après une éclipse, je sentais son regard me scruter. - Je te promets Nino, c’est normal, tout va bien. Tu verras demain que je te mens pas. - Alors n’oublie pas de mettre un T-shirt la prochaine fois, me lança-t-il avant de s’agenouiller son regard tourné vers l’entrée de la cuisine. - Shû-chan, qu’est-ce-que tu fais là ? - J’ai soif ! marmotta l’enfant qui était heureusement plus endormi qu’éveillé. Nino ramassa le petit pendant que j’ouvrai le frigo pour lui verser un verre de lait. Une fois qu’il l’eut bu, il reposa sa tête sur l’épaule de son baby-sitter et ferma les yeux. - Bonne nuit et sois prudent, grogna le plus grand des deux en sortant de la cuisine. Je replongeai dans le frigo et récupérai les restes de gâteau et une cuillère avant de retourner dans le studio. - Tadai… ma… Jun ? Je m’approchai du lit où une forme était allongée. - Jun ? Tu dors ? Il ne me répondit pas. Ne sachant s’il plaisantait ou non, je posai l’assiette sur la table de chevet et montai sur le lit. Il avait les yeux clos, sa respiration lente et régulière me confirma ce que je savais déjà : il dormait. - Jun ? J’ai apporté du gâteau… - … J’embrassai doucement ses lèvres mais je n’obtins aucune réaction. L’avais-je épuisé à ce point ? Ou m’étais-je absenté trop longtemps ? Le problème était que je n’avais plus sommeil après m’être enthousiasmé sur le chemin du retour… Il ne me restait qu’une chose à faire : je m’assis sur le lit à ses côtés, le dos au mur, et après avoir récupéré l’assiette, j’y plantai mélancoliquement la cuillère. Je laissais la première bouchée de gâteau se désagréger sur ma langue tout en observant le corps du garçon à côté de moi. J'essayais d'imaginer à quoi il ressemblerait une fois pleinement adulte. Il perdrait de ses rondeurs d'enfance, mais jusqu'à quel point ? J'espérais qu'il garderait son sourire en banane et que même sans rester mon amant, même si Arashi ne durait pas, j'aurais l'occasion de travailler avec lui et de le contempler. Pour ce qui était de coucher avec lui... Je ne regrettais pas les conditions que j'avais posées sur son âge. Elles étaient justifiées et sensées, je le savais. Mais je regrettais son jeune âge qui ne nous permettrait pas de passer souvent des nuits comme celle-ci. Maintenant que je savais à quel point il était réceptif, à quel point il aimait l'acte lui-même, comme c'était bon d'être en lui et combien il était doué pour apprendre, je trouvais dommage d'être limités par des règles. Si je m'étais écouté, je l'aurais aplati dans le matelas jusqu'à ce qu'il demande grâce, et encore, je ne suis pas certain qu'alors je la lui aurais accordée. Et si nous n'avions pas été dans la chambre de Sho, je l'aurais pris par terre, sur la table, dans la douche... quoique la douche, ce n'était pas encore exclus. Je m'imaginais bien le regarder étudier par-dessus son épaule, lui assis sur mes genoux... nu... moi enfoncé dans son corps étroit. Et le récompenser à chaque fois qu'il aurait fini un exercice. Je l'aurais attaché au lit, aveuglé par un bandeau, les mains liées par sa ceinture et... Oh non... Rien que d'imaginer tout ce que je voudrais lui faire, je sentis mon bas-ventre s'enflammer. Je le voulais, je le désirais violemment, mais... il dormait comme un gros bébé. Alors que je commençais à me caresser, l'objet de mes pensées se mit à soupirer avant de se tourner dans son sommeil, repoussant le drap qui ne le couvrait déjà que partiellement. J'avais posé l'assiette depuis un moment, et en le voyant bouger et se dénuder si lascivement, je n'y tins plus. - Et puis zut ! murmurai-je. On n’aura pas souvent l'occasion de baiser, et j'ai trop envie de toi. C'est ta faute aussi. On n'a pas idée d'être aussi sexy ! Je sautai du lit pour enlever mon pantalon, revins enjamber son corps offert et le poussai pour le mettre à plat sur le dos, sans m'asseoir complètement sur le haut de ses cuisses. Puis je me penchai pour attraper l'assiette et y pris une fraise avec laquelle je ramassai un bon morceau de chantilly que j'étalai sur le torse et le ventre de Jun en un chemin sucré que ma langue effaça aussitôt. C'était bien comme je le pensais, ce gâteau était encore meilleur avec le goût de sa peau. La crème était juste assez fraîche pour le faire frissonner, mais il me fallut un deuxième ruban lacté pour le faire gémir, et un troisième pour qu'il entrouvre les paupières. - ...Toshi?... Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-il d'une voix alourdie par le sommeil. - Je me régale, dis-je en prenant une quatrième portion de chantilly que j'étalai après avoir reposé l'assiette sur la table de chevet. T'as pas idée comme tu es bon ! Cette fois, je léchai la crème aussitôt posée, et je poussai la fraise jusqu'au haut de son torse, puis dans son cou et sur sa mâchoire avant de lui faire achever sa course sur ses lèvres. Là, je la lâchai en même temps que je la mordis et forçai sa bouche à s'ouvrir pour partager un baiser plein du fruit rouge et juteux. Quand je m'écartai de lui, on aurait dit qu'une maquilleuse maladroite lui avait mis du gloss en débordant largement. Je souris, très fier de mon œuvre. - Tu es beau, Jun. Et tu me donnes faim ! Je vis son sourire avant de sentir ses mains remonter de mes genoux à mes hanches. - T'étais où ? Je me suis endormi à force de t'attendre... - Tu m'avais demandé quelque chose à manger, tu te souviens ? Je caressais ses épaules en disant cela, puis n'y tenant plus, je m'allongeai sur lui, soupirant de plaisir en sentant son corps chaud contre ma peau. - Jun... tu veux toujours que je te donne à manger ? Ses mains, qui n'avaient pas quitté mes hanches, glissèrent légèrement jusqu'à mon dos pendant qu'il m'embrassait. Quand il me laissa m'écarter, elles étaient fermement agrippées à mes fesses et me tenaient contre lui. - Tu vas encore me prendre ? - C'est une crainte ou une demande, ça ? - Toshi... j'en veux plus. - Plus de gâteau ? Il reste au moins trois parts, là. - T'es con... - Et toi, t'es bon, dis-je en me penchant pour lécher la fraise qui restait autour de sa bouche. Mais t'as quand même besoin d'apprendre le respect dû à ton aîné. J'échappai à sa prise et m'allongeai à côté de lui. Pendant qu'il se redressait en râlant, je pris la cuillère et avec, je déposai des morceaux de gâteau un peu partout sur moi. Quand j'estimai en avoir suffisamment, je pris deux fraises. Je gardai l'une dans ma main en forme de cage pour de pas l'écraser et avec l'autre, je récupérai un peu de crème sur mon ventre avant de la présenter à Jun. Je l'avais vu m'observer avec intérêt, les yeux mi-clos, et comme je m'y attendais, il se pencha pour croquer dans le fruit. Avant de lui présenter la deuxième bouchée, j'y remis un peu de chantilly piochée sur mon épaule. Il saisit la fraise délicatement entre ses dents avant de la gober et de lécher mes doigts avec gourmandise. - Tu auras la deuxième quand tu auras fini de manger ta part de gâteau. - Ma part... ? Je fis un peu rouler mes épaules pour lui faire comprendre. - Oh !... Et... j'ai le droit de lécher mon assiette ? - C'est même vivement conseillé. Je n'eus pas besoin d'en dire plus, il était déjà en train de déguster son dessert. Sa langue qui caressait ma peau me fit regretter un instant de n'avoir pas mis de chantilly plus bas que mon nombril, mais il restait largement de quoi resservir une part au gourmand qui me dévorait. Voire deux. Et je ne m'en priverai pas. Je ne retenais pas mes gémissements qui quittaient mes lèvres au rythme auquel les siennes parcouraient ma peau. C'était si bon ! Il avait l'air d'aimer jouer avec mon corps, sa bouche en agaçant une partie tandis que ses mains tentaient de me faire plier à ses envies. Il était un peu maladroit, et heureusement pour lui que j'étais souple, parce que n'importe quel homme n'aurait pas pu effectuer tous les mouvements qu'il me poussait à faire. Ce que je lui dis. - Mais Toshi, je sais que tu peux le faire. Et t'es tellement sexy comme ça... Je ne pus retenir mon rire. Et il parut s'en vexer puisqu'il s'écarta un peu. - Jun, dis-je en me redressant et en lui attrapant la main, réagis pas comme ça. C'est juste que t'es trop mignon de me dire ça avec toute cette crème autour de la bouche. Tu sais que tu me donnes des envies furieuses ? - Du genre? - Du genre t'apprendre à manger proprement... Fais un essai avec cette fraise. Je plantai légèrement mes dents dans le fruit que j'avais réservé tout à l'heure et attendis qu'il s'approche et morde dedans à son tour pour me rallonger. Comme attendu, il suivit le mouvement et me recouvrit de son corps léger et tiède. J'avais léché toute la chantilly qui restait sur son visage et laissais mes mains explorer son dos en ondulant doucement contre lui. Au point où nous en étions, je ne savais plus qui gémissait ni qui soupirait, et ça n'avait pas la moindre importance. Les yeux fermés, je savourais les sensations que l'on s'offrait. - Mm grbll mm. - Un problème, Jun ? Il s'écarta de moi. - Ça colle! Je pouffai, le nez dans son épaule. - Evidemment, c'est du sucre! C'est que tu n'as pas assez léché. Je vais te montrer. Le repoussant sur le dos, je décorai son corps de crème blanche avant de la déguster avec application, n'en laissant aucune trace. Je me sentais frémir d'excitation à mesure qu'il gémissait. J'avais envie de lui, tellement envie ! Je déchirai un autre petit sachet et étirai la protection de latex sur moi. Puis j'aperçus l'assiette qui n'était pas encore vide. Je voulais voir ce qu'il pouvait faire de la leçon qu'il venait de prendre. Aussi, une fois ma part terminée, je revins unir nos lèvres en un baiser sucré. - Jun ? demandai-je en lui caressant les cheveux. J'attendis qu'il ouvre les yeux. - Tu veux la dernière part ? Il eut un grand sourire ravi et hocha la tête. - Tu as l'assiette et la cuillère, mange comme tu veux. Il ne se le fit pas répéter. - Je veux la manger sur ton dos. Sur mon dos ? Mmm, pourquoi pas, après tout. Je me mis sur le ventre et il se lança aussitôt dans l'étalage de ce qu'il restait dans l'assiette. Je ne voyais rien et ne pouvais que ressentir sa langue chaude qui cueillait la crème. C'était bon, léger, bizarrement plus sage que tout à l'heure, mais plus érotique aussi. Quand je me rendis compte qu'il en avait mis sur mes fesses et le haut de mes cuisses, la pensée qu'il était devenu bien entreprenant me traversa fugitivement avant que je ne me perde en soupirs et autres marques d'insatisfaction. Je décidai de le laisser m'agacer encore un peu avant de me retourner pour passer à un peu plus d'action. Sauf que ce ne fut pas la saturation des petites taquineries qu'il me prodiguait qui me fit réagir, mais plutôt la sensation d'une intrusion non désirée. Je me dressai aussitôt, écartant sa main qui tenait encore la cuillère en la saisissant fermement. - JUN ! Je t'ai dit que tu ne me possèderais pas ! Je le forçai à se lever et nous emmenai sous la douche. Une fois sous le pommeau, sans allumer le jet d'eau, je le plaquai contre le carrelage et lui dit d'un ton menaçant : - Tu m'as bien compris ? C'est MOI qui te domine. De plus, je t'interdis d'introduire quoi que ce soit en moi sans me l'avoir demandé avant. C'est compris ? Il me regardait d'un air que je ne lui avais jamais vu, mais j'étais trop furieux pour m'y arrêter. Quand il hocha la tête, je lui pris le coude et le mis face au mur. Il y avait un rebord à mi-hauteur sur lequel se trouvaient le savon et le shampooing. Je lui pris les mains pour le faire s'y accrocher en même temps que je le forçai à se pencher en avant. Je me collai à lui un instant avant de le pénétrer sans plus de cérémonie. Il poussa un cri étouffé qui ne fit que m'exciter davantage. Au bout de quelques minutes où je le martelais assez brutalement, je lâchai ses mains pour agripper ses hanches, m'y accrochant fortement tout en continuant mes va-et-vient rapides et profonds. Ses halètements se mêlaient de petits cris et de gémissements dont je n'avais pas une conscience très claire, perdu que j'étais dans un plaisir brumeux. Je ne revins sur terre qu'en sentant son corps se faire plus lourd et s'appuyer plus en avant sur le mur. Je cessai mes mouvements pour le rattraper avant qu'il ne s'effondre totalement. - Jun ? appelai-je doucement en le redressant contre moi et en passant une main sur son front pour écarter ses cheveux. Jun, ça va ? Quelle idée de poser une question pareille après ce que je venais de lui faire ! Je me retirai de lui et le pris dans mes bras, le portant jusqu'au lit où je le déposai le plus délicatement possible. J'allais m'allonger à côté de lui lorsque je vis qu'il me regardait derrière ses paupières mi-closes. Je passai une main sur sa joue. - Excuse-moi Jun. Je t'ai fait mal... - C'était bon. Je le fixai d'un air incrédule. - Pardon ? - C'était trop bon, Toshi. Tu m'as pas fait mal et j'ai aimé. Je m'installai contre lui et le serrai fort. - Tu n'as pas besoin de mentir, Jun. Je sais que je t'ai fait mal. Il se colla à moi et, m'obligeant à me mettre sur lui, il releva les jambes pour enserrer ma taille. - Ok, c'était pas agréable au début. Mais c'était tellement bon ensuite. Il m'embrassa gentiment. - J'ai joui, tu sais, fit-il en souriant. C'est que c'était bon. C'était une façon de voir les choses. - Par contre, toi, t'es encore sacrément dur, remarqua-t-il avant de m'embrasser encore. Tu peux continuer. - Jun ... - Prends-moi Toshi, susurra-t-il. T'en as envie, alors vas-y. Il avait raison, j'en avais envie. Mais il fallait que je fasse attention. Il était hors de question que je "casse" Jun. Déjà parce que je ne le voulais pas. Et ensuite parce que je sentais bien qu'il y en aurait un qui ne me le pardonnerait pas. Peut-être même deux, voire trois. Mais c'était surtout parce que je ne voulais plus revoir cet air effrayé sur son visage. - Jun, tu as compris pourquoi j'ai réagi comme ça ? - T'aimes pas les cuillères? sourit-il. Il avait compris, du moins l'espérais-je. Je fermai les yeux en soupirant. Puis, me redressant légèrement, je me glissai dans son corps avec douceur et me mis à bouger lentement, savourant les sensations qui se répandaient en moi à partir de notre point de jonction. - Jun, gémis-je doucement avant de l'embrasser langoureusement. Aucun mot ne pouvait exprimer mon bien-être et mon plaisir à cet instant. Et à sa façon de répondre à mon baiser en gémissant, je voulais croire qu'il en était de même pour lui. Je posai mon poids sur un bras pour laisser mon autre main le caresser, glissant sur son bras, puis ses côtes, sa poitrine et enfin son bas-ventre, rendant sa vigueur à son membre. Que c'était bon... ! J'aurais voulu pouvoir durer ainsi une éternité. J'étais d'ailleurs persuadé d'en être capable. Jusqu'à ce que je prête attention aux bribes de mots qui s'échappaient des lèvres de mon amant. - Tu as... dit... quelque chose ? - ...me... Je ne savais pas si le faire répéter était une bonne idée. Après tout, dans ces moments-là, on pouvait dire n'importe quoi. Surtout si ça excitait l'autre. - ...Toshi... - Oui ? - Je t'aime. Les mots mirent quelques secondes à atteindre mon cerveau. Trop de temps pour que mon corps se fige en les entendant. Combien me les avaient déjà dit ? Amants d'un soir ou d'une heure, ils ne comptaient de toute façon pas. Mais les entendre dans sa bouche, comme ça, en pleine action... Ça m'électrisa. Et quand il les redit, je me mis à accélérer mes mouvements, les rendant plus forts. Je voulais qu'il se taise. Je ne voulais pas entendre ça. Pas maintenant. Pas lui. Même si je ne savais pas exactement pourquoi je réagissais comme ça. Je me redressai encore plus, faisant arquer son corps sur le matelas. La position devait être inconfortable au possible pour lui, aussi attrapai-je un oreiller que je glissai sous ses reins pour le soulager un peu. Je n'avais pas cessé de m'enfoncer en lui de plus en plus vite, le caressant à temps et à contre-temps, lui faisant perdre la parole tandis que je perdais la tête. Lorsqu'il vint enfin, l'extase qui se lisait sur son visage me fit le rejoindre. J'oubliai pendant quelques instants tout ce qui nous entourait et m'effondrai sur lui. Quand je repris mes esprits, il était encore haletant, et curieusement un peu tordu sur l'oreiller. Je souris et nous fit rouler après m'être retiré. Il me laissa me déséquiper avant de venir se blottir dans mes bras. Je le serrai doucement en caressant ses cheveux. Après plusieurs minutes de calme savouré avec un certain bonheur, je voulus lui demander quelque chose. - Jun ... - Mm? - Ce que tu m'as dit tout à l'heure... - Quoi? - ... Si tu as oublié, c'est pas grave. Il passa une jambe sur les miennes et releva la tête. - Quand j'ai dit que je t'aimais ? - Mm, oui. - C'est vrai tu s... Je posai ma main sur les lèvres douces. - Je ne veux pas entendre ça. - Mais ! protesta-t-il. - Jun, tu ne sais pas de quoi tu parles. Et même si tu savais, je ne veux pas l'entendre. C'est comme ça, c'est tout. Ses yeux brillaient. Je ne savais pas trop si c'était des larmes ou de la colère, mais peu importait. - Quand on baise, tu peux me dire ce que tu veux. Tu peux même m'insulter si ça te chante. Mais en dehors de ces moments-là, je te préviens, je ne veux pas t'entendre parler d'amour. - Toshi... - Non ! - Mais tu as aimé ! T'as même accéléré. - C'était pour te faire taire. - Mais c'était bon. ...Toshi, j'ai pas le droit de te dire ce que je ressens ou j'ai pas le droit d'être amoureux de toi ? Je soupirai. Quel entêté ce type ! - C'est pas une question de droit. T'as déjà réussi à faire de moi ton petit ami, ça te suffit pas ? Tu sais combien ont essayé avant toi ? Sa main se referma sur mon bras et se crispa. - Je m'en fous des autres. Je veux pas plus qu'eux ; je veux ce que je veux. - Jun, les mots d'amour, les déclarations enflammées, la guimauve et les palpitations, c'est pas mon truc. Tu me plais, j'avais envie de te mettre dans mon lit et t'avais envie d'y être. Si t'as plus envie, je te pourchasserai pas. Je trouverai ça dommage parce que t'es un bon coup, mais je te forcerai pas. - C'est vrai ? Je suis bon ? Comme il était toujours à moitié allongé sur moi, je passai ma main dans son dos. - Oui, c'est vrai. Pourquoi je te mentirais ? - Dis Satoshi... - Mmm ? - Il te reste des chaussettes en plastique... - De quoi tu parles ? - Toshi ! ... Sa main glissa vers mon entrejambe. - De quoi habiller ce petit frileux, poursuivit-il. Je mis mon bras devant mes yeux en soupirant. Il l'était déjà avant de m'embrasser l'autre jour, ne ? Ce n'était pas moi qui en avais fait un... - Pervers ! - Ben quoi ? Tu les as pris, c'est bien pour qu'on les utilise, non ? - Et si j'en avais pris plus ? - On recommencerait jusqu'à ce qu'il y en ait plus. - Et si j'en avais pris moins ? Il hésita un instant, le regard fixé sur mon visage dont j'avais retiré le bras. Puis il sourit de plus en plus largement avant de se pencher sur ma bouche pour l'embrasser. Sans approfondir le baiser, il se releva pour baisser le visage vers mon torse, puis mon ventre et enfin posa sa joue à côté de sa main qui ne m'avait pas lâché. - Jun ? demandai-je en passant la main dans ses cheveux. - Je t'aurais dévoré. Jusqu'à ce que je n'aie plus faim. - T'as un appétit d'ogre. - Normal, je suis en pleine croissance ! Il redressa légèrement la tête, plongea ses yeux dans les miens et ne me lâcha pas du regard tandis qu'il s'appliquait à me prendre entièrement. Ce fut moi qui rompis le contact visuel, incapable de résister au désir de m'abandonner, empoignant les draps comme si ma vie en dépendait. Quand je sentis sa bouche me libérer, ses mains caresser mon ventre et remonter vers mon torse comme il s'allongeait sur moi, je lâchai le tissu pour dessiner le dos du corps pressé contre le mien. - Toshi ? - Non. - Je sais, tu veux pas que je sois au-dessus pour le moment. Mais justement, puisque c'est comme ça, je te veux en moi. Alors... il t'en reste, non ? Je soupirai encore une fois devant une telle obstination. - Tu vas être mal demain, tu sais ? - Mais c'est parce qu'on aura fait l'amour toute la nuit. Moi ça me va. En plus, on pourra pas le faire très souvent, ne ? Toshi... Ce dernier mot était empreint d'une telle supplique que je ne pus que céder, embrassant sa bouche pleine de mon goût pour le faire rouler sous moi. ********* -Aiba- Quelque chose me chatouillait le nez. J’avais beau frotter, cela ne changeait rien, alors j’ouvris doucement les paupières et constatai que le soleil m’éclairait de ses rayons. J’étais toujours dans le fauteuil sur lequel je m’étais assoupi en attendant que Sho et Teru arrêtent de travailler. Peu après que les deux génies se soient mis au boulot, Shû était revenu dans le salon sous prétexte d’avoir fait un cauchemar, et son frère l’avait envoyé vers nous en soupirant. Nino et moi jouions sur la PS2 que Sho avait reçu en cadeau pour son admission à Keio. Le petit était allé se coller contre notre accroc au jeu vidéo, si bien qu’il avait fini par abandonner la partie pour bercer le gamin. Et maintenant, ils étaient tous les deux sur le canapé, le petit bavant sur le T-shirt de son Nino-nii. Un coup d’œil au-delà de leur couche m’apprit que si Sho ne nous avait pas expédiés au lit, c’était parce que lui et Teru dormaient sur la table. Un rire cristallin se fit entendre sur mon autre côté. Tournant la tête dans cette direction, je découvris que le soleil n’était pas l’origine de mon réveil. C’était plutôt la plume que tenait entre ses doigts la seule fille de la maison. - Ohayô Masaki-nii. - Ohayô Mai. Bien dormi ? - Oui. Mais j’ai faim, Nii-chan est nul pour faire à manger, Kazu-nii déteste quand on le réveille et j’ai pas vu Jun-nii. C’est vrai que quand nous étions là en l’absence de la maman de Sho, c’était Nino, Jun ou moi qui étions de cuisine. Si Mai n’avait pas voulu réveiller mon ami, je n’éprouvai pas les mêmes scrupules. - Nino ! Debout ! clamai-je. Ledit Nino grogna avant de porter les mains à sa figure pour se frotter les yeux. Quand il les ouvrit, ce fut pour me fusiller du regard. - Si tu réveilles le gnome, TU t’en occupes ! menaça-t-il à mi-voix. Encore faudrait-il qu’il me laisse faire… Et puis, tout comme son frère, il faudrait un canon pour le réveiller quand il ne le fait pas de lui-même, alors… Nino s’était redressé sans réveiller le microbe. Kazu eut juste le temps de me confier la garde du petit avant de se faire tirer du canapé par la main de Mai. Quand ils arrivèrent près des deux étudiants, ils se regardèrent ; à leurs sourires diaboliques, je sus que ces derniers avaient fini leur nuit. Ils se placèrent chacun d’un côté de Sho avant de laisser leurs mains se déplacer rapidement et légèrement sur le corps de leur victime. Sho se mit à se trémousser, hoqueter, avant de se tordre de rire sur sa chaise puis de hurler entre deux attaques chatouilleuses. Si ses hurlements ne provoquèrent aucune réaction chez son frère, ils réveillèrent Teru qui regarda la scène avec le même air qu’Oh-chan pendant les réunions avec le staff quand elles trainent en longueur… - OK c’est bon, je suis réveillé. Laissez-moi tranquille ! - Sho-chan, ta petite sœur a faim…, pleura alors Nino. - Et ? C’est sûrement pas à moi qu’elle s’adresserait dans ce genre de situation. Si tu veux pas faire le petit-déjeuner, t’as qu’à prendre les restes du gâteau dans le fr… Nino… - Mmm ? - Est-ce que Ohno-kun est revenu cette nuit ? - Oui… et il est parti avec ton petit déjeuner… - Oh non !!!! Pitié !!! Là, j’avoue que j’étais un peu perdu… Mais c’est le moment que choisit Oh-chan pour entrer dans le salon. Nino s’éclipsa, entrainant Mai dans son sillage avec un « Viens on va préparer le petit-déj avant que Shû ne se réveille… ». - Ohno… - Oui… - Tu te souviens des conditions pour le studio… ? - Heu… oui pourquoi ? - Tant mieux… La voix de Sho était dangereusement posée et tout autre que notre aîné y aurait perçu la menace latente mais ce dernier lui sourit gentiment avant de se tourner vers Teru. - Teru-kun, les nuits sont fraîches dans cette maison, tu devrais mettre un pull quand tu bosses. - … ? Oh ! C’est toi ? Merci. Mais quand ? - Vers 2 heures. Jun et moi avions un petit creux et je suis venu cherch… Là, Oh-chan se mit à rougir violemment et se tourna vers Sho, à présent narquois. - T’inquiète. Le studio est nickel… On a juste changé les draps… - Pourquoi Satoshi-nii a changé les draps de ton lit, Nii-chan ? demanda la voix flûtée de Shû. SHÛ !!!! Depuis quand était-il réveillé celui-là ? Tout à la conversation, je n’avais pas fait attention et le voilà accroché au sweat de son frère, levant les yeux vers lui. - Heu… Parce qu’il a veillé Jun-kun. Hier soir, Jun-kun a mangé trop de gâteau et a été malade. …Maintenant va te préparer pour l’école et on mangera quand tu descendras… Le petit partit en courant vers sa chambre et je me levai pour rejoindre Nino et Mai dans la cuisine. Jun était avec eux. Quand j’annonçais que Shû était parti s’habiller, Mai parut se souvenir qu’elle devait elle aussi mettre son uniforme et s’éclipsa. Une minute plus tard, Nino demandait à Jun sans arrêter de remuer la soupe miso. - Alors ? Tu vas bien ? - Oui… Pourquoi ça n’irait pas ? demanda Jun sur la défensive. - Peut-être parce que tu as les yeux au milieu de la figure et que tu te dandines comme une oie quand tu marches ? - Ah ça ? C’est normal vu que j’ai fait une nuit blanche… D’ailleurs, dès que les petits sont sur le chemin de l’école, je vais me coucher… - Jun… ? Tu vas vraiment bien ? - Promis Nino, je vais très bien… mais je ne serais pas contre un antalgique… tu sais… contre les courbatures - Mais… J'ai vu les traces de tes griffes sur le dos d'Oh-chan. S'il t'a fait mal... - Nino... Il... Il m'a fait l'amour, évidemment que je me suis accroché à lui ! Quand tu le feras avec une fille pour qui tu seras le premier, on verra si t'auras pas le même genre de marques. Nino ne semblait qu'à demi convaincu. Il regarda Jun bien en face et lâcha à toute vitesse : - Jun, Ohno peut être un sacré sadique, tu sais. - Vrai ? demanda notre benjamin avec un sourire réjoui. Ben j'ai hâte alors. Parce qu'il a été super doux. Le fait qu’il évoque la prise d’un antidouleur m’avait fait penser à l’excuse que Sho avait donnée à Shû. - Au fait Jun… Sho-chan a dit à son frère que t’avais eu une indigestion cette nuit et que Oh-chan s’était occupé de toi. - Aiba… Pourquoi Sho-kun a raconté ça ? - Parce que le petit était réveillé quand Ohno a dit que les draps étaient sales. Gomen Nino, c’était tellement captivant… - Bon ben, au moins, on est au courant… j’espère qu’ils ont débarrassé la table parce que c’est prêt. Rends-toi utile et apporte le plateau de soupe, et envoie les autres venir chercher le reste. Pendant que nous bavardions, mes deux cadets avaient terminé de préparer le repas et, alors que Nino sortait d’un placard le comprimé demandé par le benjamin, je partis faire ma part du travail. Cinq minutes plus tard, nous étions tous autour de la table et je nous observai. Mai et Shû étaient à l’évidence excités à l’idée d’être accompagnés à l’école par deux d’entre nous. En effet, nous avions dû faire cette promesse la veille pour obtenir des deux plus jeunes qu’ils aillent se coucher sans discuter quand leur aîné le dirait. Et même si Shû avait interprété les conditions à sa manière, il avait obéi dans un premier temps. - Alors, qui veut emmener les petits à l’école ? demanda Sho. - Toi, d’abord, affirma Nino. Ensuite, si y a pas de volontaire, j’ai une idée sur le commis d’office… Nino fixait avec des petits yeux le plus vieux d’entre nous. Ce dernier avait l’air fatigué qu’il arborait si souvent, et je me demandais si c’était vraiment son air naturel ou s’il n’était pas en réalité plutôt lié à de trop nombreuses activités nocturnes. - Pourquoi moi… ? geignit-il. - Parce que t’as pas été malade cette nuit et que tu ne t’es pas occupé des petits non plus… C’est ça ? demanda Jun en jetant un coup d’œil à Nino et Sho. - Oui. Et puis Teru n’a pas terminé son boulot cette nuit, il doit s’y remettre. Les autres aussi ont leurs devoirs de vacances à terminer. Comme toi tu n’en as plus, tu es commis d’office. Ça vous va, les monstres ? - J’suis pas un monstre… mais oui, ça me va, bougonna Mai. - Yatta ! Satoshi-nii, tu me dessines un Pikachu avant de partir, s’il te plait ?
話しますよ。どぞ Commentez, SVP | | | Sam 29 Juin - 14:41 | | | Manue33 Carnival Night part 2 Messages : 466
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Humeur : endormie
| Ahhh la genèse... que de souvenirs... | | | Sam 29 Juin - 16:57 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
Age : 44
Localisation : Osaka!!! enfin!!!!
Loisirs : lire, fansubber, checker, chanter...
Humeur : en plein jetlag
| | | | Mer 24 Juil - 21:56 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
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| Bonsoir!!! Alors voici la 6ème partie de la Genèse et l'avant dernière si je ne trompe pas. Cette illustration est une des seules que je n'ai pas du tout travaillée. Enjoy! - Partie 6:
++Ohno++-
C'était aujourd'hui la fin d'A-friends. Jun fêtait ses vingt ans et pour l'occasion, nous lui souhaitions son anniversaire avec une chanson écrite pour lui par Nino. Nous étions en pleine tournée et entre les concerts, les trajets en car et l'enregistrement secret du CD, nous étions totalement décalqués. Ce soir j'aurais pourtant voulu pouvoir offrir un beau cadeau à mon amant, mais je me sentais tellement à plat que je ne savais pas si j'en aurais la force. Quoique, à le voir mordre à pleine bouche dans la crème de son gâteau, des idées particulièrement lubriques me venaient et je savais qu'il me fallait détourner mon regard de lui avant que Sho-chan ne comprenne la longueur de ce qu'il disait. ...Trop tard, je crois. Alors je lui adressai mon sourire le plus repenti en espérant qu'il voudrait bien le prendre en considération. Depuis le début de la tournée, nous avions souvent dormi à l'hôtel, devant à chaque fois nous répartir les chambres à cinq, mais jamais nous n'avions pu être ensemble seuls. Ce soir, quoi qu'il arrive, je voulais dormir avec lui. Pouvoir lui faire l'amour serait un plus, mais être avec lui était non négociable. Ça faisait trop longtemps qu'on attendait ça, lui et moi. Dormir ensemble parce que nous le voulions et non parce que les autres nous y autorisaient. Même si nous avions déjà longuement discuté tous les deux du fait qu'il faudrait toujours faire attention à ce que personne d'autre ne nous grille, nous avions voulu tenir nos engagements jusqu'au bout du bout. Quelquefois, je me disais que nous avions été masochistes tous les deux. Mais ça ne me dérangeait pas d'être idiot, s'il l'était avec moi. Jun était heureux de l'attention que l'on avait eue pour lui, ça s'était vu toute la journée. Et quand nous rentrâmes à l'hôtel à deux pas de la salle de concert (il y avait même moyen d'aller de l'un à l'autre sans passer par la rue), avant que l'on ne se retrouve tous dans la chambre du manager pour boire un dernier verre avant d'aller se coucher, je vis Jun chuchoter quelque chose à Nino. Son sourire en entendant la réponse de son ami était à croquer et j'en rêvais encore quand je le sentis à mes côtés pour me glisser quelques mots à l'oreille. - Nino a dit qu'ils n'avaient plus rien à dire et ne s'opposeraient plus à ce qu'on dorme ensemble ! Mon cœur fit un bond, autant à cause de ce qu'il me disait que de sa proximité et de ses doigts sur les miens. Me calmer, respirer doucement et me calmer. Finalement, ma fatigue ne tiendrait pas longtemps face à lui, j'en étais sûr. - J'ai tellement envie de toi Toshi... Là, je ratais un battement. Il n'était plus question de fatigue à oublier, mais d'excitation à dissimuler. Les autres étaient encore autour de nous, bon sang ! Après le verre chez le manager, laissant le reste du staff s'arranger comme il l'entendait, nous montâmes tous les cinq à notre étage. Il y avait trois chambres de deux, deux et trois lits. Deux assistants, celui de Jun et le mien, occupaient l'une des chambres doubles. Il nous était arrivé de les plaisanter sur leur habitude de partager leurs nuits ainsi, mais la raison était différente de la nôtre : tous deux jeunes papas, ils profitaient de ces nuits hors de chez eux pour "dormir vraiment" disaient-ils, alors que les autres, célibataires, veillaient généralement plus tard. Arrivés devant les portes, nous nous apprêtions à souhaiter une bonne nuit aux autres lorsque Sho nous demanda de les suivre. Je grimaçai mais nous fîmes ce qu'il voulait. - Ne vous en faites pas, fit Nino une fois tous installés sur les lits, on vous laisse l'autre chambre et vous pourrez faire ce que vous voudrez, pas de souci. Je soupirai discrètement de soulagement. - Mais il y a encore quelque chose que je devais donner à Matsujun, poursuivit le rappeur. C'est pas vraiment un cadeau, plutôt quelque chose que je te rends. Fais-en ce que tu veux. Il tendit une enveloppe à Jun qui la prit et, sans l'ouvrir, me la tendit avec un sourire radieux. - Jun, c'est pour toi, non ? fis-je, un peu surpris. - Non, c'est à moi, mais je veux que ce soit toi qui l'aies. J'ouvris l'enveloppe après avoir jeté un coup d'œil aux trois autres qui avaient l'air de savoir de quoi il s'agissait. Un petit objet plat et métallique glissa dans ma main et je le levai devant mes yeux. Une clé. Une clé toute seule. Une clé que j'avais déjà eue entre les mains, quelques fois, les rares fois où j'avais pu rejoindre Jun chez lui cette année avec l'aval des trois autres. SA clé. Je le fixai. - Comme ça, tu pourras venir quand tu voudras. Ça reste chez moi, parce que c'est moi qui paie et que tu vis toujours chez tes parents, mais ce sera comme ta deuxième maison. Je ne le laissai pas en dire plus et fourrai la clé dans ma poche avant de lui prendre la main pour l'entraîner vers notre chambre. - Bonne nuit tout le monde. Merci pour tout ! - Encore bon anniversaire, dirent-ils en chœur avant que la porte ne se referme. Jun me suivait, accroché à ma main, et rit de voir ma fébrilité pour ouvrir notre porte. Heureusement, personne ne se trouvait dans le couloir à ce moment-là, parce que notre ressemblance avec un couple de jeunes mariés aurait été difficile à expliquer. Ayant enfin ouvert la porte, j'attirai mon amant à l'intérieur et le collai au mur en encadrant son visage de mes mains pendant que mon pied repoussait le battant. Je m'approchai doucement de lui, apaisant momentanément mon envie en plongeant dans son regard de velours. Puis je lui murmurai quelques mots avant de l'embrasser. - Bon anniversaire, Jun-chan. Je t'aime. Sa bouche était encore meilleure que son gâteau, et je m'en régalai tout en laissant mes mains glisser le long de son cou et de ses épaules avant de se retrouver au niveau de sa ceinture. Je la débouclai rapidement, et mes doigts accrochèrent sur sa braguette, trop impatients pour l'ouvrir correctement. Craignant sans doute un pincement non désiré (ce qui nous était déjà arrivé), je sentis ses mains couvrir les miennes pour m'aider à le dégager de ses vêtements, juste le nécessaire. Lorsque la chaleur de sa peau fut sous mes doigts, je remontai son T-shirt et me détachai de ses lèvres pour le faire passer par-dessus sa tête et poser ma bouche un peu partout sur son torse magnifique, léchant ses grains de beauté les uns après les autres, descendant doucement vers son érection qui m'attendait impatiemment jusqu'à ce que je la frôle, la caressant de mon souffle puis de ma paume, la taquinant du bout des doigts tout en levant la tête pour observer ses réactions. Qu'il était beau, le visage penché vers moi, les yeux comme incendiés, les lèvres tordues par le désir, mordues entre ses dents, me laissant deviner tout l'envie qu'il avait de moi si la chair douce et chaude de sa hampe que je pris entre mes lèvres n'avait pas suffi. Je lui donnai ce qu'il attendait, caressant ses hanches du plat de la main avant de glisser mes doigts en lui, le pénétrant au rythme de ma langue sur lui, accélérant à mesure que je le sentais venir. Ses mains s'accrochaient à mes cheveux et les miennes étaient en lui et sur son ventre lorsqu'il m'offrit sa jouissance. Tout comme la première fois, comme à chaque fois, je revins vers son visage pour la partager avec lui. Sentant qu'il se laissait un peu aller contre moi, je fis passer ses bras autour de mes épaules puis lui attrapai les cuisses. Il accompagna mon mouvement et s'accrocha à moi, me laissant le porter sans que nos bouches ne se quittent. Je l'emmenai jusqu'à l'un des lits jumeaux et, sans le lâcher, tenant sa taille d'un bras, je me penchai légèrement pour ôter de ma main libre les tissus qui le fermaient avant de l'y déposer. Ses jambes quittèrent ma taille, mais ses bras m'empêchèrent de rompre notre baiser. Je me tortillai donc pour finir de nous déshabiller afin de pouvoir m'allonger en T-shirt sur son corps nu. Je savais que le tissu le gênerait et qu'il finirait par me laisser m'écarter pour me l'enlever - en espérant que cette fois-ci, il ne me l'arrache pas. J'aimais être allongé sur lui. J'aimais être en lui et le regarder se débattre avec le plaisir qui montait. Je l'aimais, tout simplement. Et ce soir, enfin, je pouvais être à lui comme il était à moi. Alors je décidai que ce soir était le bon soir, que cette fois serait celle qui ferait de lui l'homme que je voulais qu'il soit. Sauf que pour cette seule fois, cette fois encore... - Jun chéri, murmurai-je entre deux gémissements dus à nos mouvements lascifs, laisse-moi tout diriger. Tu veux bien ? - Tant que tu nous fais du bien, tu peux faire ce que tu veux, tu le sais bien. Je plongeai mon visage dans son cou. - Je t'aime. - Je t'aime aussi Toshi. Mmm ! Son gémissement n'était dû qu'à mon mouvement pour me redresser et me retrouver assis à califourchon sur ses hanches. Mais je comptais lui donner bientôt un autre genre de raison de gémir comme ça. Sans lâcher son regard, je pris sa main et la léchai avant de sucer ses doigts avec application. Je voyais ses yeux toujours très observateurs se voiler doucement tandis que son corps se raidissait sous moi. Je ne sus lequel de nous deux grogna, peut-être fut-ce même tous les deux. Toujours est-il que ce son nous réveilla dans la seconde et que l'on se fixa durant ce qui me parut une éternité. Et, lentement, avec un plaisir qui n'avait d'égal que le désir que j'avais de lui, je fis glisser sa main sur mon torse puis mon ventre à mesure que je me dressais au-dessus de lui sans quitter des yeux ses prunelles attentives. Je sentais derrière moi qu'il écartait les jambes pour m'accueillir comme il l'avait toujours fait jusque-là, et lorsque je fis glisser ses doigts sur mon sexe, retenant un grondement à la sensation connue et pourtant toujours renouvelée, je dus me concentrer pour retenir ses phalanges prêtes à me saisir. Ses sourcils se froncèrent et j'eus un petit sourire en le voyant perplexe au cours des quelques instants que dura le parcours de sa main jusqu'à mon intimité. Il comprit alors mon intention et j'hésitai une demi-seconde à lui laisser prendre l'initiative. Mais très vite, en me rappelant combien il avait été demandeur dès notre première nuit, je lâchai son poignet et le laissai décider lui-même de la suite. Je l'avais mené où je voulais qu'il soit, c'était à lui de poursuivre comme il l'entendait. Et il entendait bien. Je sentis l'un de ses doigts s'enfoncer en moi d'un coup sans hésitation et me mordis la lèvre sous son effet. - Je te fais mal ? remarqua-t-il avec une légère surprise. Je pensais que tu avais l'habitude... - Jun... fis-je en me penchant pour prendre appui sur le lit à côté de ses épaules tout en haletant doucement. Ça fait presque deux ans que je n'ai pas été pris. Les habitudes, ça se perd. - Pardon, demanda-t-il en se redressant assez pour venir déposer un baiser sur mes lèvres. Ça va aller quand même ? - T'en fais pas pour ça. Fais comme tu le sens, j'ai assez de force pour t'arrêter si ça ne va pas. Il sourit en m'embrassant à nouveau et posa son autre main sur mon dos pour me garder contre lui. Je le sentis joindre un deuxième doigt à celui qui me taquinait doucement puis un autre encore et ses mouvements se firent plus pressants, plus intrusifs. Au cours de ces trois ans, j'avais eu assez d'occasions de l'initier à ces gestes pour qu'il les reproduise de la manière la plus appropriée. Il m'avait dit aimer apprendre, mais c'était encore mieux que ça, et il était si doué que je m'écartai de lui vivement, à son étonnement. - Toshi ? - C'est bon Jun, c'est divinement bon. Mais pour cette fois, j'ai pas envie que ce soient tes doigts qui me fassent jouir. C'est ça que je veux en moi... Ma main caressa son membre qui avait repris sa vigueur tandis que je le regardai derrière mes paupières à demi closes par le plaisir qui parcourait mon corps. Je me penchai une dernière fois sur son visage pour baiser ses lèvres puis tentai de me redresser. - Aide-moi Jun. Tiens mes hanches. Il ne se fit pas prier et me suréleva pour que je puisse commencer à m'empaler doucement sur sa hampe rigide et si... oh ! si imposante pour mon corps déshabitué! Sa préparation ne suffirait pas, je le savais, mais je ne m'attendais pas à ce que la sensation de son sexe en moi soit si écrasante. J'avais oublié ce que c'était, vraiment. Et il ne me laissa pas le loisir de réfléchir car dans un même mouvement il abaissa à deux mains mon bassin sur lui tout en relevant le sien. Je ne pus retenir le cri venant de mon ventre alors que ma tête se rejetait en arrière et que mes mains agrippaient ce qu'elles trouvaient. J'eus vaguement conscience qu'il se retirait légèrement et que je tenais sa cuisse gauche et son bras droit avant qu'il ne revienne à la charge, m'arrachant un nouveau cri. Il recommença et j'eus toutes les peines du monde à m'empêcher de gémir à voix haute, me mordant les lèvres alors que mes doigts s'enfonçaient dans ses membres. Il ahanait au rythme des coups qu'il me donnait et, de mon côté, je ne parvenais pas à contenir en gémissements sourds le souffle qu'il me faisait perdre. Mes cris se mirent à résonner dans la chambre puis diminuèrent doucement comme il me gardait collé à son aine durant quelques instants avant de me relever pour sortir de moi. Ma frustration s'exprima par un feulement qui le fit rire. - T'inquiète, Toshi, je vais pas te laisser comme ça. Il se redressa et nous fit échanger nos places, s'installant entre mes jambes tandis que je les relevais contre lui. A sentir son poids sur moi, mes bras se mirent automatiquement autour de lui, me laissant apprécier toute la chaleur de son corps en sueur. - C'est si bon Toshi. Si bon... Et dire qu'on va pouvoir faire ça quand on voudra, maintenant ! Sa réflexion me fit sourire. Mes mains quittèrent son dos pour venir encadrer son visage. - Arrête de parler Jun. Prends-moi ! Je n'avais pas fini ma phrase qu'il était déjà en moi, me faisant gémir de plus belle. Il allait me rendre fou. C'était un curieux mélange de sensualité bestiale et de brutalité maîtrisée. Et je me sentais partir rien qu'à l'idée d'être celui qui l'inspirait ainsi. - Jun ! Mon cri se perdit au milieu de ses "je t'aime". J'étais si proche, mais je voulais tenir encore, faire durer ce moment un peu plus longtemps, juste pour pouvoir le sentir en moi malgré le manque de concentration qu'il provoquait. Il avait raison, c'était si bon. Tellement que nous faillîmes ne pas entendre les coups frappés à notre porte. - Oi ! Là-dedans !! Je vous préviens, j'ouvre cette porte dans trente secondes ! Vingt-cinq... Vingt... Nous n'eûmes pas besoin d'échanger un long regard pour qu'il nous sépare et que l'on attrape chacun l'un des caleçons qui traînaient par terre à côté du lit. - Bon sang, pourquoi j'ai pas fermé à clé ? grinça-t-il entre ses lèvres. - Parce que c'est moi qui avais la clé, soufflai-je. Nous ne pûmes en dire davantage, la porte s'ouvrant sur la silhouette ébouriffée de Sho. Son regard noir nous fusilla avant même qu'il n'ouvre la bouche. - Non mais vous vous rendez compte du bruit que vous faites ? Vous vous croyez où ? Il s'avança soudain avec un mouvement bizarre que je ne compris qu'en voyant Nino derrière lui, un bras en avant, l'autre accroché à celui d'Aiba qui suivit à son tour avant de fermer la porte. - Désolés pour l'intrusion, fit le gamer dans notre direction avant de se tourner vers le rappeur. Sho, t'es pas plus discret qu'eux, là... On peut convoquer tout l'étage si tu veux ? - Ok, je baisse d'un ton. Mais vous deux, faites-en autant ! Vous imaginez ce qui va se passer si on vous découvre comme ça ? Ses yeux nous fixaient tandis qu'il parlait, avant qu'il ne semble prendre conscience de notre quasi nudité et de l'état dans lequel nous étions. Notre excitation était un peu retombée, mais nos corps transpiraient le sexe et, aussi peu expérimenté et/ou imaginatif soit-il en ce domaine, il ne pouvait pas ne pas le remarquer. - Couvrez-vous, on peut pas discuter comme ça. Je me penchai pour prendre mon T-shirt, mais sentis que mon amant ne bougeait pas. - Si ça te gêne, Sho-chan, faut pas venir dans la chambre d'un couple pendant qu'il fait l'amour. - Jun! fis-je en me redressant. Je voyais du coin de l'œil que Sho virait à l'écrevisse en s'étouffant et les deux autres n'étaient pas mieux. - On s'en tape de ce que vous faites, répliqua Nino. Du moment qu'on vous entend pas ! - Il a raison, compléta Aiba-chan. Vous donniez des coups dans le mur et on entendait Riida crier ton nom. C'est franchement pas sérieux ! Comment vous voulez qu'on dorme ? - Aiba-kun... - Quoi Sho-chan? J'ai raison. Parce que si nous, on entendait les coups, imagine ce que ça donnait de l'autre côté. Je baissai les yeux vers le lit. Sa tête était appuyée contre le mur derrière nous. Et... - Votre chambre est de quel côté ? demandai-je d'une voix mal assurée. Nino montra le mur derrière lui. Le mur que Jun et moi avions en face de nous. - Et, oui, pour vous ôter tout doute, derrière vous, ce sont vos managers. Et ça m'étonnerait qu'ils soient encore en train de dormir, là. Je regardai Jun en me mordant la lèvre. Ça craignait vraiment. - Ok, fit mon amant. J'ai compris, vous ne voulez plus nous entendre. C'est d'accord. Vous pouvez repartir vous coucher, c'est promis, vous ne nous entendrez plus. Je le vis se lever et passer devant moi pour rejoindre la salle de bain. Il plaisantait ? Manifestement, non. Je me levai pour le rattraper. - Attends Jun ! C'est une blague !? Nous étions tous les deux dans la petite pièce, encore visibles par les autres. Il se tourna vers moi et me plaqua contre le chambranle, mettant son genou entre mes jambes et fourrant sa langue dans ma bouche. Ce qui, évidemment, me fit gémir. Ce qui, évidemment, provoqua les protestations des autres. - Quoi ? On fait pas de bruit là. C'est à peine un murmure. Si ça vous dérange, vous n'avez qu'à retourner vous pieuter. - Et si ça nous dérange pas, on peut rester ? - Aiba!! protestèrent les deux autres en chœur. - Toshi, en profita pour me glisser Jun à l'oreille, je te jure qu'on s'arrêtera pas là. Mais faut qu'ils retournent se coucher, alors on fait profil bas. Je le regardai, un peu ahuri. - C'est ça que t'appelle faire profil bas ? - Non, fit-il avant d'ajouter tout haut, ça, c'était pour te souhaiter bonne nuit, mon amour. - Je te parlais de ta réflexion précédente. ...et depuis quand tu m'appelles "mon amour" ? J'avais continué à chuchoter et il me répondit sur le même ton. - Depuis que la guimauve les fait fuir. Regarde. Je détournai les yeux et constatai qu'en effet, nos amis se dirigeaient vers la porte, Aiba fermement tenu par Nino. Avant que celui-ci n'ouvre la porte, Sho se tourna vers nous. - Matsujun ? Tu as fait une promesse. Plus de bruit. C'est surtout pour vous. - Non Sho, c'est pour Arashi. Mais vous avez raison. Et c'est promis, vous ne nous entendrez plus cette nuit. Ils se fixèrent un instant puis Sho me regarda et je hochai la tête. J'ignorais ce que Jun avait comme idée, mais nous devions faire bloc, je l'avais bien compris. Une fois seuls, je lui pris la main et la portai à mes lèvres. - Jun, c'est quoi cette promesse ? Franchement... - Ça t'embête de ne pas faire de bruit, mon amour ? - Arrête avec ça ! J'aime pas la guimauve, tu le sais très bien. - Ok, c'est vrai que ce n'était drôle qu'avec eux. Je savais qu'ils avaient eu raison, que notre manque de discrétion risquait de nous coûter cher. Mais... mais je leur en voulais quand même. Ils avaient cassé ce moment magique et toute l'ambiance qui allait avec. S'ils avaient attendu quelques minutes, juste quelques minutes, nous aurions atteint le septième ciel et nous aurions eu fini de faire du bruit aussi. Mais de manière bien plus agréable. Et je le lui dis. - Toshi... Une seule fois ne me suffit pas. J'ai toujours envie de toi plus que ça. - Parce que tu étais le passif jusqu'à présent. J'ai plus d'endurance que toi. - Tu me donnes envie de te prouver que tu te trompes, là, tu sais ? Je préférai ne pas répondre. Et revenir sur cette histoire de bruit. - Jun, ta façon de me posséder, te sentir en moi comme ça... Je pouvais pas retenir mes cris. J'avais trop besoin de te faire entendre le plaisir que tu me donnais. - Ça me plait, Toshi. Il s'était penché sur moi et se mit à murmurer. - Est-ce que tu as encore envie de moi ? - Evidemment, répondis-je en frissonnant. - Alors, enfile tes fringues, on sort. - Jun ? demandai-je interdit. Il ne m'accorda pas un regard en allant ramasser son pantalon. Et quand il se baissa, je remarquai quelque chose qui me fit pouffer. Il enfila son vêtement et se retourna vers moi en me tendant mon jeans. - Qu'est-ce qui te fait rire ? Je me tournai et lui désignai mes fesses. - Ça ne te dit rien ? - Je suis pas sûr qu'elles soient capables de parler, mais je suppose qu'elles voudraient dire "prends-moi" ? - Jun ! - Quoi ? Tu préfères "baise-moi" ? C'est pareil Toshi. Et ça me va, parce que j'en meurs d'envie. Il attrapa ma taille et déposa un baiser sur mon épaule puis sur mon omoplate, et il redescendit jusqu'à mes fesses qu'il dénuda pour y planter un dernier baiser. Sa main avait glissé de mon ventre jusqu'à une dizaine de centimètres sous mon nombril et me caressa un instant. - Toshi... Habille-toi ! fit-il en claquant une tape sur ma hanche. Faut qu'on sorte. - T'es vraiment un pervers, Jun ... Je m'habillai puis le suivis dans les couloirs et les escaliers de l'hôtel. Nous avions pu quitter notre étage sans problème. Je me demandais encore pourquoi nos managers n'étaient pas venus protester. Je me rendais compte que nous avions fait beaucoup de bruit. A moins qu'ils n'aient cru que ça venait d'un autre étage ? - Jun, où on va ? - Là où on pourra faire l'amour, me chuchota-t-il. J'admirai sa capacité à se repérer et à nous diriger dans cet espèce de labyrinthe. Je n'arrivais pas à savoir où nous étions. Cet hôtel était vraiment si grand ? - On a changé de bâtiment, Toshi. Et on est entrés par là où on était sortis... L'hôtel avait été choisi parce qu'il communiquait avec la salle où nous nous étions produits ce soir. Pas besoin de véhicules, pas besoin de service d'ordre. - Tu reconnais les lieux maintenant ? J'opinai. Nous étions arrivés devant le studio où nous avions enregistré son CD d'anniversaire. Sans croiser âme qui vive, heureusement. - Ici on sera tranquille, me dit-il avant de me prendre la main et de nous faire entrer. Il me plaqua contre la porte du studio ; son souffle chatouillait mon oreille et sa cuisse caressait mon entrejambe. Je sentis ses lèvres errer sur ma joue et ma paupière avant qu'il ne s'écarte de moi. - Entre là-bas, j'arrive. Il me montrait la porte vitrée qui menait à la partie "enregistrement" du local. Je le regardai d'un air un peu paumé, mais j'obéis. J'avais envie de le sentir en moi à nouveau ; le plus tôt serait le mieux, et les discussions ne pourraient que retarder ce moment. Il me rejoignit d'ailleurs à peine quelques instants plus tard et ferma la porte derrière lui. A part nous, je ne voyais pourtant pas qui voudrait entrer ici en pleine nuit. Mais ses précautions allaient plus loin. - J'ai coupé les micros de l'autre côté et la porte est fermée, dit-il en me montrant une clé. - Jun ? demandai-je, pas sûr de bien suivre. - Ta façon de crier tout à l'heure, c'était juste trop excitant. J'ai pas envie que tu baisses d'un ton, Toshi. Au contraire, je veux te faire hurler. Il s'était rapproché de moi et me tenait à présent penché en arrière, son corps collé au mien. Je ne pouvais avoir aucun doute sur son excitation qui caressait la mienne au travers de nos pantalons. Et si j'aimais qu'il me parle, là j'avais juste envie qu'il me prenne. Alors je profitai qu'il me tienne pour déboucler nos ceintures et fis glisser la toile sur ses jambes. J'eus plus de mal avec mon jean, pressé que j'étais de m'en débarrasser. Quand je parvins enfin à m'en défaire, il me releva et glissa ses mains sous mon T-shirt pour le remonter jusqu'au-dessus de ma tête. Je voulus l'ôter complètement mais il m'en empêcha. - Garde-le sur tes bras. Fais comme si tu étais mon prisonnier. - Tu veux m'attacher ? - Ça t'inquiète ? - Non, ça m'excite. Mais tu veux que je garde les mains devant? - En fait, j'adorerais pouvoir t'accrocher quelque part, mais... Il regarda autour de nous. - Y a rien qui fasse l'affaire. - Jun... Fais-moi l'amour, laisse tomber le reste. Je n'avais pas envie de discuter. Tout ce qu'il voudrait sauf ça. Il me regarda en souriant et ses yeux brillaient d'une flamme qui me parut délicieuse. Nos corps se frottaient l'un contre l'autre et pour ne pas être gêné par mes bras, je les avais passés autour du cou de mon amant, ce qui présentait l'avantage de coller nos torses. Sa bouche fondit sur la mienne et je m'y perdis, ne sentant que lointainement que ses mains saisissaient mes fesses pour me soulever et me mettre à sa hauteur. J'appuyai mes avant-bras sur ses épaules, juste avant qu'il me plaque sur la cloison. - Itte ! Il ne fit pas attention à mon cri, trop occupé sans doute à dévorer mon cou. - Jun !! Ailleurs ! Un autre mur ! J'essayais de le repousser pour qu'il m'écoute. Cette pièce possédait peu de surfaces planes et résistantes, et le bord proéminent d'une espèce d'étagère me heurtait les reins en même temps que je sentais les doigts et le sexe de Jun caresser mon intimité. - Jun !! Il me regarda enfin. - Ailleurs, je t'en supplie. Je tiendrai pas, là. - Oh ! Il me reposa par terre et se libéra de mes bras. Puis il m'amena jusqu'à l'une des chaises qui était restée dans le studio. - Mets-toi derrière le dossier, penche-toi en avant et accroche-toi à l'assise si tu veux. Si je voulais ? Evidemment que je voulais ! Et encore plus quand il me pénétra. Si je n'avais pas tenu le siège, je serais tombé. Mais très vite je ne me préoccupai plus des inconvénients d'une pièce comme celle-ci. Je ne faisais que ressentir le corps de Jun contre le mien, ses mains qui tenaient ma taille, glissaient à cause de la sueur qui me couvrait, se rattrapaient à mes côtes ou mes épaules avant de redescendre sur mes hanches. J'aimais ça, et il n'avait pas la brutalité de ceux qui n'avaient voulu que mon corps. Ses sentiments, je les percevais clairement dans ses halètements, dans ses mains possessives. Mais j'aurais voulu les voir dans ses yeux. - Dou... doucement Jun !... Pas... Pas si fort. Il ralentit pour venir se coller entièrement à mon dos, remuant son bassin contre mes fesses, continuant de m'exciter et de me prendre. - Qu'est-ce qui ne va pas, Toshi ? Ses mains erraient sur mon torse. - Tu... soufflai-je avant de reprendre mon souffle. Tu ne tiendras pas longtemps à ce rythme. Et ce que tu me fais est trop bon pour que j'aie envie que ça se termine vite. - Tu parles de ça ? demanda-t-il en avançant les hanches, me faisant trembler sur mon appui tout en criant. - Rhaa !! Sadique ! - Je suis pas sadique, je te donne ce que tu veux. T'as toujours voulu que je te prenne, hein ? - Jun! Il avait réitéré son mouvement, touchant mes nerfs, affolant mes sens. - Jun, j'ai une requête, articulai-je quand j'eus repris mon souffle. - Mmm? - Mets-nous face à face. - Eh? Les murs ne te vont pas... - Allonge-moi par terre. - T'es sûr ? - Oui. Ce sera toujours mieux qu'avec les étagères ou les poignées de portes. - A genoux ? Oui, ça ferait certainement moins mal au dos. Mais... - Je veux pas seulement te sentir en moi, je veux te voir jouir. Comme tu l'as voulu toi-même. Nous n'avions jamais oublié notre première nuit, ni lui, ni moi. - Ok. C'est ainsi que nous nous retrouvâmes allongés l'un sur l'autre, lui en moi, mes jambes autour de sa taille et incapables de fixer autre chose que nos regards. Jusqu'à ce qu'il estime sans doute m'avoir suffisamment préparé et qu'il se mette à me pilonner lourdement, chassant l'air de mes poumons, me faisant non plus crier mais carrément hurler. Le plaisir qui me possédait était tel que me raccrocher à lui en braillant son nom était comme une nécessité vitale, la seule chose que je pouvais faire, le prolongement logique de son acte de possession. Et si je me rendis compte de sa main sur moi, me caressant jusqu'à ce que je m'abandonne, je me sentais tout entier concentré dans ces sons bruyants qu'il tirait de moi et dans la façon dont mon corps se cramponnait à lui de toute mon âme, comme pour ne faire qu'un avec lui, qu'il n'y ait plus lui et moi, mais juste nous. Quand enfin mes membres consentirent à se détendre et à le relâcher, il était avachi sur moi, sa tête dans mon cou et ses mains tenant mes épaules. Son souffle était encore court, et pourtant, j'étais certain que nous étions arrivés au septième depuis plusieurs minutes déjà. Je trouvai la force de soulever ma main pour la poser sur sa tête. - Jun ? demandai-je en caressant doucement ses boucles brunes. Ça va ? Il soupira en gémissant doucement un "oui" presque inaudible. - Jun chéri, continuai-je. Je t'aime. - Mmm, fut sa seule réponse. - Je t'aime, poursuivis-je, mais tu es un peu lourd et je commence à me sentir mal à l'aise, là, avec toi en moi. Tu voudrais pas bouger ? Il tourna difficilement la tête vers moi pour pouvoir me regarder avant d'articuler quelques mots. - Je suis trop bien, Toshi. - Jun... Je savais bien que tu serais crevé. - Chuis pas crevé, chuis bien. T'es tellement bon, c'était tellement bien... - Et t'es tellement à plat qu'on recommencera pas cette nuit. Tu vas t'écarter pour que je puisse respirer, et on va attendre que tu récupères un peu avant de rejoindre notre chambre. Ok ? - Mmm. - Allez, bouge, trésor chéri d'amour. Il étouffa une sorte de rire et accepta de se laisser rouler à côté de moi. Nous contemplâmes le plafond quelques instants avant que je ne me redresse et observe les dégâts que nous avions occasionnés. Heureusement, rien d'irréparable. Je réglai le problème et en profitai pour commencer à me rhabiller en récupérant mon T-shirt. - Toshi ? Je vis qu'il me regardait m'activer autour de lui. Ses yeux étaient rivés quelque part sous mon nombril. - Quoi ? Tu veux un coup de main pour te lever ? - T'es beau. - Eh ? - Tu es beau, répéta-t-il en se redressant. T'es le plus beau mec que j'aie jamais vu. Et t'es vraiment bandant quand tu cries. - Si c'est juste pour bander que tu veux me faire crier, ça peut s'arranger autrement. - T'aimes pas crier pour moi ? Je le fixai un instant. - Si. Et tu l'as vu, non ? Il m'offrit son grand sourire de gosse et me tendit la main. Je la pris et le tirai vers moi. Il resta près du sol et je me retrouvai à moitié allongé par terre avec un Jun très nu et souriant juste au-dessus de moi. - Je voudrais que tu cries encore. - Non Jun, dis-je en le repoussant. Pas cette nuit. On n'a pas fini la tournée, on est crevés, moi encore plus que toi, et on aurait l'air malin si on nous trouvait ici demain matin. Déjà que je me demande comment on va gérer nos assistants... - ça, fit-il en souriant d'un air féroce, je m'en occupe. Ce ne sera pas un problème. Je frissonnai. Et eus une pensée vaguement inquiète pour ces deux hommes. Mon amant était un homme effrayant, quand il voulait. - Si tu veux. En attendant, on se rhabille et on va se coucher. Hop ! Il comprit que je ne plaisantais pas, ou il était lui-même tout aussi fatigué que moi. Toujours est-il qu'il se leva et attrapa le caleçon que je lui avais ôté un peu plus tôt. Ce qui me fit à nouveau pouffer. Il me regarda avec incompréhension. - Jun ? - Oui ? - Faut quand même que je te dise... Le caleçon que tu portes, c'est le mien. - Eh ? Dans notre précipitation à nous rhabiller après les coups à la porte, nous n'avions pas fait attention... - Avant et après tes fesses, ton caleçon... Ça t'embête ? - Si tu veux faire l'amour à mes sous-vêtements, je t'en prie. Tu m'en voudras pas si je cherche quelque chose de plus... "vivant" ? - Toshi... Sa voix était curieusement empreinte d'une pointe de douleur. Comment une simple plaisanterie pouvait-elle le mettre dans cet état d'incertitude ? ...Mes habitudes lorsque l'on s'était mis ensemble, évidemment. - Ça fait un an qu'il n'y a que moi pour toi, non ? Pourquoi tu veux... ? - Je veux pas, l'interrompis-je. Je préfère juste porter MES caleçons. Mon assistant les connait, s'il les voyait sur toi, il se poserait des questions. - Et pourquoi il les connaît, lui ? - Jun ... soupirai-je. T'es toujours habillé quand le tien débarque ? Ben moi pas. Et arrête de te faire des films qui te font du mal. T'as plus à être jaloux. Je t'aime. Je ne tiens pas à te perdre et je suis sûr que c'est ce qui arriverait si je te trompais. Je m'étais habillé et approché de lui, le serrant contre moi. Le fait qu'il soit désormais plus grand que moi m'embêtait bien un peu, mais je le sentis pourtant se blottir dans mes bras. Je le tins ainsi quelques instants, puis nous décidâmes de retourner nous coucher dans ce qui était notre lit pour cette nuit. Le trajet retour se fit dans la même discrétion que l'aller, et nous nous glissâmes avec bonheur dans nos draps. Nous avions décidé d'occuper l'autre lit, celui que nous avions laissé fermé tout à l'heure. Autant ne pas provoquer de questions supplémentaires et superflues parmi le personnel de l'hôtel. Nous étions allongés face à face dans l'obscurité vaguement éclairée par l'affichage rouge du réveil quand il appela mon prénom. Je posai ma main sur la sienne et il demanda : - C'était vrai ce que je disais tout à l'heure, n'est-ce pas ? T'as toujours voulu qu'on en arrive là un jour. Pourquoi on a dû attendre trois ans ? C'était sa grande spécialité d'aborder des sujets pendant que nous faisions l'amour puis de les poursuivre une fois posés au calme. - Je voulais que tu saches ce que j'allais ressentir. Et ce que j'aimais. Et aussi... - Aussi ? - Au début je pensais pas que ça durerait, et j'avais envie de toi. - Si ça n'avait pas tenu, tu te serais contenté d'être au-dessus? - Mmm, marmonnai-je. - Toshi ? - A ce moment-là, je me disais que pour la dernière fois, je te laisserais me prendre. - Comme un cadeau d'adieu ? - Ouais, un peu comme ça. Il se mit sur le dos et ne dit rien de plus. Je me relevai un peu pour essayer de voir ce qu'il faisait, mais je le devinais à peine. - Jun ? Pas de réponse. Je me penchai vers lui et embrassai ce qu'il y avait de plus proche. Mes lèvres se posèrent sur son téton. - Bonne nuit, "mon amour", murmurai-je. - Mmpffff ! Il ne me laissa pas m'éloigner et me prit contre lui en même temps qu'il se tournait. - Reste dans mes bras. Là, comme ça, t'es bien non ? Je haussai un sourcil qu'il ne vit évidemment pas dans l'obscurité. - Si on excepte qu'il fait chaud, oui, je suis bien. - Je t'aime Toshi. - Je t'aime aussi Jun. Je passai un bras autour de lui et posai ma tête sur son épaule. - Bonne nuit, mon Jun. - Bonne nuit.
********************* ++Aiba++
Après le dernier verre chez le manager, et le dernier cadeau à Jun, nous n'avions pu que rapidement lui souhaiter un bon anniversaire avant que Riida ne l'entraîne à sa suite. Je sentais qu'il y aurait du croustillant dans la chambre d'à côté. En même temps, comment leur en vouloir ? Si ma copine avait pu suivre la tournée avec nous et qu'on avait eu une chambre pour nous deux, je ne m'en serais pas privé non plus. Nous avions papoté quelques minutes, mais le lever a pas d'heure ce matin pour l'enregistrement secret du CD, le concert, plus tous les trajets qu'on avait faits ces derniers temps, tout ça nous avait achevés et nous nous étions rapidement mis au lit. J'étais incapable de dire si je m'étais endormi ou pas et combien de temps s'était écoulé lorsque j'entendis des coups et des gémissements. Souriant en pensant qu'il y en avait qui prenaient du bon temps, je ne réalisai que c'était nos voisins que lorsque Sho souffla d'une voix enragée : - Mais ils se foutent du monde ! Comment ils s'imaginent qu'on peut les couvrir s'ils font autant de bordel ? - Ben faut croire que Riida est une bête de sexe, chuchota Nino-chan. - Tu crois que c'est lui qui est au-dessus ? demandai-je à voix basse. - Jun a dit qu'il avait jamais fait ce qu'on fait nous... - Ah oui, c'est vrai. - Stop !! Je veux pas de détail sur leur vie sexuelle, ni sur les vôtres d'ailleurs ! Et je préfère continuer à ignorer comment et quand vous avez appris tout ça ! - Sho-chan, c'est normal qu'ils te charrient si tu joues les vierges offensées, dis-je au rappeur. - JE SUIS PAS VI...erge! s'énerva se dernier. Allez, vous faire foutre ! - Nan, répliqua Kazu-chan, ça, c'est ce qu'ils sont en train de faire EUX ! Sho avait allumé la lumière depuis quelques minutes et je voyais mon ami pointer un index moqueur vers le mur. - Jun !!!!!!!!! Nous nous regardâmes les yeux écarquillés. - Ils ont inversé... itte ! - Yabai ! s'était écrié Nino tandis que Sho-chan me tapait. S'ils se mettent à crier leurs noms, on est mal ! Ils sont cinglés ! - Mais non, ils sont amoureux. - Aiba-chan, y a leurs assistants à côté et des juniors plein l'étage. Y a combien de Jun dans le tas ? Ils s'étaient levés et j'avais suivi le mouvement. Dans la chambre des tourtereaux, Sho avait fait preuve d'autorité, du moins, son ton était très autoritaire. Satoshi-kun semblait totalement soumis à Jun et un peu fâché qu'on soit entré chez eux, et Matsujun répliquait sans hésiter à mes deux colocataires d'une nuit. Le baiser donné par Jun était le plus chaud que j'avais jamais vu en direct et son "mon amour" était kawaii. Hélas, Nino-chan m'emmena avec lui pour sortir de la chambre et j'entendis juste Sho rappeler à Jun qu'il avait promis le silence. En l'attendant devant la porte de la chambre du couple, je voulus poser une question à Nino, mais je vis la porte voisine s'ouvrir et Uehara-san sortir en se frottant les yeux. - Je peux savoir ce qu'il se passe ? demanda-t-il d'une voix caverneuse. - Wouaah ! m'exclamai-je, vous pouvez refaire ça? Votre voix est trop forte ! - Ma-chan ! C'est pas le moment. - Non, Nino-kun, tu as raison, c'est l'heure de dormir. Alors expliquez-moi ce que vous faites dans le couloir tous les deux... tous les trois ? Sho-chan sortait de la chambre coupable et je ne laissai à aucun de mes collègues le temps de répondre. - C'est rien. Jun-chan et Oh-chan avaient envie de faire une blague à Sho-chan et ils ont réussi. Mais maintenant, tout le monde va rester calme et dormir sagement, ne Sho-chan ? L'interpelé me regarda avec des yeux ronds jusqu'à ce que Nino lui écrase un orteil pour lui rappeler qu'il me devait une réponse. - Ah !! Euh... oui, c'est ça, maintenant tout le monde va être silencieux. Pardon pour le dérangement, Uehara-san, il n'y aura plus de problème. Bonne nuit à vous. Il s'était incliné devant l'assistant et nous l'avions imité avant de retourner dans notre chambre nous installer sur nos lits. - Vous croyez qu'il a gobé cette histoire ? - Pas une seconde, fit Nino. Demain, va falloir trouver mieux que ça. - C'est eux qui devraient s'y coller, reprit Sho, c'est leur faute après tout. - Mais... Jun-chan est capable de leur faire peur. - Oui, Aiba-san, et ce serait sûrement préférable. Bon, c'est pas en creusant nos nuits blanches qu'on réfléchira mieux. Au dodo les mouflets ! - Sho-san, gronda Nino, on est tous majeurs maintenant. - Je sais, et c'est bien ça le problème. On se faufila malgré tout sous nos couettes et, je ne sais pas pour les deux autres, mais moi, je m'endormis très vite. Sans avoir entendu aucun autre bruit.
(...)
Nous retrouvâmes notre petit couple à la table du petit-déjeuner quand nous descendîmes. Nous ne pûmes que les saluer avant d'être rejoints par leurs assistants qui s'arrêtèrent un instant avant d'aller s'asseoir avec les autres membres du staff. - Bonjour messieurs. J'espère que vous n'avez pas oublié de dormir. C'est encore une belle journée qui nous attend... - Très belle, en effet. Matsuura-san, je souhaiterais vous entretenir de quelque chose, vous et Uehara-san. Vous n'y voyez pas d'inconvénient ? L'assistant de Riida fixa Matsujun d'un air perplexe avant de répondre que ça ne les dérangeait pas. - Très bien, alors si vous le voulez bien, on va voir ça tout de suite, ce sera réglé. Si vous voulez bien me suivre. Les deux jeunes hommes, à peine plus vieux qu'Oh-chan, suivirent notre benjamin et nous dûmes attendre son retour pour pouvoir avoir des réponses aux questions que l'on posait, notre aîné ayant plongé dans son repas avec son mutisme habituel. Quand Jun revint, Nino l'interrogea aussitôt. - Alors, tu leur as dit quoi ? Je serais curieux de savoir ce que tu as inventé. - Moi aussi, demanda Sho. Comment comptes-tu expliquer vos bruits ? Matsujun nous regarda avec un sourire en coin. - On en parlera dans votre chambre tout à l'heure. Et il replongea dans son repas à son tour. Nous nous dépêchâmes de manger pour remonter au plus vite. - Bon, alors ?? demanda Nino, impatient. - Officiellement, on a fait une blague à Sho-kun. - Officiellement ? - Pour les Juniors qui poseraient la question. - Ok, s'ils vous couvrent après tout. Et officieusement ? - Officieusement, Toshi et moi sommes en couple, couchons ensemble et promettons de faire en sorte qu'on ne nous entende plus. - Ah! bah si vous promettez alors... souris-je en trouvant que tout était bien réglé comme ça. - Vous... VOUS ETES EN COUPLE ??!! s'écria Nino. - Et vous COUCHEZ ENSEMBLE ? s'étrangla le rappeur. Mais tu te fiches de nous là ! C'est pire que cette nuit ! - C'était plus simple comme ça. Ce sont nos assistants, on passe plus de temps avec eux qu'ensemble. Ils sont capables d'additionner deux et deux. - Jusqu'à présent vous aviez parfaitement réussi... - Jusqu'à présent, coupa Riida, je n'avais pas le droit de venir chez Jun tout seul. A ton avis, il leur faudrait combien de matins à venir nous chercher chez Jun pour comprendre que je ne fais pas qu'occuper un coin du canapé ? - On peut se servir du coin du canapé si tu veux, sourit Jun en fixant Oh-chan d'un air coquin. - Aussi, oui... - Arrêtez avec vos sous-entendus salaces. J'en ai assez avec ces deux-là, dit-il en nous montrant du doigt. - Sho-chan, t'es trop coincé. Détends-toi... - Mais je suis pas coincé ! Je suis pas vierge ! Et vous m'em***dez à la fin ! - Du calme Sho ! Après tout, ils ont eu raison, ça serait devenu difficile à gérer, rien qu'à nous cinq. - Et qui vous garantit qu'ils vont se taire ? - Je sais être très persuasif. - Ça c'est vrai ! approuvai-je. - Nan Jun-kun, répliqua Nino, t'es pas persuasif, t'es flippant. Tu leur as fait peur ? - Peu importe ce que je leur ai dit, ce qui compte, c'est qu'ils gardent ça pour eux. Il nous regarda et nous opinèrent l'un après l'autre. - Alors tout est bien. Ne Toshi ? Jun avait pris le menton d'Ohno entre deux doigts pour le lever vers lui. Riida le regarda en souriant et hocha la tête, faisant lâcher prise à son petit-ami qui du coup posa sa main à plat sur sa joue avant de se pencher vers lui. - Stoooop !! Matsujun, c'est pas parce que t'es majeur que ça change quelque chose à la discrétion que vous devez observer. C'est pour ça qu'on vous a arrêté cette nuit, tu te souviens ? L'interpelé leva les yeux et regarda Sho avec un air contrarié qui se transforma en sourire tordu. - Arrêté ? Tu as trop d'assurance là, Sho-kun. - Chhh ! fit Ohno en posant un doigt sur la bouche du benjamin. - Quoi ? Quoi ? m'excitai-je. Qu'est-ce qu'on a raté ? - Ils sont crevés, ils disent n'importe quoi, répondit Nino. - Mmm, ça doit être ça, fit Jun après avoir rapidement lapé le doigt sur ses lèvres. Oh ! à votre avis, à qui je peux demander quels sont les matériaux d'un studio d'enregistrement ? Nous le regardâmes tous les quatre avec perplexité. - Pourquoi tu veux savoir ça ? demanda Ohno, méfiant. - Tu veux transformer une pièce de ton appart en studio? - On peut dire ça, oui. Il regarda celui qui ne s'était pas éloigné de lui et le tenait toujours par la taille. - Toshi a une si belle voix, je voudrais pas me priver de l'entendre. Mais ça m'embêterait de gêner les voisins... - Noooooon !!! Vous avez pas fait ça ?! Pas là ? - Nino ? demanda Sho. De quoi tu parles ? - Ils sont allés s'envoyer en l'air au studio ! Ma parole, mais vous êtes des pervers ! - Ben quoi ? On a tout respecté : personne ne nous a vus et on vous a pas empêché de dormir. Si on avait su, on y serait même allés dès le début, ça m'aurait évité la discussion avec nos assistants. Dans le studio, hein ? Je me demandais... - Dites, comment vous avez fait ? Sur le canapé ? - Dans le studio, Aiba-chan, pas dans la loge. - Mais y a pas... Oh !... Dis, Jun-chan, tu pourrais m'expliquer... - Jun ! nous arrêta Riida. Si tu me compares à une fille, ce n'est même plus la peine d'essayer de m'approcher ! Matsujun me regarda avec un sourire navré. - Désolé Ma-chan, je pourrais vraiment pas me passer de lui. Fais marcher ton imagination. Mon imagination ? Ouais, ça ne devait pas être trop compliqué.
Voilà pour aujourd'hui | | | Mer 20 Nov - 12:59 | | | Ann-Liz Modérateur Messages : 404
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| Bonjour! Bonsoir! Voici le dernier volet de la Genèse! Ce dernier n'a plus pour cible Jun et Ohno, mais un autre des membres à l'adolescence tumultueuse (et pas que l'adolescence en fait...) Sans plus attendre Dozo - Spoiler:
++Nino++ Jun n’était plus puceau. J’étais le dernier du groupe. Comment je le savais ? D’abord parce que nous étions tous les cinq des adolescents normalement constitués. Ensuite parce que certains d’entre nous étaient moins discrets sur ce sujet que d’autres. Pendant nos années de juniors, j’avais entendu dans les vestiaires les discussions que nos aînés avaient au sujet de telle ou telle idole, mais jusqu’à la dernière année de collège, en dehors de la JE, j’avais préféré me concentrer sur ma pratique du baseball. C’est à la suite de ma blessure que j’avais commencé à observer les silhouettes féminines, les appréciant, sans pour autant en préférer une aux autres jusqu’à ce que je tombe en admiration devant Takeuchi Yuko-san. Depuis, je n’avais pas encore trouvé la fille qui me donnerait envie de sauter le pas, contrairement à mes quatre amis qui semblaient eux avoir trouvé. Oh-chan nous avait annoncé à tous les quatre sa philosophie il y avait près d’un an, alors que nous n’étions pas encore revenus d’Hawaï. -Flash-back- - Ohno-senpai ? Tu sors ? J’avais ouvert les yeux à la question de Masaki et m’étais redressé pour voir notre aîné, fraîchement sorti de la salle de bain, mettre ses sandales. Il les avait laissées comme nous autres près de la porte de la suite que l’on nous avait attribuée. C’était un salon donnant sur deux chambres et une salle de bain. J’étais vautré sur le tapis entre la petite table et le canapé qu’occupaient Jun et Masaki. Sakurai-kun était installé de l’autre côté de la table et il bachotait. Il était en dernière année et il voulait entrer à l’université, une grande première pour un Johnny’s. Mais il était connu pour son sérieux et son intelligence, alors si quelqu’un pouvait réussir, ce serait lui. - Oui. Bonne nuit les gars. - Tu vas où ? demanda notre étudiant. - Faire un tour. Ne m’attendez pas. J’ai besoin de m’aérer. Sur ces mots, il était sorti et quand, une demi-heure plus tard, le manager était entré pour nous donner notre programme de la journée du lendemain, il nous avait envoyé nous coucher sans sembler remarquer l’absence de l’aîné du groupe. C’était en pleine nuit que Jun et moi avions été réveillés par la voix exaspérée de notre étudiant. Masaki, lui, n’avait pas émergé. Nous étions sortis de notre chambre pour connaitre les raisons de l’éclat de Sakurai. Dès qu’il nous avait aperçus, ce dernier nous avait renvoyés nous coucher. Pas assez rapidement cependant pour que nous n’apercevions pas Ohno-kun dans un état fort différent de ce que nous avions pu connaitre de lui jusque-là. - Tu crois que les rumeurs sont vraies ? m’avait demandé Jun. - Celles sur sa sexualité ? Ou celles sur ses nuits de débauches ? - Qu’est-ce qu’il se passe ? avait à son tour demandé Masaki enfin réveillé. - Ohno-kun vient de rentrer de sa balade… il a l’air un peu déchiré et il est trois heures du mat’… résumai-je. - OK les gars. Puisque vous êtes tous réveillés, venez dans notre chambre. Ohno-kun veut mettre certaines choses au clair avec nous tous. Sakurai était dans l’embrasure de la porte. -Fin du Flash-back- C’était cette nuit-là qu’il nous avait annoncé qu’il aimait les hommes (pas les gamins ou les femmes) et que s’il nous surprenait dans un des lieux qu’il fréquentait, il saurait nous en faire passer l’envie. Il avait ajouté cette précision quand Masaki avait innocemment demandé s’il pourrait l’accompagner une fois ou l’autre. Masaki, Jun et moi avions quasiment grandi ensemble depuis notre entrée à la Jimusho. Dès le début nous avions été dans les mêmes groupes, et même si les rapports entre Jun et moi n’avaient pas toujours été faciles, nos activités communes avaient construit notre amitié. Aujourd’hui, il était l’un de mes deux meilleurs amis, l’autre étant Masaki, notre aîné en vérité, mais que sa gentillesse et sa maladresse nous donnaient envie de protéger le plus souvent. Mais s’il était innocent par bien des côtés, il était un homme, et le jour où Jun et moi étions tombés sur sa collection de magazines (nous étions encore tous les trois au collège), nous avions réalisé qu’il était bien plus mûr que nous pour cela. Il sortait depuis sa deuxième année de lycée avec une camarade. Cet été, Jun et moi avions découvert que leur relation avait évolué de manière moins platonique maintenant qu’ils étaient en dernière année : notre ami s’était trahi alors que nous regardions une vidéo pour adultes chez lui. Pour Sho-kun, nous avions perdu Jun et moi le pari que nous avions fait contre Masaki, (mais ce dernier avait triché). Jusqu’en juin, nous avions été persuadés que Sho-kun était bien trop coincé pour avoir sauté le pas. Mais… -Flash-back : Vestiaire des Arashi, en sortant d’une répétition de danse.- - Sho ! Passe-moi des capotes. J’ai pas eu le temps d’en racheter. A notre grande surprise, Sho-kun avait sorti de son sac magique une boîte entamée qu’il avait lancée à Riida. Quand ce dernier avait capté nos regards, il nous avait demandé : - Pourquoi vous faites cette tête-là, les mômes ? - Oh-chan, co… comment tu savais que Sho-kun avait… ça ? demandai-je en grimaçant en voyant la tête victorieuse de Masaki qui me narguait un peu plus loin. - Parce que c’est moi qui lui ait fourni sa première boîte et l’adresse d’un love hotel correct, gamin. - Oh-chan, j’ai dix-sept ans maintenant. Je suis plus un gosse. - Regarder des cassettes pornos avec Jun et Masaki ne fait pas de toi un adulte Nino, loin de là. Allez j’y vais. Soyez sages les mômes ! Puis agitant la boîte qu’il tenait encore à la main avant de la ranger dans son sac, il ajouta : - Merci pour ça Sho-chan et à demain. Sur ces derniers mots, Oh-chan avait quitté notre vestiaire, et Sho nous avait calotté le crâne en grognant. - Vous, vous avez parié sur moi ! - Mais Sho-chan, moi j’avais dit que tu ne l’étais plus ! Alors pourquoi tu me tapes aussi ? - Mais tu le savais. C’est pour avoir triché. -Fin du Flash-back- Que Jun soit devenu un homme (selon la définition d’Ohno-kun) n’était un secret pour personne dans notre groupe et avait déjà eu lieu il y a presque un mois. Il ne restait plus que moi qui étais à la traîne et cela ne pouvait plus durer. Jun était plus jeune que moi de deux mois, et lui… Moi aussi je voulais mettre en pratique ce que j’avais regardé ! Dès la rentrée de septembre, j’avais posé une absence au bahut pour préparer mon nouveau drama et, une fois de plus, ça ne risquait pas d’être là-bas que j’allais pouvoir rencontrer quelqu’un. En même temps, les quelques semaines que j’y avais passées cette année ne m’avaient pas permis de repérer une fille selon mes goûts, les seules qui m’avaient approché étant de l’espèce des groupies. Ce qui les intéressait, c’était la poignée de main (que je leur donnais) et une photo sur laquelle elle baverait (je les renvoyais alors le plus gentiment possible au dernier magazine). Elles repartaient alors, excitées ou déçues en fonction de l’importance qu’elles accordaient à l’une ou à l’autre. Dans ce drama, je jouais le fils ainé d’une famille de quatre. Un rebelle au cœur tendre mais en plein conflit avec son père. C’était à la fois facile et compliqué, ce rôle, puisque les problèmes avec la figure paternelle, je maîtrisais. Sauf que là, le père mourait au bout de dix minutes et un de ses camarades de fac tentait de prendre la relève. Là-dessus se greffait pour moi Le Problème Classique pour tous les ados de dramas : Le Premier AmUUUUUr !!! C’était pas l’amour qui m’intéressait, là maintenant tout de suite ! C’était l’Action ! Et si c’était bien, les sentiments devraient suivre ! Non ? C’était la conclusion à laquelle j’étais parvenu devant la détermination de mon cadet. Et quand on me présenta à celle qui devait jouer ma petite amie, je décidai de tester mon hypothèse. L’actrice était en réalité un peu plus âgée que moi, mais elle semblait me trouver à son goût. Pour ma part, bien qu’elle ne soit pas Takeuchi-san, elle n’était pas laide, alors… Alors ces dernières semaines, j’avais tout fait pour tenter de la séduire. Me montrant charmant, toujours prêt à lui rendre service les jours où elle était là pour le tournage. N’ayant pas le rôle principal, je n’étais pas forcément là tout le temps, mais elle l’était encore moins souvent. Heureusement, ses jours de présence correspondaient aux miens même quand nous n’avions pas de scènes communes. Mais son dernier jour de tournage arriva trop vite et mes attentions ne m’avaient fait gagner que quelques sourires et des regards parfois moqueurs. Une fois que le réalisateur eut annoncé le bouclage de la dernière scène de Manabe-chan, je pris des mains de l’assistante le bouquet qui lui était destiné et le lui offris sous les applaudissements du reste de l’équipe. Elle me remercia alors en… déposant un baiser sur ma joue et glissa à mon oreille: - T’es mignon Nino-kun, mais si tu veux obtenir plus qu’une bise, il faut que tu deviennes un peu plus entreprenant. La scène à laquelle nos co-acteurs et le staff venaient d’assister déclencha des sifflets et quand je m’éloignai, mon assistant personnel roulait des yeux. J’allais avoir droit à des remontrances mais les quelques mots de Manabe-chan m’ouvraient de nouvelles perspectives. En plus, on était arrivé à la fin du mois de novembre et Jun avait demandé une nouvelle autorisation spéciale pour fêter la majorité d’Oh-chan. Il allait s’amuser une seconde fois, et moi je n’avais TOUJOURS RIEN FAIT !!!!!!!! Le lendemain de ce jour, je reçus l’invitation à la soirée de fin de tournage. Elle aurait lieu le dix décembre, et quand j’eus confirmation que Manabe-chan serait également présente, je décidai de mettre ses conseils en pratique. J’avais réussi à convaincre mon assistant que l’on me laisse pour la nuit après la soirée une des chambres où nous nous préparions sous prétexte de devoirs à faire. Après tout, si je ne mettais pas souvent les pieds dans mon école, je faisais encore ce qu’il fallait pour valider mon année et avoir mon diplôme dans dix-huit mois. Autrement j’aurais arrêté les études après le collège comme bien d’autres. Mon assistant n’avait pas été si surpris que ça puisqu’il m’avait surpris plus d’une fois à étudier loin des regards de mes collègues, et que le lendemain, j’avais du travail non loin de cet hôtel et tôt le matin. Il ne me restait plus qu’à attirer Manabe-chan dans mes filets, ou plutôt dans ma chambre. Elle était arrivée avant moi à la soirée et quand je la rejoignis finalement après avoir salué bien trop de monde à mon goût, elle me sourit. - Bonsoir, Nino-kun. - Bonsoir Manabe-chan. Tu es bien jolie ce soir. - Toi aussi tu es élégant. Mouais, c’était pas avec ce genre de banalité que j’allais faire avancer mes projets moi. Profitant d’une bousculade opportune, je nous écartai du groupe qui s’était formé autour d’elle et dans lequel j’avais dû m’incruster. Un peu à l’écart, je me rapprochai d’elle et lui glissai: - Tu te souviens de tes mots à la fin de ton tournage ? - Mmm. - J’ai une chambre ici cette nuit. Tu voudras la visiter ? En disant ces mots, je l’avais regardée bien en face et elle avait rougi légèrement avant de répondre. - Cette fois-ci, tu attaques vraiment… OK. Si tu viens me chercher tout à l’heure... Mais là, il est encore l’heure de faire quelques mondanités. Si je veux du travail, il me faut convaincre ceux que m’a repéré le manager. A plus, Kazunari-kun… La jeune femme me quitta avec un sourire et je me dirigeai vers mon kohai et le buffet. - Tatsumi-kun, si tu continues de t’empiffrer, tu pourras plus danser et… - Ne t’inquiète pas Nino-senpai, je cours tous les matins et je suis en pleine croissance moi… Ce sale gosse avait pris plusieurs centimètres en quelques mois, contrairement à moi dont la taille n’augmentait plus que millimètre par millimètre depuis que j’avais dépassé le mètre soixante-cinq. Je le taquinai encore un moment avant que le manager ne vienne me chercher pour aller saluer telle ou telle personne importante. Quand je fus enfin libéré de mes obligations, j’étais devenu le plus jeune membre de la soirée et Manabe-chan plaisantait avec Uchida-san, les deux membres du groupe Yuzu et Oh-chan. Car ce soir, j’étais là en tant qu’acteur, mais Arashi était l’interprète de la chanson de fin du drama et, Oh-chan étant libre, il avait été prié de se joindre à la soirée en tant que représentant du groupe. Je rejoignis le groupe et après un petit moment de discussion, Oh-chan, Yuzu et Uchida-san nous quittèrent pour aller dans un lieu interdit aux mineurs, nous laissant, Manabe-chan et moi, en tête à tête. - Je suis là, dis-je à la jeune fille. - Moi aussi, riposta-t-elle. - On y va ? Sans attendre sa réponse j’attrapai sa main et l’entrainai à ma suite hors de la salle de réception en direction de la chambre. Elle me suivit sans difficulté et une fois devant le lit, je tentai de faire mentalement un rapide check-up de ce qu'il ne fallait pas que je rate. Déjà, lui faire croire qu'elle n'était pas la première. Elle ne pourrait pas vérifier de toute façon, non ? Ensuite, utiliser ce que mes visionnages m'avaient appris sur les femmes. Et aussi, ce que j'avais retenu de nos conversations entre Johnny’s et notamment entre Kaze. -Flash-back- Ma-chan et sa langue bien pendue m'avaient rendu un grand service en cédant, comme à son habitude, à son esprit curieux. - Alors, raconte. C'est comment ? Je dressai une oreille attentive en prenant bien soin de ne pas en avoir l'air, les yeux rivés sur ma Gameboy. - De quoi tu parles ? Vas-y Jun, tente de noyer le poisson. De toute façon, Aiba-chan ne lâchera pas l'affaire et tu le sais. Nous étions tous les trois dans le salon des Sakurai. Sho et Ohno étaient partis accompagner les petits à l'école avec Teru, les deux étudiants ayant annoncé qu'ils devaient passer à la bibliothèque, et Jun semblait avoir très envie de dormir. Ce qu'il dit d'ailleurs à notre aîné. - Allez Jun-kun, tu peux pas ne pas nous raconter. Et puis, c'est pas la première nuit pas complète que tu fais, quand même ! - Mais j'ai fait une nuit blanche, Ma-kun. J'suis crevé moi ! Laisse-moi dormir. - Une nuit blanche ? Sérieux ? C'est pas possible ! Qu'est-ce que vous avez fabriqué toute la nuit ? N'entendant rien, je levai le nez pour voir Jun répondre avec un temps de retard et un sourire de sorcière : - A ton avis ? On a joué à la belote ! - Mais c'est pas intéressant à deux ! Je secouai la tête. Décidément, Masaki prenait toujours tout au pied de la lettre. - Aibaka ! Tu crois vraiment qu'un pervers comme Oh-chan jouerait aux cartes alors qu'il a un mec comme Jun dans son lit ? - Ben non, bien sûr ! Mais ils ont pas pu faire ça toute la nuit ! Avec Ko-chan, quand on l'a fait deux fois, on est crevés et on s'endort. - C'est que t'as pas la santé ! - Hey !!! Si ! - Mais pas comme Toshi. - Toshi ??! Là, on a été deux à réagir. - Laissez tomber. Et je vous interdis de l'appeler comme ça ! - C'est pas un peu ridicule ? - Il aime en tout cas. - T'es sûr ? demandai-je, sceptique. - Sûr. - Il a pas voulu que tu te sentes mal. - Nino, ça se voit quand un mec est excité. Et puis, Ma-kun, je peux te garantir que quand il prend une boîte complète de préservatifs, c'est pas juste pour frimer. Les préservatifs... Oui, tiens, au fait, comment ça se met, ça ? C'est facile ? - Vous en avez utilisé ? - Evidemment ! C'est une bête de sexe, mon petit ami ! Alors il sait faire gaffe. Hum ! J'avais l'impression que derrière la fanfaronnade, Jun nous cachait de la tristesse. Et après tout, c'était normal. Qui apprécierait de savoir qu'il y en a d'autres ? Plein d'autres, en plus, si on se référait à ce qu'on savait des sorties nocturnes du plus vieux. Finalement, le fait qu'il n'ait pas laissé Jun dormir était assez crédible. - Et t'as réussi à les mettre ? Merci Masaki ! Je savais que je pouvais compter sur toi pour poser les questions délicates à ma place. - Il m'a mis le mien. Et je lui ai mis le premier. - Tous les deux ? Vous l'avez fait à tour de rôle ? Ce qu'il y avait de bien avec Ma-chan, c'était que quel que soit le sujet, tout paraissait toujours simple et évident, quand c'était lui qui en parlait. En même temps, c'était super risqué de discuter avec lui, parce qu'on se laissait facilement entrainer. Un peu comme Jun en ce moment. Mais sa fatigue devait expliquer sa locacité. Et pour une fois, j'allais pas l'empêcher de causer ! - Je viens de le dire. - Mais non ! Pas mettre les capotes. L'amour. Vous avez échangé les rôles au milieu ? Euh... Je n'étais pas sûr, finalement, d'avoir envie de savoir ça. Même si Jun rougissant comme une tomate au soleil, c'était plutôt mignon. - Non, souffla-t-il. - Ben, qui a fait le mec ? - Oi ! On est des mecs tous les deux ! - Oui, ça on sait. Mais y en a un des deux qui a fait la fille, c'est obligé. C'est lui ou c'est toi ? - C'est Jun, répondis-je d'un air blasé. T'as pas vu comment il marchait ce matin? Mais pourquoi tu demandais pour les préservatifs ? Recentrer la discussion sur ce qui m'intéressait. Et au passage, récolter les regards reconnaissants du benjamin pour lui avoir épargné de répondre à cette question délicate. Sérieux, j'aimerais pas faire la fille, moi ! Comment il avait pu accepter ? - Ben, moi, j'ai toujours du mal à les enfiler. Du coup, Ko-chan prend la pilule. Comme ça, on est sûrs qu'il n'y aura pas de bébé. Ce serait embêtant pour le moment. On est pas prêts. Ah ! oui, voilà un autre détail important. Quand j'aurai une copine, faudra faire attention à ça. C'était un problème que les deux autres ne risquaient pas d'avoir, eux. - Et si elle oublie ? T'es pas prudent, Ma-kun ! ...Tu veux que je te montre ? Heureusement que la non-envie de le voir sortir son engin me fit hésiter parce que sinon, je n'aurais pas pu m'empêcher de répondre que oui, moi j'avais bien envie d'apprendre. C'était pas que je leur cachais ma virginité, mais bon, j'essayais d'entretenir le doute. Et puis, ça, ça me semblait quand même la base des choses à savoir, non ? - Euh... Masaki hésitait aussi. - Si tu veux, je peux expliquer à Ko-chan comment te le mettre. Pas sur moi ! précisa-t-il en voyant la moue d'Aiba. Avec Toshi, c'était comme un jeu. Et puis, c'était vraiment agréable d'avoir ses mains sur moi. - Ouais, c'est vrai que j'aime bien quand elle me caresse. Elle aime bien aussi quand c'est moi, mais des fois, elle dit que je la chatouille et elle rigole. Mais elle est trop mignonne quand elle rit, alors ça me dérange pas... Dis, Jun-kun, entre mecs, y a pas besoin de toutes ces histoires de préliminaires, ou si quand même ? Nan, parce que des fois, j'aimerais bien aller plus vite, mais elle fait la tête... Préliminaires ? Y a des préliminaires dans les pornos ? Je ne pus même pas chercher dans ma mémoire, mon oreille releva que Jun parlait de moi. - ...dit à Nino ce matin : il a été super doux. Il a pris son temps. Tellement que j'ai essayé de le faire accélérer. Mais une autre fois, il a été rapide aussi. En fait, les deux, c'est bien. Sur ces mots dits d'un ton rêveur, Jun laissa retomber sa tête sur l'accoudoir du canapé où il s'était installé et quinze secondes plus tard, il dormait comme un bienheureux. Dommage pour la suite de la leçon de chose, mais j'avais appris quelques trucs intéressants. Se concentrer sur la personne avec qui on est, pour qu'elle n'ait pas ce regard triste. Mettre une capote pour éviter les bébés. On peut la mettre en jouant. Avec ou sans préliminaires, c'est bien. Ah ! non, ça c'est la version entre mecs. Apparemment, les filles préfèrent avec. Post-it : se renseigner sur les préliminaires. -Fin du Flash-back- Bon, donc maintenant, j'étais au pied du mur, prêt à me jeter à l'eau. Enfin, plutôt au pied du lit et prêt à me jeter sur elle. Et là, je réalisai que je n'étais pas très sûr de moi. J'imaginai très bien mes mains trembler... Et ça n'allait pas le faire, mettre une capote en sucrant les fraises... - Nino-chan ? Quelque chose ne va pas ? - Non, mentis-je. Enfin, pour moi, tout va bien. Mais je me demandais pour toi. - Oui ? Elle avait ôté son gilet et ses chaussures et se tenait devant moi. - Voilà... Je... Je sais que quelquefois, les filles se croient obligées de jouer les grandes savantes alors qu'elles l'ont jamais fait. Je sais aussi que je suis assez... comment dire ? euh... impressionnant ? Enfin, mieux doté que la moyenne, quoi. Alors je voudrais pas t'effrayer... Et je l'ai jamais fait avec une vierge, tu vois... Elle pencha la tête sur le côté avant de m'offrir un large sourire. Elle était mignonne, j'aurais pu tomber plus mal. - Ça ira, Nino-chan. Si ça peut te rassurer, tu ne seras pas le premier. Effectivement, ça me rassurait. Parce que du coup... - Mmm, fis-je en jouant les hommes blasés, je connais un moyen pour t'habituer à moi. En plus, j'ai pu constater plusieurs fois que ça permettait de mieux vivre le reste. - Quoi donc ? Je me lançai en priant très fort pour qu'elle ne voit pas le rouge qui trainait sur mes joues. - C'est que ce soit toi qui me mettes le préservatif. Enfin, si tu es d'accord. Je vais pas te forcer non plus ! Elle me fixa d'un œil rond. - Nino-chan... c'est vraiment par là que tu veux commencer ? On pourrait peut-être s'embrasser avant, non ? T'es vraiment pas romantique, tu sais ? - Je sais, mais je préfère mettre ce détail au point maintenant. Comme ça, après, on n'aura pas à s'arrêter, ce sera dans l'action. Elle pouffa derrière sa main manucurée avant de me tendre celle-ci. - Allez, c'est d'accord. Maintenant, on pourrait peut-être... ? Je me demandais encore si j'avais bien fait de parler de ça dès le début alors que je m'avançais vers elle pour lui prendre l'épaule d'une main et glisser l'autre dans son cou. Elle suivit le mouvement et posa ses mains sur mon torse pour mieux me laisser l'embrasser. Pendant que mes lèvres apprenaient un nouveau mode d'échange, mes mains en découvraient un autre en glissant le long de son corps et se faufilant sous ses vêtements. Très vite, sans bien savoir comment c'était arrivé tant tout mon corps paraissait commandé par l'urgence, nous nous retrouvâmes allongés l'un contre l'autre sur le lit. Je me sentais dans un état d'euphorie difficile à décrire et j'avais tellement rêvé de ce moment ces dernières semaines qu'il fallut que ce soit elle qui me ramène sur terre en rompant notre baiser. - Nino, haleta-t-elle, tu voulais que je fasse quelque chose, tu te rappelles ? - Mmm, ânonnai-je en me demandant pour quelle raison elle avait bien pu interrompre cet instant de délices. C'était plutôt moelleux, le corps d'une fille. Assez doux, tiède et, quelque part, rassurant malgré les différences. - Eh bien, si tu veux que je te mette un préservatif, il vaudrait mieux que ce soit maintenant... Eh ?? Ah ! oui, c'était vrai, il fallait qu'elle m'enfile ce truc. Et... maintenant ? Vraiment ? En me redressant pour la laisser faire - je l'observai discrètement pour vérifier que je m'en rappellerai et constatai au passage qu'effectivement, elle savait l'utiliser - je me rendis compte que j'avais été très intimement proche d'elle, allongé entre ses jambes écartées, nos bassins collés l'un contre l'autre. - Voilà, grand homme, me dit-elle en jetant l'emballage par terre et en posant une main possessive sur ma taille, te voilà paré pour la suite. Il y avait eu une certaine ironie dans son "grand homme" et je décidai de lui prouver sur-le-champ que je ne m'étais pas vanté. Je nous rallongeai donc aussitôt et, en me tenant d'une main pour me guider, je cherchai et trouvai l'entrée de ce qui devait être mon eldorado de la nuit. C'était chaud et assez différent de ce à quoi je m'attendais, et je fus surpris de m'y glisser aussi facilement. Bien que ce faisant, je lui avais arraché un petit cri suivi d'un gémissement assez excitant, je devais bien l'avouer. - Nino-chan ! Doucement ! Va moins.. ah !.. moins vite ! Elle ne put en dire davantage, et de mon côté, je n'arrivais pas à ralentir les mouvements de mon bassin. C'était... c'était bizarre, comme si mon entrejambe avait pris le contrôle de mon corps et décidait de tout. Je ne savais pas dire si c'était bon, juste que cette urgence qui me tenait devait être assouvie le plus vite possible. J'arrivai au bout de mon plaisir plus vite que je ne l'aurais cru. J'en déduisis que les acteurs des pornos étaient vraiment des acteurs et que les filles normales n'avaient pas grand-chose à voir avec les actrices de films X. Je me retirai aussitôt et ôtai le bout de plastique selon la notice que j'avais étudiée malgré tout. Ça valait sans doute mieux, car ma partenaire ne paraissait pas motivée pour m'aider sur cette partie. Elle restait allongée et me regardait les yeux mi-clos, un air moqueur sur le visage. - Tu sais, Nino-chan... - Quoi ? demandai-je après avoir tout emballé dans du papier et jeté dans la poubelle pour éviter les questions déplacées de mon manager. Je n'avais pas envie de tenir une conversation, et j'espérais plutôt qu'elle accepterait sans discuter de s'endormir très vite. - Ce n'est pas beau de mentir. - Quoi ?! Elle se redressa sur un coude. - Tu pouvais me le dire, que c'était ta première fois, je ne t'en aurais pas voulu. Au contraire, c'est plutôt mignon... - N'importe quoi ! Je t'ai dit que je l'avais déjà fait ! C'est juste que ça fait un moment... - Mais oui, c'est ça... Elle s'était rallongée mais ça dernière remarque m'avait piqué. Même si je n'avais pas trouvé le sexe si extraordinaire que Ma-chan et Jun-kun avaient l'air de le penser, je ne voulais pas lui laisser croire qu'elle avait tout compris de moi. Et je m'avançai vers elle avec la ferme intention de lui faire changer d'avis. Mon corps me paraissait moins en feu que la première fois, et je l'entendis me murmurer des petits mots sans suite mais qui, lorsque je suivais ses indications, provoquaient des gémissements ou des exclamations que je ne pouvais que ranger dans la catégorie "plaisir". Cette fois, elle ne me laissa me glisser en elle qu'après avoir posé mes lèvres sur une grande partie de son corps. Elle me proposa même, alors que j'embrassais ses omoplates et ses reins, de me laisser la prendre ainsi, elle à quatre pattes et moi derrière elle. La vision fugitive bien que très claire d'Ohno tenant par les hanches un technicien dans un débarras où je n'aurais jamais dû atterrir me fit décliner sa proposition. Je n'avais pas envie d'imaginer sur mon visage l'air quasi bestial que j'avais vu sur celui de mon aîné. Je préférai goûter ses seins et ses lèvres. Et quand enfin nos deux corps joints se mirent à bouger en rythme, je compris tout ce qu'il y avait de plaisant à faire l'amour. C'était un grand plaisir des sens, quelque chose qui s'apprenait à deux et que mes séances de vidéo n'auraient jamais pu m'enseigner. Cette fois, avant de me laisser aller à la jouissance, je vis le corps de Manabe-chan se tendre, sa bouche chercher l'air quasi désespérément avant qu'elle ne retombe sur le lit même pas défait et ne m'encourage de quelques mouvements de bassin à la rejoindre dans le plaisir. Cette deuxième fois me plut bien. Mieux que la première, sans aucune hésitation. Assez en tout cas, pour avoir envie de recommencer une autre fois. Enfin, une autre nuit, parce que là, quand même, j'avais surtout envie de dormir. Et je n'étais manifestement pas le seul puisqu'en revenant de mon excursion à la salle de bain, je trouvais une demoiselle sous les draps ouverts et me proposant d'un sourire fatigué de venir l'y rejoindre. Tout en m'endormant contre sa peau rafraîchie, je convins que ce genre d'activité était très pratique pour faire baisser la tension sexuelle. (…) - Ohayô, Nino-kun. Je m’étais assoupi, après nos activités… - Ohayô… Comment s’appelait-elle déjà ? Ah oui Sachi. Je l’avais rencontrée hier, à l’anniversaire d’un de mes potes d’enfance : Morimoto-senpai, du club de baseball de l’école primaire, qui habitait à trois rues de chez moi. Au début de la soirée, je m’étais réfugié dans la cuisine de la maison de mon ami pour fuir deux trois hystériques et je l’y avais découvert en train d’ouvrir des paquets de chips. Sa relative indifférence vis-à-vis de mon statut d’idol m’avait soulagé et nous avions d’abord gentiment flirté puis dansé. Je lui avais proposé de la raccompagner chez elle un peu plus tard car elle m’avait dit vouloir rentrer tôt et nous nous étions discrètement éclipsés de la soirée. A mi-parcours, nous avions été surpris par une averse et nous nous étions réfugiés sous un abribus après quelques centaines de mètres de course sous une pluie battante. Quand elle avait frissonné à mes côtés, je l’avais enlacée et à son contact j’avais senti mon cœur s’emballer comme jamais il ne l’avait fait avec Manabe avec laquelle j’avais couché jusqu’en janvier. Et si c’était ça… Comme elle s’était laissée étreindre, j’avais poursuivi mon approche en essuyant de mes doigts gelés son visage dégoulinant de pluie, ôtant par la même occasion les traces noires de maquillage qui avait coulé de ses yeux à sur ses joues. Ces dernières s’étaient alors embrasées et quand j’avais posé mes lèvres sur les siennes, c’était moi qui avais pris feu. En levant les yeux, après notre baiser, j’avais vu l’enseigne au néon d’un hôtel et avec son accord, nous nous y étions dirigés, de nouveau courant, mais cette fois-ci plus par urgence devant notre désir que par crainte de l’humidité. - … Nino-kun ? Oups je m’étais laissé aller à la rêverie. - Oui ? Sachi-chan ? - Il ne pleut plus et nos vêtements sont secs, je vais rentrer… - Non, attends ! J’avais dit que je te raccompagnais, alors je me lève aussi. Je l’avais raccompagnée jusque devant chez elle et nous avions échangé nos mails. Ensuite j’étais rapidement rentré à la maison, pour me changer et faire mon sac. Les examens de fin de semestre étaient terminés et maintenant que je savais être accepté en dernière année, je m’absentais une nouvelle fois de l’école pour préparer la tournée qui allait débuter dans deux semaines. Pour cela, j’avais convenu d’habiter chez Sho-kun pendant les prochaines semaines et il me fallait encore préparer mes affaires, embrasser ma mère… avant de partir pour la Jimusho et la salle de danse. (…) Quand j’étais arrivé à son studio, il n’était pas là. Je déposais alors mon sac devant la porte et m’assis sur les marche pour l’attendre. Il arriva en sifflotant, de toute évidence, lui avait passé une bonne soirée, une bonne nuit et il pensait sûrement qu’il allait passer une agréable et studieuse matinée, connaissant l’animal. Le pauvre était loin du compte et ses sourcils se froncèrent quand il m’aperçut. - Nino ? Qu’est-ce que tu fous là ? Je croyais que tu étais rentré chez ta mère ? « …naïf… » Je n’avais pas pu m’empêcher de murmurer ce mot alors que c’était moi qui les avaient trompés, lui et maman. Pour les jours de repos des deux semaines précédentes, j’avais dit à ma mère que je ne venais que pour la journée et à Sho que je rentrais le soir même à la maison ce qui avait paru le soulager. Pendant ce temps, j’étais avec Sachi-chan et je découvrais des sentiments que j’imaginais semblables à ceux de Jun ou de Masaki. Mais en fait, je me trompais, c’était moi le naïf et je l’avais découvert ce matin en la raccompagnant comme à chaque fois chez elle. D’ailleurs, j’aurais pu le deviner. Pourquoi n’avait-elle jamais voulu que je rentre chez elle ? Y avait-il trop de photos d’elle et de Morimoto ? Ou était-ce parce qu’il pouvait y arriver à tout moment ? Je ne le savais pas et préférais l’ignorer… - … Oï ! Ninomiya ! Tu vas me répondre ? Pourquoi est-ce que tu t’es battu ? - Je me suis pas battu, Sho-kun… Je me suis pris une veste. - Quoi ? Si on t’a agressé, il faut porter plainte ! - Laisse tomber. Je te dis que je me suis mangé une porte. J’entrai à sa suite dans son studio et filai me nettoyer dans la salle de bain. Heureusement que nous avions deux jours de repos, heureusement que nous allions partir dans deux jours en tournée, heureusement que le premier live n’étaient que dans trois jours parce que… même si mon nez n’avait pas enflé, le coup avait fait éclater ma lèvre inférieure et ma pommette droite était bleue. Conclusion : trois jours et un bon maquillage, et tout irait bien. - Nino ? Raconte. Qu’est-ce qu’il se passe. Je venais de sortir de la salle de douche et, ignorant la demande de mon aîné, je me glissais sous sa couette, et fermai les yeux. Derrière mes paupières closes, je me repassais le film des événements à l’origine du coup de poing de mon senpai. En arrivant devant la porte de son foyer, je m’étais haussé légèrement pour atteindre ses lèvres. Dans un lit, elle n’était pas plus grande que moi, mais dans la rue, elle se perchait sur des semelles qui la grandissaient de cinq bons centimètres. Je devais alors compenser pour ne pas perdre la bataille et atteindre ses lèvres avant qu’elle ne franchisse la porte. Sauf que cette fois, nous fûmes interrompus. J’avais senti une main m’attraper par le col de ma chemise avant de me tirer en arrière. - Ninomiya ? - Sen- senpai ? Je n’avais pas eu le temps d’en dire plus avant que son poing ne me heurte le visage. Il m’avait alors relâché et j’étais retombé en portant une main au visage pour en essuyer ce que je confirmais être du sang. - Une question Ninomiya. Pourquoi t’embrasse ma fiancée en pleine rue ? Sa fiancée ? Je jetai un coup d’œil interrogatif à ma petite amie qui admirait le sol en rougissant. OK. J’avais compris… - Je suis désolé Morimoto-senpai, je… - … dégage ! Fous le camp Ninomiya. Et ne t’approche plus d’elle. Sans demander mon reste, j’avais obéi. J’avais eu l’occasion, quelques fois et plus jeune, de découvrir, sans pour autant en être la victime, les capacités destructrices de Morimoto-senpai et franchement, je m’en tirai à bon compte. Mais maintenant je ne me voyais pas débarquer à la maison du sang plein le visage, même si l’hémorragie nasale avait été courte. Je ne me voyais pas non plus aller chez Jun ou Aiba dont les mères auraient été au moins aussi inquiètes que la mienne. Le plus simple était de retourner chez Sho où je savais pouvoir regagner son appartement sans être vu par sa famille. Et même s’il m’interrogeait, je ne répondrais que ce qu’il me plairait. Ma dernière pensée, avant de m’endormir, fut pour ma mère : heureusement que je ne l’avais prévenue de ma visite pour lui faire la surprise. Elle se serait inquiétée… ****************** ++Jun++ - … et il m’a dit « merci pour cette nuit, Mako-chan, c’était amusant » et puis il est parti. - Arrête de pleurer Tako-chan, je t’avais pourtant prévenu. Il ne faut pas se laisser avoir par ces mecs. Et surtout par Ninomiya-san. - Pourtant … avant il n’était pas comme ça… Je m’éloignais de la porte de l’atelier d’où s’échappaient ces mots et les sanglots d’une styliste. J’avais eu l’intention d’y aller mais de toute évidence ma présence aurait été mal venue. Tout ça parce que Nino avait encore brisé le cœur d’une fille. C’était une des couturières cette fois. Quand allait-il se calmer ? Depuis notre tournée printanière trois mois s’était écoulé et Nino avait changé. Pas vraiment avec nous mais son comportement avec tout ce qui portait une jupe par contre… il était devenu dangereux. Il fallait faire quelque chose avant que son comportement n’ait des incidences pour le groupe. Revenant dans notre loge, je tentais de faire le point histoire de déterminer quand tout avait basculé. C’était vers la fin de la tournée de printemps que ça avait commencé. Quand ça nous était revenus aux oreilles un conseil arashien avait eu lieu avec cette fois Nino comme inculpé et pas Toshi ou moi. - Flash-back- - Nino, il y a des rumeurs dans le staff… - Rumeurs ? On s’en fout des rumeurs… - Tu serais sorti d’une chambre qui n’était pas l’une des nôtres au dernier hôtel… - …Et… ? - C’était celle de ?... - Une fille. A la froide honnêteté de notre ami, Aiba s’était étouffé et Sho-san était allé lui apporter un verre d’eau. Nino avait attendu que notre ainé se remette de ses émotions pour lancer sa réflexion suivante. - Vous n’imaginiez tout de même pas que j’étais encore puceau alors que vous avez tous les quatre sauté le pas ? Je suis pas … -… OK , on a compris. Mais Nino, fais attention. D’accord ? - Ouais… -Fin du Flash-back- Après ça on n’avait plus entendu d’histoire de ce genre mais nous avions demandé à nos manager de faire comprendre aux filles du staff qu’Arashi était peut-être un groupe d’idoles, mais qu’on était aussi des mecs, il ne fallait pas qu’elles l’oublient. J’étais arrivé dans notre salle et Riida y feuilletait un magazine. Comme nous étions seuls, je vins occuper un des accoudoirs de son fauteuil. Il leva la tête, intrigué. - Tu n’as pas trouvé de place plus confortable ? - Toshi… Il me dévisagea encore plus intensément, levant des sourcils intrigués. - Jun ? T’as un problème ? - Moi… non… mais… - Je vois qu’il y a un truc qui te tracasse. Alors qu’est-ce que c’est ? me demanda-t-il en me tirant de mon siège improvisé jusque sur ses genoux. Devais-je en parler ? Après tout, Sho-kun était avec moi le plus au courant de la situation et même si Toshi était devenu notre Leader, je ne savais pas si… - … c’est encore Nino ? - Comment tu le sais ? - Depuis que j’ai gagné ce foutu janken, c’est à moi qu’on adresse toutes les plaintes parce que je suis le ‘leader’… grommela-t-il. Je sais pas ce qu’il s’est passé pendant cette tournée mais.. - En fait je crois que ça date de juste avant. Je vis Toshi se plonger dans son silence. Il en émergea soudain. - C’était pas une porte, la lèvre fendue et le bleu sur la joue. - D’après Sho-kun, sûrement pas. - Comment tu sais ça ? - J’étais venu prendre un cours de soutien le jour où Nino s’est pris sa ‘porte’. Il a fallu qu’on aille travailler dans la grande maison parce que Nino dormait chez Sho et que ce dernier voulait le laisser récupérer. Quand nous eûmes terminés, nous allâmes déjeuner avec lui parce que Nino voulait pas quitter le studio. Quand j’ai vu sa tête… j’ai compris. Je te promets que deux jours après, c’était plus rien. Quand Sho arriva à son tour dans la pièce, Riida nous annonça qu’il irait discuter avec Kazunari pendant le déjeuner et avant la prochaine répétition de danse. Quand Nino arriva sa guitare à l’épaule, il lança son habituelle salutation mais à peine eut-il déposé ses affaires que Riida l’entraina à l’extérieur. Quand ils revinrent, Nino fixait obstinément la pointe de ses chaussures et Toshi semblait exaspéré. Ce dernier partit immédiatement quand la chorégraphe nous libéra et j’eus l’intime conviction qu’il était parti se ‘défouler’. Après une nuit à me retourner dans mon lit, imaginant Satoshi en train de faire des folies avec un autre homme que moi, je retournai à Jimusho d’une humeur massacrante. Nous étions tous arrivés quand Nino daigna se pointer. - OK, les gars, déclara-t-il en guise présentation. Voilà, je ferai encore plus attention à partir de maintenant. Mais sachez quand même que je ne drague que les filles plus vieilles que moi, et célibataires. J’évite les fans comme la peste, alors il faut que je fasse quoi en plus ? Que je leur dise qu’en aucun cas notre relation n’ira très loin ? Si oui, expliquez-moi comment faire parce que je suis certain que si je leur dis comme ça, elles vont fuir plus vite que les moustiques autour de la citronnelle.
A dimanche pour la suite de Jinsei. :bye:
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